C’était dans la nuit du vendredi 18 septembre dernier qu’à eu lieu le vernissage de l’exposition « fini pas fini » de l’artiste peintre ...
C’était dans la nuit du vendredi 18 septembre dernier qu’à eu lieu le vernissage de l’exposition « fini pas fini » de l’artiste peintre Français Marcel Sejour dans les locaux de l’Alliance Française de Moroni. Né en France il y a soixante treize ans, Marcel a sillonné la France, l’Australie et une partie de l’Afrique de l’Est effectuant des petits boulots, jusqu’au jour où le destin lui dépose à Mayotte il ya déjà une vingtaine d’année où il s’enracine depuis jusqu’à nos jours.
A Moroni où il se trouve depuis presque deux mois il vient de nous présenter ses chefs-d’œuvre à l’Alliance française, d’abord une fresque illustrant le paysage des quatre îles qui composent l’archipel des Comores devant la façade du bâtiment, puis une exposition des dix huit (18) tableaux illustrant le paysage du pays et le quotidien de ses habitants surtout ceux de deux îles, Mayotte et Anjouan.
Honoré par la présence de l’ambassadeur de France au près de l’Union des Comores, Roby Judes et d’autres personnalités politiques du pays et du monde artistique, Marcel a fait découvrir à ses hôtes son talent de peintre paysagiste. Ses tableaux reflètent différentes scènes allant de la vie urbaine comme l’ancien port de Moroni kalaweni avec ses boutres, la médina de Mutsamudu Anjouan avec ses petites ruelles serpentées, une ruelle de Fomboni Mohéli avec ses ânes, des maisons traditionnelles de Mayotte ainsi que d’autres tableaux illustrant les activités liées à la mère à Mayotte.
Après trente sept années de peinture, Marcel déclare à son public vouloir peindre ce qu’il aime, ce qu’il apprécie, en fin, tout ce qui bouge autour de lui. Immortaliser son environnement est le caractère phare de son art. De Mayotte à Moroni en passant par Mutsamudu et Fomboni l’artiste peintre a su interposé selon ses propres dires sur un fond noir et blanc la richesse du paysage naturel de l’archipel avec les activités quotidiennes de ses habitants. « Il est artiste celui qui accepte l’erreur » martèle Marcel au public. Il veut dire par là qu’être artiste demande beaucoup de courage et surtout de patience car ce n’est pas tous les jours qu’on produit d’excellents œuvres mais à force d’y œuvrer on fini par s’apprécier et se faire apprécier.
Avouant son amour envers l’archipel Marcel espère bien vivre avec son art le plus longtemps possible en peignant ces îles où il souhaite « passer le reste de sa vie et si le destin le veut y reposer mais un peu tard ». Je répète ici les propos de Camus Albert qui dit je cite «l’art et la révolte ne mourront qu’avec le dernier homme.» Un tableau coûte 500 euro soit 250.000 franc comorien. Dans son bref discours Marcel a tenu a remercié l’ambassadeur de France pour son soutien, au gérant de la compagnie Ab Aviation Ayad Bourhane pour ses loyaux services et au directeur de l’Alliance française de Moroni, Pierre Barbier d’avoir accueilli cette exposition qui va rester dans ses locaux du 18 au 30 septembre 2015. Longue vie papi Marcel Sejour et bon séjour aux îles de la lune.
Soilihi Ahamada Mlatamou