Mohamed Ali Soilihi alias Mamado u et acolytes s’éteignent lentement mais surement. Une punition qui leur est infligée par un peuple dont l...
Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou et acolytes s’éteignent lentement mais surement. Une punition qui leur est infligée par un peuple dont la prise de conscience se dessine et qui a assez des dirigeants véreux, opportunistes, arrogants, hautains, et d’une loquacité importune et méprisante.
Avoir espéré pouvoir s’introniser sans ambages à la magistrature suprême du pays en se débarrassant d’Ahmed Sambi, Mamadou s’est trompé. Comme un bleu. Il avait le rêve trop grand et l’ambition démesurée. Il ne réalisait pas à quel point le peuple ne voulait pas de lui, d’eux. Advienne que pourra. Son funeste destin ne passe pas inaperçu. Il rechigne à l’accepter, ayant à ses cotés un Houmed Msaidié tuteur du jusqu’au-boutisme politique aux Comores. Mais elle est réelle et dramatique, la chute. Impossible de faire marche arrière. Toutes les cartes, légales et illégales, sont jouées. Par l’élimination de Sambi de la course, puis de Fahmi, Mamadou croyait aveuglement pouvoir marcher jusqu’à Beit Salam, sans se glisser sur le sentier qu’il a à sa guise tracé. La route était boueuse. Il a eu un soutien autre que les urnes pour avancer.
Mamadou ©habarizacomores.com |
Arrivés au terminus, le peuple a mis barrage. Mamadou ne gare pas. Le malheur ne s’éternise pas. Il a ensuite sorti sa toute dernière carte qui est ce plan démoniaque consistant à faire saccager les urnes à Anjouan en ayant recours à l’armée qui, à son tour, a laissé des partisans accomplir l’œuvre en toute impunité. La partielle est voulue. Et ce à cause de cet engagement sans faille de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi pour Azali Assoumani, adversaire devant lequel le pouvoir vacillait. Le tandem Azali-Sambi devint conséquemment une épée de Damoclès au dessus de la tête du pouvoir. Le ministre sans bilan espérait pouvoir sortir héroïquement la tête hors de l’eau en provoquant des partielles. Onirique. Malgré les gros moyens utilisés, l’opprobre s’est jeté sur lui. Personne n'a pu lui tendre la perche.
Et s’est lamentablement noyé le 11 mai 2016 (une date à retenir). Une humiliation survenue sous le regard désespéré de cette communauté internationale qui a bel et bien tiré sa poudre aux moineaux, prématurément hélas. Il doit accepter son historique défaite et plier bagage, lui et ses compagnons d’infortune, comme une grande équipe. A moins qu’après Sambi, Fahmi et les partielles il y ait un plan D. Celui de mettre le pays à feu et à sang pour s’agripper au pouvoir. La mort [politique] de Mamadou et semblables est inévitablement arrivée.
Et personne ne pourra les ré-ramener du trépas à la vie. Dès lors que le peuple est persuadé que la pauvreté, la corruption, le mépris et l’opportunisme ne sont pas une propriété intrinsèque ni un sortilège inviolable du pays, il a décidé de s’en débarrasser. Et moi, enfin, je jubile: bon débarras.
Par Toufé Maecha
Par Toufé Maecha