Bravo à l’ORTC pour sa couverture en direct de l’événement. Malgré les intempestives coupures d’électricité, les inévitables incidents tech...
Bravo à l’ORTC pour sa couverture en direct de l’événement. Malgré les intempestives coupures d’électricité, les inévitables incidents techniques (images, sons, etc.), l’ORTC s’est globalement montré à la hauteur et ceux qui le souhaitaient ont pu suivre de façon satisfaisante le déroulement de la cérémonie. Puisse l’ORTC prendre un nouveau départ en tant que principal pilier du quatrième pouvoir.
Le discours d’investiture du nouveau président fut loin d’être une pure formalité. J’ai senti un dirigeant du pays animé de la volonté de vraiment faire avancer les choses.
Sur les exactions que des Comoriens subissent à Mayotte, j’ai entendu un Chef d’Etat qui en souligne la gravité et met les autorités françaises devant leurs responsabilités. Le Président Azali a souligné les liens étroits entre les Comores et la France, reprenant même l’image de la 5ème ile comorienne qui serait en France mais il a surtout souligné la nécessité et l’urgence d’une solution judicieuse de la question de l’île comorienne de Mayotte comme condition au développement des relations entre nos deux pays.
Le discours du président Azali porte l’empreinte de sa préoccupation principale : le développement économique et social du pays. Il veut que notre pays sorte de la pauvreté et intègre le cercle des pays émergents. Ambition irréalisable en 5 ans mais dont on pourrait poser les bases et enclencher la dynamique. Sous cet angle il souleva pèle mêle la question de la corruption en indexant corrupteurs et corrompus ; la question de l’aide au développement en soulignant que l’aide n’est jamais gratuite, notre pays a besoin de l’aide et de la coopération internationale mais il doit tourner le dos à la diplomatie de la mendicité et compter principalement sur ses propres ressources dont le premier est sa population. La fonction publique pléthorique et inefficace, la formation professionnelle, et d’autres questions furent évoqués avec force et conviction.
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Bien évidemment le Président élu remercia ses partisans, ses supporters divers, les institutions du pays et la population qui lui renouvelle sa confiance. Il éprouva le besoin de saluer les journalistes qui ont défendu la vérité des faits quitte à mettre leur carrière en danger.
Pour un premier discours, c’est un bon premier pas. Reste à voir si la pratique suivra. Car les obstacles sont immenses et la griserie du pouvoir fort dangereuse sera nourrie par les innombrables courtisans.
On ne peut en tout cas que féliciter le nouveau président, lui souhaiter bon vent avec ses vice-présidents élus ensemble avec lui.
Idriss (26/05/2016)