Bonjour Madame Zalhata Ahmed Soilih! Vous êtes à l'honneur aujourd'hui! Notre communauté vous connaît déjà bien mais pouvez-vous...
Bonjour Madame Zalhata Ahmed Soilih!
Vous êtes à l'honneur aujourd'hui!
Notre communauté vous connaît déjà bien mais pouvez-vous vous présenter en quelques mots ainsi que le service dans lequel vous travaillez ?
Je m'appelle ZALHATA AHMED SOILIH infirmière d'État. Je suis née en décembre 1958 à Ouzioini. J'ai fait l'école primaire à Ouzioini, et le secondaire au le lycée Said Mohamed Cheik jusqu'à la classe de seconde (2nde). Et puis j'ai suivi une formation d'infirmière aux Comores avant de partir en France pour poursuivre une formation de renforcement de capacité dans un institut de santé publique à Soissons.
Et je suis au service de notre nation depuis plus de 30 ans.
«En tant que journaliste et natif de la région de Badjini, je me sentirais coupable et injuste si je ne révèle pas au peuple comorien le service que vous avez rendez à notre nation quotidiennement. C'est ainsi que mes collègues et moi avons jugé primordiale de cet interview afin que d'autres suivent votre model».
Avez-vous choisi le métier d'infirmière par vocation ?
Depuis toute petite, j'avais la passion de devenir infirmiers pour sauver des vies et aider les mamans. Cet envi m'a été transmis. Je pense par mes grandes mères paix à leurs âmes (MMILIZA SOULE et Madame MDJA MNONO) qui étaient des sages-femmes, elles pratiquaient la médecine traditionnelle.
Elles assuraient les accouchements, pour sauver des vies. Heureusement elles ont fait un travail très remarquable pendent leur époque, une époque très dure pour assurer leurs misions. Malgré le manque de toute technologie et d'un développement de la médecine aux Comores.
Elles ont réussi à contribuer à diminuer la mortalité des femmes et des enfants de la grossesse à l'accouchement. Ayant été souvent à leur côtés, j'ai fini par embrasser leur métier et me faire la motivation de devenir infirmière. Ainsi j'ai multiplié les efforts pour vivre mon rêve et aujourd'hui je dis Dieu merci de m'avoir guidé pour devenir infirmière de formation.
Pouvez-vous nous détailler votre cursus ?
En 1978 j'ai décidé d'intégrer une formation d'infirmière. En 1981 (trois ans plutard), j'ai décroché diplôme de sage-femme d'État. En 1986 j'ai suivie encore une fois une formation de puériculture à IFSI - IFAS - Institut de formation en soins infirmiers - formation d'aides-soignants - formation auxiliaires puériculture à Soissons en France. Un an après avoir réussi mon diplôme je suis rentré aux Comores, pour contribuer en mettant mes nouvelles compétences acquises au profit des Comoriens.
Pouvez-vous nous dresser votre parcours professionnel?
Après avoir décroché mon diplôme de sages-femmes d'Etat en 1981,ma première affectation était à l'hôpital de Foumbouni le 04 avril 1981. J'ai enregistré ma première intervention en mai 1981. Le 20 juin 1981, après l'ouverture de la maternité de l'hôpital d'Ouzioini, j'étais mutée â la maternité de l'hôpital d'Ouzioini.
Après 5 ans de travail durant lesquelles mes collègues et moi avons fait preuve d'amour du métier. J'ai décidé de partir en France pour poursuivre une cursus de renforcement de capacité. J'ai regagné le pays un an après diplômée infirmiers. J'ai repris mon travail en au Centre de santé d'Ouzioini jusqu'à nos jours.
Quels sont les aspects les plus difficiles de votre travail?
Le métier d'infirmier c'est comme un service militaire, il demande beaucoup de courage, une grande patience et compréhension des patientes qui sont elles-mêmes dépassés, il faut aussi une capacité d'adaptation car les horaires de travail et les déplacements liés au métier ajouté aux enjeux socio-économique du pays constituent les aspects que certains disent négatifs de cette profession.
Une semaine de matin, une autre de soir, la suivante de nuit…un férié par ci, un dimanche par là…. faute de personnel, des repos qui «sautent» parfois, pour gérer tout cela, il faut savoir faire preuve de souplesse et un esprit patriotique. La profession est aussi parfois source de stress et il arrive parfois de pas pouvoir se consacrer un peu à sa vie familiale donc faut être fort et brave pour gérer tous ces enjeux.
Un dernier aspect plutôt négatif à mes yeux serait celui de la «non-reconnaissance» de notre travail à sa juste valeur… mais je ne m'étalerai pas trop sur point. Je répète encore une fois, Il n'y a pas d'horaire, nous sommes amenées traiter des patients conformément à les prescriptions du médecin. Une piqûre peut avoir lieu à 7h du matin comme à 20h. Il faut donc être très disponible car il est facile de perdre de la crédibilité.
