Si le petit marché de Moroni connaît aujourd'hui des aménagements, c'est grâce à Fatima Mladjao. Leader syndicaliste de ce deuxième ...
Si le petit marché de Moroni connaît aujourd'hui des aménagements, c'est grâce à Fatima Mladjao. Leader syndicaliste de ce deuxième marché de la capitale, elle est infatigable dans la réclamation de meilleures conditions de travail. Vendeuse de légumes depuis 34 ans, sa fierté reste ses enfants qu'elle estime avoir bien réussi dans leur éducation.
Teint légèrement foncé et une voie charismatique, Fatima Mladjao est une des rescapés du massacre de Mahajanga à Madagascar. Cela fait 34 ans depuis son retour au pays. Trente quatre années passées au petit marché de Moroni comme vendeuse de légumes. "A mon retour de Madagascar, j'ai compris que je ne pouvais pas rester au village. Là-bas, je ne pouvais pas trouver les moyens d'élever mes enfants et leur donner une bonne éducation. Donc, je suis venue dans la capitale et j'ai commencé à travailler au marché", martèle cette femme de 70 ans originaire de Madjeweni dans le Mboikou. Illettrée mais courageuse et déterminée, elle s'est imposée dans ce petit souk qui jouxte la médina de la capitale. Avec ses collègues, elles montent un syndicat pour réclamer leurs droits et améliorer les conditions de travail. Grâce à des aides et des cotisations, le marché est en aménagement. La dernière réalisation est la construction d'une mosquée pour les vendeurs. "Cette mosquée, je l'ai réclamé personnellement devant le gouverneur", se félicite celle qui a passé 9 ans à Madagascar.
Dans ce petit lieu de vente au coeur de Moroni, Maman Dhahabou comme on l'appelle couramment, vend des tomates. "Ce sont ces tomates qui ont permis d'élever mes enfants. Dans des écoles privées ou publiques, j'ai toujours payé pour mes enfants. Aujourd'hui, les uns ont décroché leur bac et ils travaillent dans l'administration comorienne. Les autres vivent en France", se gratifie celle qui a 5 enfants. On compte parmi ces enfants le célèbre humoriste Kassim alias Kankan et un autre cerveau de la fonction publique comorienne. Une progéniture qui constitue sa fierté aujourd'hui. "Ces enfants ont eu leur bac aux Comores, et ils sont formés aux Comores. Je pourrais payer leur éducation à l'étranger mais j'ai voulu être à coté d'eux pour mieux les suivre", assure cette femme qui a financé seule l'éducation des enfants car ayant un mari sans emploi.
Malgré son âge et l'insistance des enfants de vouloir la cloîtrer à la maison, Maman Dhahabou continue de travailler avec la force et la même détermination. Elle estime tout simplement que "ce travail est un sport" pour elle. D'ailleurs, elle demande à toute les femmes "de se réveiller, de sortir de la maison et de trouver un boulot notamment au marché car les opportunités sont énormes plus qu'on le croit".
Salwa Mag avec Nass Info
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Teint légèrement foncé et une voie charismatique, Fatima Mladjao est une des rescapés du massacre de Mahajanga à Madagascar. Cela fait 34 ans depuis son retour au pays. Trente quatre années passées au petit marché de Moroni comme vendeuse de légumes. "A mon retour de Madagascar, j'ai compris que je ne pouvais pas rester au village. Là-bas, je ne pouvais pas trouver les moyens d'élever mes enfants et leur donner une bonne éducation. Donc, je suis venue dans la capitale et j'ai commencé à travailler au marché", martèle cette femme de 70 ans originaire de Madjeweni dans le Mboikou. Illettrée mais courageuse et déterminée, elle s'est imposée dans ce petit souk qui jouxte la médina de la capitale. Avec ses collègues, elles montent un syndicat pour réclamer leurs droits et améliorer les conditions de travail. Grâce à des aides et des cotisations, le marché est en aménagement. La dernière réalisation est la construction d'une mosquée pour les vendeurs. "Cette mosquée, je l'ai réclamé personnellement devant le gouverneur", se félicite celle qui a passé 9 ans à Madagascar.
Dans ce petit lieu de vente au coeur de Moroni, Maman Dhahabou comme on l'appelle couramment, vend des tomates. "Ce sont ces tomates qui ont permis d'élever mes enfants. Dans des écoles privées ou publiques, j'ai toujours payé pour mes enfants. Aujourd'hui, les uns ont décroché leur bac et ils travaillent dans l'administration comorienne. Les autres vivent en France", se gratifie celle qui a 5 enfants. On compte parmi ces enfants le célèbre humoriste Kassim alias Kankan et un autre cerveau de la fonction publique comorienne. Une progéniture qui constitue sa fierté aujourd'hui. "Ces enfants ont eu leur bac aux Comores, et ils sont formés aux Comores. Je pourrais payer leur éducation à l'étranger mais j'ai voulu être à coté d'eux pour mieux les suivre", assure cette femme qui a financé seule l'éducation des enfants car ayant un mari sans emploi.
Malgré son âge et l'insistance des enfants de vouloir la cloîtrer à la maison, Maman Dhahabou continue de travailler avec la force et la même détermination. Elle estime tout simplement que "ce travail est un sport" pour elle. D'ailleurs, elle demande à toute les femmes "de se réveiller, de sortir de la maison et de trouver un boulot notamment au marché car les opportunités sont énormes plus qu'on le croit".
Salwa Mag avec Nass Info
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