La majorité écrasante des conseillers qui ont voté la motion de censure contre deux membres de l’exécutif d’Anjouan ont suivi avec beaucoup...
La majorité écrasante des conseillers qui ont voté la motion de censure contre deux membres de l’exécutif d’Anjouan ont suivi avec beaucoup d’attention l’extrait du discours du gouverneur Anissi Chamsoudine, lors de l’inauguration d’un bâtiment des Comores télécom à Mutsamudu le samedi 24 octobre.
Nous sommes sidéré et condamnons avec fermeté les propos du gouverneur qui retient jusqu’alors les deux commissaires mise en cause par le conseil de l’ile chose prévue par l’article 47, 48 et 49 de la loi statutaire de l’ile d’Anjouan. Il s’agit en outre, du commissaire à l’enseignement et celui de la production. Ces agissements montrent l’incompétence et l’amateurisme de ceux qui nous gouvernent dans la gestion des affaires publiques. On se demande de quel droit Anissi peut s’ériger en Roi d’Anjouan et prévaloir s’immiscer dans les affaires du conseil de l’ile. Est-il nécessaire de lui rappeler les principes de séparation de pouvoir garantir par la constitution de l’union des Comores et consacré par les différentes conventions internationales, telle que la déclaration universelle des droit de l’homme et la charte de l’union africaine.
Inauguration du Centre commercial de Comores télécom à Anjouan - Octobre 2015 ©G.A |
Alors nous estimons que son passage à l’ENA (France) n’a servi à rien et n’a pas donné des résultats tangibles et escomptés dans le cadre de la constitution d’un Etat de droit. Nous constatons ainsi que l’argent des contribuables anjouanais supportant les déplacements du gouverneur à l’ENA et des missions du consultant de l’ENA n’a pas apporté des changements significatifs dans la mentalité et du comportement de ceux qui nous gouvernent ni insuffle la culture démocratique. Nos institutions ont besoin des démocrates dévoués et attachés aux valeurs républicains. Sa démarche de maintenir jusqu’au bout ces commissaires visés par la motion de censure constitue une violation flagrante de la loi statutaire de l’ile.
Nous disons assez au gouverneur Anissi, le conseil de l’ile n’est pas une chambre d’enregistrement de son gouvernorat. Le conseil de l’ile est un contre pouvoir, un organe représentant le peuple d’Anjouan et qui défend les intérêts de tous les anjouanais. Ce contre pouvoir s’inscrit dans une démarche Constructive pour défendre les intérêts du peuple mais non du béni oui oui.
Conseiller Rakib Ahmed Abdallah
Président du groupe parlementaire OUVAMOJA.