L’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué, jeudi 6 août, l’attentat visant une mosquée du quartier général des forces spéc...
L’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué, jeudi 6 août, l’attentat visant une mosquée du quartier général des forces spéciales d’Arabie saoudite – une unité des forces de sécurité du royaume –, dans le sud du pays. L’attaque a fait quinze morts et neuf blessés. Douze policiers figurent parmi les victimes de l’attentat, l’un des plus meurtriers contre les forces de défense depuis plusieurs années.
Dans un communiqué de sa branche Province d’Al-Hijaz, l’Etat islamique a confirmé que l’attentat avait été commis par un kamikaze, identifié comme étant Abou Sinan al-Najdi, qui a fait détoner sa ceinture d’explosifs dans la mosquée située à Abha, chef-lieu de la province d’Assir. La région est proche de la frontière avec le Yémen, où l’Arabie saoudite mène une campagne aérienne arabe contre les rebelles houthistes, des chiites soutenus par l’Iran, qu’elle veut empêcher de prendre le contrôle de tout le pays.
Le prince Fayçal ben Khaled ben Abdel Aziz, gouverneur d’Assir, s’est rendu sur le lieu de l’attaque et au chevet des blessés. Il a dénoncé un attentat destiné à « déstabiliser le pays » et à « provoquer la peur chez les citoyens ».
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L’Etat islamique contre les chiites « hérétiques »
En mai, deux attaques-suicides à la bombe dans des mosquées chiites d’Arabie saoudite avaient déjà été revendiquées par l’EI, pour qui les chiites sont des « hérétiques ». La première, à Qatif, dans l’est du pays, avait tué 21 fidèles, et la deuxième, à Dammam, avait fait 4 morts.
En menant sa première attaque dans le royaume le 22 mai, l’EI avait promis aux chiites « des jours sombres » jusqu’à ce que « les soldats de l’EI » les « chassent de la péninsule Arabique ».
Poids lourd de la région, l’Arabie saoudite fait partie de la coalition dirigée par Washington pour combattre l’EI en Irak et en Syrie. Ces derniers mois, le pays a multiplié les arrestations d’extrémistes sunnites soupçonnés de planifier des attaques pour « attiser les tensions confessionnelles ».
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« Quiconque a pris part, planifié, soutenu le crime odieux, coopéré ou sympathisé avec lui sera tenu responsable et poursuivi en justice. Il subira la punition qu’il mérite », avait averti le roi Salmane après le premier attentat de mai. Le 18 juillet, les autorités saoudiennes avaient annoncé le démantèlement d’une organisation liée à l’EI et l’arrestation de 431 suspects, en majorité des Saoudiens. Les membres du réseau opéraient « selon un scénario préparé depuis des zones agitées à l’étranger, dans le but de semer la sédition et d’étendre le chaos », d’après le ministère de l’intérieur.
Le Monde.fr avec AFP