Arrivé en tête lors du premier tour, le candidat de la l’alliance gouvernementale a été largement devancé par l’ancien prédisent Azali Asso...
Arrivé en tête lors du premier tour, le candidat de la l’alliance gouvernementale a été largement devancé par l’ancien prédisent Azali Assoumani au second tour. Cependant, on observe en pratique que les dirigeants du pouvoir en exercice ont été laminés par le peuple.
Le peuple comorien s’exprimait par voie d’élections en faveur de celui qu’il croit qui va répondre le mieux a ses aspirations légitimes. Soutenu par le pouvoir en place, la défaite de Mohamed Ali Soilihi est analysée par plusieurs facteurs qui sont à l’origine de cette débâcle.
MAMADOU et l’étranger, le refus du peuple
L’un des principaux obstacles de l’élection de Mamadou est le rapprochement de Mamadou avec l’occident notamment la France. Ce dernier temps, Mamadou s’est laissé emporter par les intérêts des occidentaux par rapport aux intérêts du peuple comorien. Les comoriens très déçus par la gouvernance jugée hasardeuse et brouillonne du régime du Président Ikililou, voulaient changer de cap. Echoué dans tout les fronts, Mamadou a été sanctionné part les électeurs pour avoir accepté d’être le candidat de la continuité du régime IKi. L’autre principal facteur qui a handicapé le candidat Mamadou est la France. Pour la plupart des comoriens, Mamadou, apparaît comme un « occident Noir » envoyé par la métropole pour surveiller de plus près ses intérêts. Ce sentiment antioccidental des comoriens a pesé lourd dans les urnes.
Un régime en défaillance
Le premier obstacle à la victoire du candidat Mamadou fut le choix de la continuité avec le régime du président Ikililou avec une politique gouvernementale en perte de vitesse. Oui, bien que son équipe ne se rendait pas compte mais le peuple comorien avait massivement répondu « non » à l’occasion des législatives en faisant échec à la volonté du président Ikililou d’obtenir la majorité parlementaire. Mais l’UPDC n’a pas concrétisé cette aspiration profonde du peuple en prenant la leçon des législatives. Et au regard de ce passé ressent, il fallait se démarquer très tôt, voire démissionner pour donner un nouveau signal, faire face à son destin en nouant une nouvelle alliance avec le peuple, en rétablissant la confiance perdue pour ce régime. Mais Mamadou n’a pas empreinte ce chemin.
Le ralliement des partis qui n’existent pas
Dès le début de la campagne, Mamadou a opté pour la couverture des hommes politique qui n’existent que par leur nom. On parle d’une alliance républicaine qui n’a pourtant pas tenu compte des aspirations de la base. Ce fut aussi une erreur dont les auteurs se souviendront encore longtemps. Avec comme conséquence, les fiefs habituels de ces hommes politiques sont devenus la proie facile des candidats qui se réclament de l’opposition. Une volte face de ceux là qui ont obtenu quelques mois plus tôt dans le cadre des élections législatives, les suffrages de leurs militants sous la bannière d’une opposition au régime en place. Il s’ajoute également le fait que la candidature de Mamadou n’avait pas fait l’unanimité au sein de son parti. Ce qui montre que les acteurs politiques sont en retard sur la maturité du peuple. Par Nakidine Hassane