Plus d’un mois après les scrutins des primaires et du premier tour des gouverneurs, Juwa Moroni continue à amuser la galerie. Entre Narawaz...
Plus d’un mois après les scrutins des primaires et du premier tour des gouverneurs, Juwa Moroni continue à amuser la galerie. Entre Narawaze et une alliance perdante, les cadres de ce parti agissent, in fine, en faveur de leur prétendu adversaire d’hier.
Qui ne se souvient pas des attaques incessantes du candidat soutenu par Juwa sur Mamadou ? Qui peut imaginer qu’un mois après, le bureau politique du parti, œuvre en faveur de l’élection du même Mamadou ?
Depuis la confirmation des résultats des élections par la Cour, tout républicain reconnait que la décision de la cour s’applique à tout le monde. Par conséquent, même au pays du consensus, du mashiwara, « Nariwaze » est une mascarade aussi farfelue et ubuesque que les 104% de la CEII et les nombreux procès-verbaux signés par la même personne.
Pourtant, Juwa Moroni et d’autres candidats ont cru bon, soutenir une telle initiative, qu’ils savaient perdue d’avance, parce que même les promoteurs n’y croyaient pas du tout.
La preuve, au même moment, Juwa mandatait des personnes pour discuter et négocier une alliance gouvernementale avec Azali. Tout comme certains candidats du club des 20, chacun de son côté, peaufinait son ralliement au candidat de son choix.
A peine plus de deux semaines d’élections décisives pour le pays, Juwa Moroni a du mal à confirmer son choix initial. Les caciques du Parti, ceux de Moroni, soutenus par des hommes d’influence, dont Hassani Assoumani de Mbéni, un ambassadeur de Ntsoudjini, tentent d’embarquer leur parti vers les rivages du RDC. Barwane et Sidi ex CRC ne veulent pas d’Azali, le coordinateur adjoint de Ngazidja Msaidé compte donner un coup de main à Mzimba, des rumeurs de poste promis à d’autres membres du bureau politiques circulent. Le lobby Mouigni Baraka tourne en plein régime et trouve des oreilles attentives à Moroni.
A Moroni seulement et auprès du Bureau Politique. A Anjouan, le discours diffère et la méthode aussi. Raison pour laquelle, quand la coordination de Juwa Anjouan a débarqué au Bureau Politique dans la capitale pour s’enquérir des options prises, l’ambiance fut houleuse. La délégation anjouanaise ayant du mal à avaler les postures du bureau qui ne reposent sur aucune consultation des adhérents du parti, ni une concertation des dirigeants. Les intérêts des uns et des autres tenant lieu de guide au détriment de l’intérêt du pays et celui du parti. Les décibels ont vite saturé.
Juwa Moroni veut soutenir Mouigni Baraka. Ce faisant, ces cadres savent pertinemment que leur choix offre un boulevard à Mamadou pour Beit-Salam. Après avoir contribué au naufrage du candidat imposé par Sambi, Ils travaillent pour l’élection de leur « adversaire ». Il reste à voir si l’ex-président valide cette stratégie. Car en réalité, Juwa c’est Sambi. La décision finale lui appartient. Si jamais il a des ambitions pour 2016, si toutefois le devenir du pays a un sens pour lui, une alliance CRC-Juwa est seule capable de faire échec au plan Mamadou.
Par Ahmed Ali
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