Sans motif évoqué, le président Ikililou Dhoinine vient de signer le 4e décret en 5 ans de règne sur la suspension des directeurs du journa...
Sans motif évoqué, le président Ikililou Dhoinine vient de signer le 4e décret en 5 ans de règne sur la suspension des directeurs du journal National. Nommé par lui-même il y a à peine trois mois, Ikililou vient de mettre fin par décret aux fonctions d’Ahmed Ali Amir en tant que directeur général et directeur de la publication du journal Al-watwan ce jeudi 19 Mai 2016.
Deux des derniers articles d'Ahmed Ali Amir sur Alwatwan |
Rapproché d’être hostile au gouvernement aux dernières élections, le directeur général du canard de l’Etat vient de payer le prix de son honnêteté et son professionnalisme. D’après une source proche du ministère de l’information, cette suspension serait liée à la liberté d’expression que le journal s’est donné dans la campagne électorale, et par ailleurs, la publication des résultats globaux et provisoires de l’élection partielle du 11 Mai par la CENI. Cette suspension qui a été prononcée par décret du président de la république Docteur Ikililou Dhoinine, est la quatrième en 5 ans de pouvoir. Après Petan Mouignihazi en 2012, Hassane Moindjié en 2014, Abdou Soimadou en début d’année, et voila Ahmed Ali Amir qui vient d’être défet a ses fonctions, en moins de deux semaines de la fin du mandat du président Ikililou.
Malheureusement, que le chef de l’Etat qui est au bout de la fin de son mandat a considéré ce professionnalisme comme un dérapage ou un sabotage de la victoire de son candidat à l’élection présidentielle tout en oubliant que lui même n'a rien fait pour sauver son candidat. Toujours est-il qu’au niveau du camp présidentiel, des voix s’élèvent pour motiver la décision présidentielle. En considérant le journal Al-watwan comme le bouc émissaire de l’échec de leur candidat, le président Ikililou et son clan ont oublié que leur sanction n'est pas liée aux information livrées par Al-watwan mais plutôt leur bilan catastrophiques des 5 années chaotiques. Par Nakidine Hassane