Bizarre. C'est ainsi que je qualifie l'attitude des forces de sécurité sur les actes de banditisme de ces derniers temps. Quand le ...
Bizarre. C'est ainsi que je qualifie l'attitude des forces de sécurité sur les actes de banditisme de ces derniers temps. Quand le coeur de la diplomatie comorienne est touché, tout le monde s'attendait au déploiement d'un dispositif de sécurité sur les lieux, aux alentours du ministère notamment. Mais à la grande surprise, il n'y a personne aux alentours.
Pas un seul militaire. Ni le jour ni la nuit. Que les mêmes agents de sécurité démunis du nécessaire pour pouvoir prévenir un nouvel acte. Mais la plus grande surprise n'est pas l'absence d'une surveillance militaire. Non. Loin de là. C'est l'attitude d'indifférence qu'afficherait la gendarmerie nationale. Un ami de l'armée à qui j'ai demandé pourquoi ils ne sécurisent pas les lieux, m'a dit qu'il avait posé la même question à son supérieur.
La réponse est ahurissante: "Yao mafitsi. Kapvwana wdjiri ndrongowo yho tsena" (c'est rien, il ne s'y passera rien une nouvelle fois), aurait lâché ledit supérieur. Mais comment est-il sûr et certain que le bâtiment du ministère des relations extérieures ne sera à nouveau la cible d'une autre frappe plus dévastatrice que que la première ?
Qui est/sont derrière ces actes qui commencent à terroriser le pays entier ? La réponse de l'officier de la gendarmerie ne laisse-t-elle pas douter à une probable implication de certaines autorités, politiques et/ou militaires ?
Qui est/sont derrière ces actes qui commencent à terroriser le pays entier ? La réponse de l'officier de la gendarmerie ne laisse-t-elle pas douter à une probable implication de certaines autorités, politiques et/ou militaires ?
Parce-que dans un pays pas morbide comme le nôtre, les militaires qui ont constaté les faits aussitôt après la frappe, la nuit du lundi à mardi, auraient dû boucler la zone. Mais ils sont répartis et ne reviendront jamais, hélas. Alors que l'attaque, quoique petite, constitue une menace réelle à ne pas mettre de côté. La même nuit le véhicule d'un membre de la Cour Constitutionnelle est incendié (source policière). Deux jours avant, la nuit du vendredi à samedi, les véhicules de secrétaire général du ministère de l'intérieur et du directeur des élections furent les premiers à ouvrir cette série noire, en se faisant incendier.
Le bureau du ministre des affaires étrangères n'a pas été sérieusement endommagé. Il n'y a eu que les rideaux partiellement brûlés , le tuyau du climatiseur coupé, et la baie vitrée cassée.
Ce n'était certainement pas le dessein des malfaiteurs jusqu'alors inconnus. Ils auraient aimé voir le bureau tout entier en feu, que je sache. Qu'est-ce qui dit qu'ils ne reviendront pas terminer leur sale besogne non achevée ? Messieurs de la sécurité intérieure, soyez sérieux et prenez le problème à bras-le-corps. Venez sécuriser le peuple, lui porter réconfort en ces temps compliqués. Sinon, que vous nous dites qui sont ces bandits.
Ce n'était certainement pas le dessein des malfaiteurs jusqu'alors inconnus. Ils auraient aimé voir le bureau tout entier en feu, que je sache. Qu'est-ce qui dit qu'ils ne reviendront pas terminer leur sale besogne non achevée ? Messieurs de la sécurité intérieure, soyez sérieux et prenez le problème à bras-le-corps. Venez sécuriser le peuple, lui porter réconfort en ces temps compliqués. Sinon, que vous nous dites qui sont ces bandits.
Que vous nous dites les prochaines cibles. Et surtout que vous nous dites qui tire les ficelles. Vous avez beau pavoiser dans les rues et ruelles de la capitale. Vous avez beau montrer vos muscles un peu partout dans le pays. Maintenant, un peu d'utilité s'il vous plaît. Commencez par dissiper ce sentiment d'insécurité qui ronge le peuple. Votre peuple. Tout comme vous le faites pour l'ambassade de France à Moroni depuis les attentats de Paris.
Si le ministère de l'intérieur ferme les yeux sur ces actes de banditisme qui fleurissent dans la capitale, l'on ne peut que se demander qui est derrière tout ça. Si ce n'était pas vous, messieurs du pouvoir, pourquoi vous ne déployez pas vos forces de sécurité pour des mesures préventives contre des nouvelles frappes ? Pourquoi vous ne sécurisez point les lieux déjà touchés ? Il y a anguille sous roche.
Toufé Maecha