Chaque année, plusieurs centaines et de milliers d’étudiants comoriens cherchent à intégrer l’enseignement supérieur français. Mais certain...
Chaque année, plusieurs centaines et de milliers d’étudiants comoriens cherchent à intégrer l’enseignement supérieur français. Mais certaines pratiques notamment celles de campus France laissent parfois à penser que l’on s’intéresse bien à l’argent qu’au cursus académique des étudiants.
« Campus France, c’est une grande arnaque ». Le terme est lâché, amer, par l’un des prétendants candidats aux universités français. Si campus France est là pour faciliter les démarches administratives mais cette démarche a un prix que certains étudiants ne cessent de le dénoncer. « En plus de s’acquitter des frais de visa habituels, nous devront payer une somme de 40 mille francs, censée couvrir les frais de dossiers, alors que Campus France ne nous aide pas à trouver des écoles », a dénoncé un étudiant à ce processus.
Mais ce qui provoque l’ire de certains recalés, c’est l’impression d’avoir payé un service pour rien car selon eux, « au moment de passer l’entretien, on ne sait pas encore si l’université qu’on a choix nous a acceptés ou non. De fait, ceux qui n’ont pas obtenu l’agrément de leur établissement d’accueil se retrouvent à passer un entretien qui ne débouchera sur aucune inscription et pourtant on a déjà payé le frais de dossier », a-t-il raconté un autre étudiant refusé par les 5 universités qu’il avait postulé. A l’inverse, même si un étudiant a reçu l’aval de l’université demandée, il peut se voir refuser le visa. « On nous laisse faire des entretiens, payé d’autre frais de visa et enfin on recale », a-t-il précisé.
Se présente avec un dossier scolaire excellent n’est pas forcément suffisant pour décrocher ses études en France. Pour pouvoir obtenir un avis favorable, le futur étudiant doit justifier de revenus suffisants afin de pouvoir assurer sa subsistance. « Campus France, est un centre commercial français crée sous la bénédiction des autorités comoriennes pour gratté l'argent de ses pauvres étudiants diplômés qui ne trouvent rien comme encadrement après leurs études », a incriminé Abdallah Bacar un parent d’élève.
Si bon nombre d’étudiants finissent par intégrer le système français, d’autres, en revanche, ont désespérément trouvé porte close. Et les circonstances de leur refus soit pour les inscriptions soit pour leur visa, restent souvent obscures.
Par Nakidine Hassane,