Le Président comorien a apporté son soutien à la revendication des îles éparses. Sa visite vise à renforcer les relations entre l’Union et ...
Le Président comorien a apporté son soutien à la revendication des îles éparses. Sa visite vise à renforcer les relations entre l’Union et Madagascar.
Allié. Madagascar peut compter sur le soutien des Comores pour la rétrocession des îles éparses. C’est, en tout cas, ce qu’a affirmé le docteur Ikililou Dhoinine, président de l’Union des Comores, hier. En visite officielle à Madagascar, le chef d’État comorien a été reçu et a tenu une séance de travail avec Hery Rajaonarimampianina, président de la République, au palais d’État d’Iavoloha.
À l’issue du tête-à-tête entre eux et la séance de travail assistée par des membres du gouvernement des deux pays respectifs, les deux personnalités ont tenu une conférence de presse conjointe. L’une des questions posées a été adressée au Président des Comores :
« Etant donné votre expérience dans les bras de fer diplomatiques sur la propriété d’une terre qu’est Mayotte, que pouvez-vous dire sur la revendication des îles éparses par Madagascar », a lancé un des journalistes.
Première
« Par rapport au droit international, et même les Nations-Unies le reconnaissent, Mayotte est comorienne. Il faut respecter et appliquer le droit international. Concernant les îles éparses, nous soutenons Madagascar », a répliqué Ikililou Dhoinine.
Depuis la rencontre entre Hery Rajaonarimampianina et son homologue français, en 2014, la question des îles éparses est devenue un sujet inévitable dans les débats politiques et diplomatiques dans la Grande île. Les Russes, par le biais d’un de ses hauts dignitaires, ont déjà annoncé leur soutien à la démarche malgache, en marge d’une rencontre avec le général Jean Ravelonarivo, Premier ministre, il y a quelques semaines. Madagascar dispose, désormais, d’un nouvel allié officiel avec les Comores.
Concernant Mayotte, les Comores ont toutefois perdu leur face-à-face avec la France. Il faut dire que les Mahorais ont voté par référendum l’intégration de l’île à la France. Le Président Ikililou Dhoinine est, du reste, en fin de mandat et comme il s’agit d’une présidence tournante entre les îles aux Comores, il n’a pas pu se représenter. Par le biais de la continuité de l’Etat, la position comorienne par rapport aux îles éparses, annoncée hier, devrait être maintenue.
Quoi qu’il en soit, sur ce dossier diplomatique, la Grande île peut compter officiellement sur un allié dans l’océan Indien. Toujours dans le cadre des droits internationaux par ailleurs, le début « en temps opportun des consultations, en vue d’effectuer la délimitation des frontières maritimes entre Madagascar et Les Comores (…) », figure dans la déclaration à l’issue de la rencontre d’hier. Dans les chantiers mis en branle hier figure la révision de l’accord cadre général de coopération entre les deux pays et la conclusion d’un accord commercial, ainsi que d’un accord bilatéral en matière de coopération judiciaire.
La possibilité d’alléger les procédures d’octroi de visa de séjour aux étudiants comoriens a également été discutée. « Votre visite est l’occasion de renforcer les relations d’amitié entre nos deux pays et nos deux peuples », a déclaré le locataire d’Iavoloha, hier. Le voyage du Président comorien est la première visite officielle d’un chef d’Etat depuis le début du mandat de Hery Rajaonarimampianina.
