DIPLOMATIE - A deux jours d'une visite en Arabie Saoudite, Barack Obama est sorti de sa réserve à propos d'un projet de loi épineux....
DIPLOMATIE - A deux jours d'une visite en Arabie Saoudite, Barack Obama est sorti de sa réserve à propos d'un projet de loi épineux. Celui-ci permettrait de traduire les dirigeants saoudiens devant des tribunaux américains pour les attentats du 11 septembre 2001.
Barack Obama en compagnie du roi Salman, le 27 janvier 2015 à Riyad |
Barack Obama n'avait pas besoin de cela. Vertement critiqué par les monarchies sunnites pour son immobilisme sur le dossier syrien et son feu vert au retour de l'Iran sur la scène diplomatique, le président américain arrive ce mercredi à Ryad en terrain miné. En cause : un projet de loi lié au 11-Septembre qui, s'il n'a aucune chance d'aboutir, suscite d'ores et déjà des tensions.
Soutenu à la fois par des élus démocrates et des républicains, le texte permettrait aux familles des victimes de terrorisme sur le sol américain de poursuivre en justice des Etats étrangers pour obtenir des dédommagements. Et donc, notamment, l'Arabie saoudite. Certes, aucune implication de ce pays du Golfe n'a jamais été démontrée dans les attaques contre les tours du World Trade Center. Sauf que 15 des 19 pirates de l'air étaient saoudiens.
Ce projet de loi a, selon le New York Times, ulcéré le ministre saoudien des Affaires étrangères. Lors d'une visite à Washington le mois dernier, Adel al-Jubeir a averti de possibles conséquences coûteuses si le texte était adopté. Le quotidien affirme qu'il a notamment menacé de vendre quelque 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres biens détenus aux Etats-Unis.
Cette polémique intervient après les propos tenus par Zacarias Moussaoui, en février dernier. Surnommé le "20e pirate de l'air", ce Français condamné en liaison avec les attentats du 11-Septembre a assuré à des avocats américains que des membres de la famille royale saoudienne avaient versé des millions de dollars à Al-Qaïda dans les années 1990.
Une affirmation immédiatement rejetée par l'ambassade d'Arabie saoudite mais qui avait rouvert le débat à Washington sur la nécessité de publier une partie encore classée du rapport de la commission d'enquête américaine sur le 11-Septembre. Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains, le rôle possible de gouvernements étrangers.
THOMAS GUIEN
metronews.fr
E-mail
Soutenu à la fois par des élus démocrates et des républicains, le texte permettrait aux familles des victimes de terrorisme sur le sol américain de poursuivre en justice des Etats étrangers pour obtenir des dédommagements. Et donc, notamment, l'Arabie saoudite. Certes, aucune implication de ce pays du Golfe n'a jamais été démontrée dans les attaques contre les tours du World Trade Center. Sauf que 15 des 19 pirates de l'air étaient saoudiens.
Ce projet de loi a, selon le New York Times, ulcéré le ministre saoudien des Affaires étrangères. Lors d'une visite à Washington le mois dernier, Adel al-Jubeir a averti de possibles conséquences coûteuses si le texte était adopté. Le quotidien affirme qu'il a notamment menacé de vendre quelque 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres biens détenus aux Etats-Unis.
Des relations compliquées avec Ryad
Histoire de tuer dans l'œuf la polémique, Barack Obama a d'ores et déjà annoncé qu'il y apposera son veto. "Exactement, j'y suis opposé", a répondu le président américain, interrogé lundi par la chaîne CBS News sur ce projet de loi. "Notre inquiétude par rapport à cette loi n'est pas liée à son impact sur nos relations avec un pays en particulier, elle est liée à un principe important du droit international : l'immunité des Etats", avait souligné un peu plus tôt dans la journée Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain.Cette polémique intervient après les propos tenus par Zacarias Moussaoui, en février dernier. Surnommé le "20e pirate de l'air", ce Français condamné en liaison avec les attentats du 11-Septembre a assuré à des avocats américains que des membres de la famille royale saoudienne avaient versé des millions de dollars à Al-Qaïda dans les années 1990.
Une affirmation immédiatement rejetée par l'ambassade d'Arabie saoudite mais qui avait rouvert le débat à Washington sur la nécessité de publier une partie encore classée du rapport de la commission d'enquête américaine sur le 11-Septembre. Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains, le rôle possible de gouvernements étrangers.
THOMAS GUIEN
metronews.fr