L'ETAT COMORIEN A T-IL DÉMISSIONNÉ DE SES FONCTIONS ? Il est temps que l'Etat comorien prenne ses responsabilités. C'est ce q...
L'ETAT COMORIEN A T-IL DÉMISSIONNÉ DE SES FONCTIONS ?
Il est temps que l'Etat comorien prenne ses responsabilités. C'est ce que souhaite tout comorien. Le pays est en crise. Et c'est presque tous les secteurs qui sont touchés. Mais, celui de l'enseignement supérieur devient de plus en plus inquiétant. Or, le développement d'un pays doit forcement être soutenu par une ressource humaine de qualité.
Dans le contexte actuel, s'il y a un secteur qui est discrédité et même malmené par les autorités, c'est bien celui de l'éducation. Et cela n'est pas sans conséquences direct ou indirect à l'endroit des étudiants. Les plus exposés sont ceux qui sont à l'étranger plus particulièrement les jeunes filles. Après le bac, quitter le pays reste l'option par excellence du nouveau bachelier comorien, par nécessité ou tout simplement pour se faire plaisir en oubliant bêtement les conditions financières de sa famille. La plus part d'entre eux s'envolent vers le Sénégal, d'autres au Maroc ou en France parfois la Chine à défaut le Madagascar.
Quelques années plus tard, certains des étudiants se retrouvent le plus souvent à la traine des histoires parfois très louche (à Dakar, pour l'année 2015, nous avons enregistré trois cas grave dont des jeunes filles sont impliquées. ndlr), ce qui n'a rien de glorifiant pour l'image que reflétaient les Comores à travers le monde. A un moment donné, le comorien était synonyme d'un Homme témoignant du respect, du sérieux, confiant et tout ce qui peuvent suivre. Désormais, ce n'est plus le cas et ce n'est pas étonnant.Car, une fois l'étranger, les enjeux sont nombreux à tel point que certains n'arrivent pas à assurer le contrôle. Nombreux abandonnent les études, faute de moyens ou subventions aucune de part de l'Etat. D'autres privilégient les loisirs au détriment de leurs cursus tant disque d'autres se fixent des objectifs de réussir pour aller servir le pays malgré leur maigre ressource. Face à une telle situation, l'Etat ne doit pas rester arsouille et muet. Il doit impérativement prendre ses responsabilitésen dotant le pays des universités et d'écoles proposant les différentes filières novatrices et répondant aux besoins des nouveaux bacheliers et au développement du pays. Cela pourrait en conséquence limiter les vagues des étudiants qui intègrent, chaque année, la diaspora dans le cadre de leurs cursus.
Faire les études à l'étranger c'est bien. Mais, aussi, apprendre chez soi est plus avantageux, moins couteux et cela vous laisse à l'abri de plusieurs détresses.
Bonne chance à tous les bacheliers promotion 2015.
Nadhoim dine Hadji Saadi,
Master II en sciences politiques à IMC-Dakar :
En Coopération et politique de Développement
Et Général manager du Cabinet Comor Consulting.
Photo.HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Il est temps que l'Etat comorien prenne ses responsabilités. C'est ce que souhaite tout comorien. Le pays est en crise. Et c'est presque tous les secteurs qui sont touchés. Mais, celui de l'enseignement supérieur devient de plus en plus inquiétant. Or, le développement d'un pays doit forcement être soutenu par une ressource humaine de qualité.
Dans le contexte actuel, s'il y a un secteur qui est discrédité et même malmené par les autorités, c'est bien celui de l'éducation. Et cela n'est pas sans conséquences direct ou indirect à l'endroit des étudiants. Les plus exposés sont ceux qui sont à l'étranger plus particulièrement les jeunes filles. Après le bac, quitter le pays reste l'option par excellence du nouveau bachelier comorien, par nécessité ou tout simplement pour se faire plaisir en oubliant bêtement les conditions financières de sa famille. La plus part d'entre eux s'envolent vers le Sénégal, d'autres au Maroc ou en France parfois la Chine à défaut le Madagascar.
Quelques années plus tard, certains des étudiants se retrouvent le plus souvent à la traine des histoires parfois très louche (à Dakar, pour l'année 2015, nous avons enregistré trois cas grave dont des jeunes filles sont impliquées. ndlr), ce qui n'a rien de glorifiant pour l'image que reflétaient les Comores à travers le monde. A un moment donné, le comorien était synonyme d'un Homme témoignant du respect, du sérieux, confiant et tout ce qui peuvent suivre. Désormais, ce n'est plus le cas et ce n'est pas étonnant.Car, une fois l'étranger, les enjeux sont nombreux à tel point que certains n'arrivent pas à assurer le contrôle. Nombreux abandonnent les études, faute de moyens ou subventions aucune de part de l'Etat. D'autres privilégient les loisirs au détriment de leurs cursus tant disque d'autres se fixent des objectifs de réussir pour aller servir le pays malgré leur maigre ressource. Face à une telle situation, l'Etat ne doit pas rester arsouille et muet. Il doit impérativement prendre ses responsabilitésen dotant le pays des universités et d'écoles proposant les différentes filières novatrices et répondant aux besoins des nouveaux bacheliers et au développement du pays. Cela pourrait en conséquence limiter les vagues des étudiants qui intègrent, chaque année, la diaspora dans le cadre de leurs cursus.
Faire les études à l'étranger c'est bien. Mais, aussi, apprendre chez soi est plus avantageux, moins couteux et cela vous laisse à l'abri de plusieurs détresses.
Bonne chance à tous les bacheliers promotion 2015.
Nadhoim dine Hadji Saadi,
Master II en sciences politiques à IMC-Dakar :
En Coopération et politique de Développement
Et Général manager du Cabinet Comor Consulting.
Photo.HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.