ATTRIBUTION DE LA SECONDE LICENCE TELECOM Le processus encore biaisé Le feuilleton de l'attribution de la deuxième licence téléco...
Le feuilleton de l'attribution de la deuxième licence télécom, censée apporter un peu plus de concurrence sur le marché comorien, vient de connaître un rebondissement inattendu. Le parlement dans une lettre adressée au ministre des postes et télécommunications, s'y oppose avec virulence.
C’est le soutien imprévu que les élus de la nation viennent de contribuer dans le processus d’attribution de seconde licence de télécommunication. Toujours susceptibles à négocier vertement les intérêts de la population, tout le monde s’attendait à ce que les élus de la nation vont donc logiquement se réjouir de l'attribution envisagée d'une seconde licence de télécommunication. Mais curieusement, ce n'est absolument pas le cas.
Président de l'Assemblée de l'Union. ©habarizacomores |
Dans une lettre adressée au ministre de télécommunication, Abdou Ousseine président de l’Assemblée nationale exige la suspension du processus d’attribution de cette licence avec comme argument, « le parlement n’était pas informé », lit-on dans cette lettre. Mais la vrai question : est ce que le parlement n’est pas informer ou le président de l’assemblé n’est pas impliqué ? Car, le 17 mars 2014, une loi relative aux communications électronique a été voté par l’assemblée et a donné à l’ANRTIC le pouvoir de livrer des licences dans le secteur des télécommunications.
De ce fait, l’assemblée nationale estime que « les procédures utilisées dans ce processus n’ont pas pris en compte les notions de transparence et de bonne gouvernance », lit-on dans cette lettre. La question est intéressante, mais on peut y apporter une réponse simple : si ce n'avait pas été le cas, il n'y aurait aucun opérateur candidat.
Certes, le fait que certaines conditions aient été annoncées en-dehors de tout débat parlementaire est inquiétant et confirme sans doute le peu de cas que l'exécutif fait du législatif. Mais le parlement a-t-il raison de suspendre le processus ? En tout cas, ce processus n’est pas à son début. Il a eu un appel à candidature et beaucoup de choses ont été faites avant d’en arriver là. Alors où en étaient nos parlementaires dans tout ce temps ? Les cyniques diront que c'est une intrusion de Comores télécom qui pourrait être forcé à revoir quelque peu leur modèle et à rogner leurs marges une fois ce second operateur installer. Par Nakidine Hassane