En septembre 2011, le gouvernement a décidé d’augmenter les prix des produits pétroliers de 50f par litre et cela pour une durée de 5 carga...
En septembre 2011, le gouvernement a décidé d’augmenter les prix des produits pétroliers de 50f par litre et cela pour une durée de 5 cargaisons sans aucune mesure d’accompagnement pour compenser cette hausse. La conséquence fût la flambée des prix notamment le prix du transport et du poisson. Il avait justifié cette hausse par l’endettement chronique de la Société Comorienne des Hydrocarbures (SCH). La FCC a contesté cette décision, la qualifiant d’illégale et injustifiée, sans parvenir à fléchir la position de l’Etat.
Elle rappelait que la SCH, jouissant d’une situation de monopole, se devait d’assurer certaines obligations comme un meilleur approvisionnement et des prix abordables. Il incombait donc à l’Etat de pallier en cas de besoin aux insuffisances de la société (déficit, insuffisance de trésorerie, …) et de tout faire pour que le citoyen, le consommateur puisse accéder aux produits ou services dans les meilleures conditions possibles.
Et cela dure depuis. La mesure temporaire n’a jamais été abrogée malgré l’ évolution du marché. Or depuis 2014, le cours du baril de pétrole n’a pas cessé de baisser, passant sous la barre des 30 dollars le baril en janvier 2016, son plus bas niveau depuis 2003. Et selon certains experts, cette baisse n’est pas près de s’arrêter avec l’arrivé du pétrole iranien sur le marché et le ralentissement de l’économie chinoise.
Partout dans le monde, cette baisse du baril, s’est répercutée sur le prix à la pompe sauf chez nous. Ce maintien du prix à un très haut niveau malgré une conjoncture favorable à la baisse met notre économie à mal, paupérise encore plus une population déjà économiquement très fragile – les prix des produits vivriers et du poisson ne cessent d’augmenter. Ceci n’arrange pas non plus la situation financière de la Mamwe qui a de plus en plus du mal à fournir l’électricité parce que incapable, entre autre, de payer son approvisionnement en carburant.
Il est temps que nos dirigeants réagissent ! Mais ceci reste un vœu pieux, en cette période électorale où la campagne se fait à coup de déplacements de foule pour s’assurer que tel candidat aura bien les 10000 bulletins justifiant la qualification au 2èm tour.