Mes chers compatriotes, Vous allez élire en février et en avril prochains le futur Président de l’Union des Comores. De ce choix dépend...
Mes chers compatriotes,
Vous allez élire en février et en avril prochains le futur Président de l’Union des Comores. De ce choix dépendra l’avenir de la Nation pour les cinq années à venir.
Je suis le Docteur Maecha, Docteur en médecine, diplômé d’Etat de l’Université de Paris VII et engagé en politique depuis les années 70.
Après avoir occupé des fonctions ministérielles en qualité de Ministre des Affaires sociales, de Ministre des transports du tourisme et des Postes et Télécommunications à deux reprises, puis de Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, je me présente une nouvelle fois à vous pour faire acte de candidature à la magistrature suprême.
Ma démarche n’est pas motivée par le goût du pouvoir : je connais trop bien la vie politique et ses vicissitudes. Mon parcours m’a en effet offert de grandes satisfactions, mais aussi m’a confronté à certains déboires : arrestation, emprisonnement et condamnation à mort. Je connais le prix à payer dans une société comme la nôtre.
Dans ce contexte, je mesure pleinement le poids des responsabilités qu’implique l’exercice de la fonction présidentielle.
Ma décision de présenter néanmoins ma candidature est donc mûrement réfléchie.
J’ai l’âge de me retirer de la vie politique. Pourtant, je suis parvenu à la conclusion que mon expérience des plus hautes fonctions de l’Etat est aujourd’hui, plus qu’hier, un atout majeur pour conduire le pays vers un avenir meilleur. J’ai en effet la pratique de l’exercice du pouvoir, et ai pu tisser des relations internationales de confiance au plus haut niveau.
Par ailleurs, ma motivation et mon enthousiasme sont sincères et profonds.
Mon engagement est avant tout moral : Les Comores m’ont offert de vivre des expériences politiques, personnelles, et professionnelles enrichissantes. Je n’ai par ailleurs jamais oublié que, mes études, comme celles de tous les jeunes comoriens avant 1975, ont été financées par une bourse de l’état comorien. Aujourd’hui, je me sens une dette envers ce pays, et je me dois de mettre toutes mes connaissances et toute mon énergie au service de l’amélioration des conditions de vie de mes compatriotes.
J’ai occupé, en tant que Ministre, des lourdes responsabilités, mais même à ce niveau, je n’avais pas le pouvoir de décider des grandes orientations du pays.
Si vous m’accordez votre confiance, je pourrai imposer les réformes structurelles nécessaires au redressement de notre pays, et réellement peser sur le cours de son histoire.
Certains candidats ont eu cette possibilité. Qu’en ont-ils fait?...
En conclusion, j’ai l’intime conviction d’être, plus que par le passé, armé pour contribuer activement, au développement économique et social de notre pays, et d’autre part, au renforcement de sa place sur la scène internationale.
Voici les motivations qui me poussent à briguer ce mandat, qui sera le dernier, puisque je ne briguerai qu’un seul mandat. Mon âge est le garant du respect de cet engagement.
C’est la garantie qu’aucune décision ne sera prise dans un but électoraliste en vue d’une potentielle réélection.
Mon avenir politique n’est plus un enjeu, mon ambition est et sera exclusivement celle du peuple Comorien.