WALIPVOI, WALIPVOI, YEMA FONCTIONNAIRES WA LIPVOI , chantonne-t-on dans les rues de Moroni. Car pour vous qui ne le savez pas, être payé ...
WALIPVOI, WALIPVOI, YEMA FONCTIONNAIRES WA LIPVOI, chantonne-t-on dans les rues de Moroni.
Car pour vous qui ne le savez pas, être payé revient du miracle dans notre cher pays. Les fonctionnaires, avec des salaires en dessous du seuil du minimum vital dans notre cher pays, doivent en plus patienter des mois sans toucher un rond. Le pire de la situation c’est de ne jamais savoir quand est-ce Qu il y aurait la possibilité d’un payement.
Alors comment faites-vous pour vivre ? Les comoriens acceptent ça ? Vous ne manifestez pas, me demanda mon collègue. Ah ça mon ami, ce serait en vain car chez nous cette habitude est ancrée.
Le quotidien c’est qu’on ne soit pas payé. Être payé chez nous relève du miracle. Car chez nous, nous n’avons pas de ressources, pas d’argent. Donc pas de paye. N’est-ce pas ? Personnellement je ne pourrais te donner de preuves sur l’argent qu’on pourrait avoir ; mais il se pourrait bien que dans un futur lointain l’on ait du pétrole.
Alors a dit mon ami, explique-moi comment vous faites pour survivre. Comme on le dit chez nous : nde mba mtapalo qui serait la loi du sauve qui peut. Il y a d abord la catégorie des chanceux qui perçoivent un salaire de leur famille de France tous les mois. Mais ces derniers avec la vie difficile qu’ils ont là-bas sont de plus en plus limités par les moyens. La plupart de ces fonctionnaires pour ne pas dire eux tous vivent sous des découverts perpétuels qui leur permettent au moins de toucher de l’argent pour quelque temps.
Les autres tant bien que mal arrivent à emprunter de l’argent ici et la.et lorsque le clairon de la paye sonne, ils se retrouvent envahis par leurs créanciers.
Et lorsque après quatre mois de galère tu perçois un mois de salaire, que te reste-t-il ? Ceci est le cercle vicieux de ce que l’on appelle fonctionnaire chez nous. Pourtant il y en a qui s’en sortent bien. Ceux qui ont des voyages, des indemnités de voyage, ça leur suffit pour vivre .payés ou pas, la vie continue. Ceci dure depuis plus de dix ans. Peut-être qu’un jour un gouvernement fera comme Sambi et payera six mois d’un coup ?
Ou peut-être tout simplement, que le Ministre des finances qui accumule quatre mois d’arriérés en ce moment finira par payer tous les mois lorsqu’ il sera Président ?ou prolonger cette agonie de salaire qui s’allongera peut être à un an ?qui sait ?seul l’avenir nous le dira.
En attendant les fonctionnaires continueront à ressentir cette joie masquée de dégoût sur ces rares jours ou tout le monde crie qu’ils ont été payés, sans jamais riposter.
Dr Soumaihat Ep ABDOURAHIM, ©habarizacomores
Car pour vous qui ne le savez pas, être payé revient du miracle dans notre cher pays. Les fonctionnaires, avec des salaires en dessous du seuil du minimum vital dans notre cher pays, doivent en plus patienter des mois sans toucher un rond. Le pire de la situation c’est de ne jamais savoir quand est-ce Qu il y aurait la possibilité d’un payement.
Alors comment faites-vous pour vivre ? Les comoriens acceptent ça ? Vous ne manifestez pas, me demanda mon collègue. Ah ça mon ami, ce serait en vain car chez nous cette habitude est ancrée.
Le quotidien c’est qu’on ne soit pas payé. Être payé chez nous relève du miracle. Car chez nous, nous n’avons pas de ressources, pas d’argent. Donc pas de paye. N’est-ce pas ? Personnellement je ne pourrais te donner de preuves sur l’argent qu’on pourrait avoir ; mais il se pourrait bien que dans un futur lointain l’on ait du pétrole.
Alors a dit mon ami, explique-moi comment vous faites pour survivre. Comme on le dit chez nous : nde mba mtapalo qui serait la loi du sauve qui peut. Il y a d abord la catégorie des chanceux qui perçoivent un salaire de leur famille de France tous les mois. Mais ces derniers avec la vie difficile qu’ils ont là-bas sont de plus en plus limités par les moyens. La plupart de ces fonctionnaires pour ne pas dire eux tous vivent sous des découverts perpétuels qui leur permettent au moins de toucher de l’argent pour quelque temps.
Les autres tant bien que mal arrivent à emprunter de l’argent ici et la.et lorsque le clairon de la paye sonne, ils se retrouvent envahis par leurs créanciers.
Et lorsque après quatre mois de galère tu perçois un mois de salaire, que te reste-t-il ? Ceci est le cercle vicieux de ce que l’on appelle fonctionnaire chez nous. Pourtant il y en a qui s’en sortent bien. Ceux qui ont des voyages, des indemnités de voyage, ça leur suffit pour vivre .payés ou pas, la vie continue. Ceci dure depuis plus de dix ans. Peut-être qu’un jour un gouvernement fera comme Sambi et payera six mois d’un coup ?
Ou peut-être tout simplement, que le Ministre des finances qui accumule quatre mois d’arriérés en ce moment finira par payer tous les mois lorsqu’ il sera Président ?ou prolonger cette agonie de salaire qui s’allongera peut être à un an ?qui sait ?seul l’avenir nous le dira.
En attendant les fonctionnaires continueront à ressentir cette joie masquée de dégoût sur ces rares jours ou tout le monde crie qu’ils ont été payés, sans jamais riposter.
Dr Soumaihat Ep ABDOURAHIM, ©habarizacomores