Vladimir Poutine défend sa stratégie de soutien au régime du président syrien Bachar el-Assad. En visite au Tadjikistan, un Etat touché par...
Vladimir Poutine défend sa stratégie de soutien au régime du président syrien Bachar el-Assad. En visite au Tadjikistan, un Etat touché par la montée de l'islamisme, le président russe a estimé que la priorité devait être donnée à la lutte contre le terrorisme avant toute autre considération.
Loin de nier que la Russie livre des armes à la Syrie, Vladimir Poutine a justifié la position de Moscou par la nécessité de lutter contre les groupes islamistes. « Nous soutenons le gouvernement syrien dans sa lutte contre l'agression terroriste. Nous lui avons proposé et nous continuerons de lui offrir une aide militaire technique », a déclaré le président russe. Il a ainsi répondu à Washington qui dénonce un important déploiement de matériel militaire russe dans le nord de la Syrie.
Et Vladimir Poutine a une nouvelle fois lancé un appel en faveur d'une grande coalition contre le groupe Etat islamique. « La priorité aujourd'hui est la nécessaire union de nos forces contre le terrorisme. Sans cela, il est impossible de résoudre d'autres problèmes urgents, comme le problème des réfugiés », a-t-il déclaré.
Vladimir Poutine se pose donc en défenseur objectif des intérêts de l'Europe car, de son point de vue, la plupart des migrants syriens fuient les groupes « radicaux », et non les bombardements de l'armée syrienne régulière. Et si la Russie cessait son soutien à Bachar el-Assad, le flot de réfugiés serait encore plus important. Pour le président russe, la Syrie ne doit pas se retrouver dans la même situation que la Libye.
« Ce que fuient les habitants de la Syrie, c'est tout d'abord les combats, qui sont le fruit d'une intervention extérieure, des livraisons d'armes et autres équipements, a affirmé Vladimir Poutine. Les gens fuient le pays à cause des atrocités commises par les terroristes, nous savons très bien comment ils procèdent, comment ils tuent les gens et détruisent les monuments. C'est ce radicalisme qui fait fuir les gens. Et sans le soutien apporté au gouvernement syrien par la Russie, la situation serait aujourd'hui bien pire qu'en Libye et le nombre de réfugiés n'en serait que plus grand. »
Avec la correspondante de RFI à Moscou, Muriel Pomponne
Par RFI
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