Régime Ikililou: Tournante mohélienne ou aubaine famille ? L’ex-président, Sambi, avait promis un avenir meilleurs aux comoriens, en évoq...
Régime Ikililou: Tournante mohélienne ou aubaine famille ?
L’ex-président, Sambi, avait promis un avenir meilleurs aux comoriens, en évoquant comme slogan : « le relai qui rassure ». Malgré les nombreux critiques qu’a suscités son mandat, le peuple comorien a renouvelé sa confiance et son ex vice-président, est élu président de l’union des Comores. C’est la première fois dans l’histoire de la république, qu’un natif de Mohéli occupe cette plus haute fonction de l’état. Tous les espoirs des mohéliens se sont tournés vers cet homme, alors novice en politique, mais connu pour son caractère honnête et juste. Mais la différence entre un homme ordinaire et un politique a eu raison, surtout quand on est chef de l’état.
Les ennemis d’hier sont devenus ses fideles collaborateurs et contrôlent tout l’appareil de l’état ; de la justice aux affaires étrangères, en passant par les finances. Le pouvoir de ce régime est notamment marqué par la force et l’omniprésence d’une première dame hors du commun. La tournante mohélienne est alors transformée une réussite familiale, favorisé par une machine politique, dont la corruption est son carburant idéal. Les enfants, les neveux, les nièces, les tontons, les beaux frères et même les amis, sont tous promis à un bel avenir. Ils sont tous directeurs généraux, ambassadeurs et ministres d’état. La femme la plus forte d’un pays paralysé par de multiples crises économiques et sociales, n’a jamais hésité à imposer sa loi, afin de placer qui elle veut là où elle veut.
L’ex-président, Sambi, avait promis un avenir meilleurs aux comoriens, en évoquant comme slogan : « le relai qui rassure ». Malgré les nombreux critiques qu’a suscités son mandat, le peuple comorien a renouvelé sa confiance et son ex vice-président, est élu président de l’union des Comores. C’est la première fois dans l’histoire de la république, qu’un natif de Mohéli occupe cette plus haute fonction de l’état. Tous les espoirs des mohéliens se sont tournés vers cet homme, alors novice en politique, mais connu pour son caractère honnête et juste. Mais la différence entre un homme ordinaire et un politique a eu raison, surtout quand on est chef de l’état.
Les ennemis d’hier sont devenus ses fideles collaborateurs et contrôlent tout l’appareil de l’état ; de la justice aux affaires étrangères, en passant par les finances. Le pouvoir de ce régime est notamment marqué par la force et l’omniprésence d’une première dame hors du commun. La tournante mohélienne est alors transformée une réussite familiale, favorisé par une machine politique, dont la corruption est son carburant idéal. Les enfants, les neveux, les nièces, les tontons, les beaux frères et même les amis, sont tous promis à un bel avenir. Ils sont tous directeurs généraux, ambassadeurs et ministres d’état. La femme la plus forte d’un pays paralysé par de multiples crises économiques et sociales, n’a jamais hésité à imposer sa loi, afin de placer qui elle veut là où elle veut.
Mohéli est, en même temps devenue victime et spectatrice d’une tournante qui a tourné en sa défaveur au profit d’une seule famille. Le recrutement massif des jeunes mohéliens, non diplômés pour la plupart, dans les sociétés d’état, ne fait que témoigner la stratégie politique dont le seul objectif est de tromper les familles désespérées, en leur faisant croire que l’avenir de leur enfants est garantie par le pouvoir central. Les intellectuels mohéliens sont considérés, par le pouvoir, comme des ennemis : tous les ingrédients sont réunis au sein du gouvernement pour empêcher leur ascension sociale et politique. Force est de constater qu’il y ait, aujourd’hui, des traitres de la nation qui se comportent comme des incultes et participent à cette mascarade. Ce sont eux qu’il faut redouter. Car, un intellectuel qui agit comme un ignorant est plus pire qu’un analphabète.
En Grande-Comores, comme à Anjouan, les mohéliens sont perçus comme étant les mieux servis du régime, on dirait que l’éternel argentier du pays, Mamadou, et l’actuel ministre des affaires étrangères appartiennent tous à la famille présidentielle. 2016 est tout proche et les dés sont déjà lancés. Bien évidement, la soif du pouvoir et l’envie du retour aux affaires, afin de couvrir leurs arrières, constituent la priorité des partisans Iki. Ils mettent tout en œuvre pour que cette tournante de l’exécutif tourne autour de leurs propres privilèges.
Aujourd’hui, c’est la famille du président et demain ça sera la famille politique déjà divisée par les ambitions égocentriques des uns et des autres. Si hier, les mohéliens se sont estimés marginalisés par leurs compatriotes de Ngazidja ou de Ndzouani, uniquement parce que le président de la république était anjouanais ou grand-comorien, aujourd’hui leurs intérêts sont plus que jamais accaparés par une seule famille mohélienne. Que faut-il choisir entre une tournante qui divise et une union pour la paix et la stabilité ?
Youssouf Ben Ali
Océanographe, Consultant indépendant
Youssouf Ben Ali
Océanographe, Consultant indépendant