Très impliquée dans le processus électoral, l’Union Européenne vient de se rétracter sur sa position de « vouloir à tout prix faire organis...
Très impliquée dans le processus électoral, l’Union Européenne vient de se rétracter sur sa position de « vouloir à tout prix faire organiser une partielle à Anjouan ». Dans une déclaration faite par son porte-parole sur la situation aux Comores, l’Union Européenne a dit reconnaître le bon déroulement des élections. D’où vient cette rétractation ?
« Les élections présidentielles et gouvernementales de février et avril 2016 se sont déroulées de manière satisfaisante sur le plan technique grâce à l’amélioration progressive des capacités de l’administration électorale », peut-on lire sur un communiqué de l’Union européenne publié lundi.
Malgré cette appréciation, l’UE n’a pas manqué de mentionner les « incidents sur l’île d’Anjouan » et le résultat incomplet mais aussi les contestations éventuelles par les parties prenantes comoriennes qui, selon le même communiqué, « devront être traitées suivant les procédures prévues par la loi ».
Le 18 avril, jour où a été publié le communiqué, une conférence de presse de l’UE et de la France était prévue à 10h au siège de l’UE à Moroni. Annulée in extremis et sans raisons évidentes, ladite conférence n’a pas eu lieu.
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Certains observateurs politiques, nationaux et étrangers pensent que cette rétractation est le fruit d’un article choc pointant du doigt l’Union Européenne sur le site d’informations comorien, intitulé « quand l’UE incite à la guerre civile aux Comores ».
Ayant réalisé l’enjeu d’une supposée ingérence d’une partie de la communauté internationale dans les affaires internes du pays, le Quai d’Orsay aurait réagi auprès de ses représentations diplomatiques.
Le communiqué du secrétaire général de l’ONU, qui a salué les élections aux Comores, a peut-être joué un rôle dans cette rétractation de l’Union Européenne.
La France et l’UE s’apprêtaient à s’exprimer dans la conférence de presse qui était prévue pour le surlendemain de la déclaration de Ban Ki Moon, le 18 avril. Notons que contrairement à celui de l’UE, le communiqué de l’ONU n’a pas fait mention d’"incidents".
Néanmoins, il appelle « toutes les parties prenantes à maintenir un esprit démocratique et à résoudre les éventuels différends liés aux élections de manière pacifique et en utilisant les voies de recours légales ».
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