Enfin, il n'y a pas de congés, ni de repos, comme je disais tantôt c'est comme un soldat il faut être prêt à répondre à l'appel. A tout moment on peut t'appeler pour sauver des vies. Parmi les difficultés rencontrées à l'époque, il n'avait plus d'ambulances, on à empreinte des routes impraticables, la plupart non goudronnées, assurer des accouchements nocturne avec comme lumière des lampes à pétrole ou bougie.
Aller faire des interventions à domicile. A une certaine époque je faisais le tour de ville voisines à pied: Nkourani ya sima, Famaré, Domoni voire même dans le Pimba pour faire accoucher des femmes ne pouvant pas se déplacer souvent par manque de moyens.
Et me dire qu'aujourd'hui des gens ôtent de vies à cause d'un match de football perdu !! Non trop c'est trop la Vie est sacré les enfants respectez ça svp !!
Quels sont les avantages de ce métier?
Les relations humaines sont pour moi un aspect essentiel et un point fort de la profession qui tient également sa richesse dans la diversité des tâches et la multiplicité des spécialités qu'elle nous offre.
Le travail est varié, on côtoie beaucoup de personnes différentes très joyeux pour le nouveau-né et ça fait du bien de se sentir source de bonheur pour les autres. Il m'arrive souvent d'avoir une amitié très forte avec des patients et ça devient comme ma famille. Je pense que seules les sages-femmes peuvent en témoigner de l'immense plaisir que ça procure le fait de voir grandir les enfants qu'on fait accouchés, je les voir dans leur environnement. Comme toi je me rappelle bien le jour de ta naissance.
Dieu merci tu as grandi, maintenant tu es devenu journaliste, tu viens m'interviewer aujourd'hui ça me fait plaisir et j'en suis fier.
Quels sont les exigences particulières pour être un bon professionnel infirmier ?
Pour être un bon professionnel infirmier ou infirmier, il faut avant tout aimer la profession. Et y trouver un réel épanouissement personnel et professionnel. Ensuite, je pense que tout infirmier qui se respecte doit disposer ou acquérir de multiples compétences propices à ses fonctions.
Dans les critères que nous pourrions citer, on retrouve entre autre:
Merci madame d'avoir accepté cette invitation.
Propos recueillis par MOHAMED ABDOU HASSANI ( ORTEGA)
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Vous êtes à l'honneur aujourd'hui!
Notre communauté vous connaît déjà bien mais pouvez-vous vous présenter en quelques mots ainsi que le service dans lequel vous travaillez ?
Je m'appelle ZALHATA AHMED SOILIH infirmière d'État. Je suis née en décembre 1958 à Ouzioini. J'ai fait l'école primaire à Ouzioini, et le secondaire au le lycée Said Mohamed Cheik jusqu'à la classe de seconde (2nde). Et puis j'ai suivi une formation d'infirmière aux Comores avant de partir en France pour poursuivre une formation de renforcement de capacité dans un institut de santé publique à Soissons.
Et je suis au service de notre nation depuis plus de 30 ans.
«En tant que journaliste et natif de la région de Badjini, je me sentirais coupable et injuste si je ne révèle pas au peuple comorien le service que vous avez rendez à notre nation quotidiennement. C'est ainsi que mes collègues et moi avons jugé primordiale de cet interview afin que d'autres suivent votre model».
Avez-vous choisi le métier d'infirmière par vocation ?
Depuis toute petite, j'avais la passion de devenir infirmiers pour sauver des vies et aider les mamans. Cet envi m'a été transmis. Je pense par mes grandes mères paix à leurs âmes (MMILIZA SOULE et Madame MDJA MNONO) qui étaient des sages-femmes, elles pratiquaient la médecine traditionnelle.
Elles assuraient les accouchements, pour sauver des vies. Heureusement elles ont fait un travail très remarquable pendent leur époque, une époque très dure pour assurer leurs misions. Malgré le manque de toute technologie et d'un développement de la médecine aux Comores.
Elles ont réussi à contribuer à diminuer la mortalité des femmes et des enfants de la grossesse à l'accouchement. Ayant été souvent à leur côtés, j'ai fini par embrasser leur métier et me faire la motivation de devenir infirmière. Ainsi j'ai multiplié les efforts pour vivre mon rêve et aujourd'hui je dis Dieu merci de m'avoir guidé pour devenir infirmière de formation.
Pouvez-vous nous détailler votre cursus ?
En 1978 j'ai décidé d'intégrer une formation d'infirmière. En 1981 (trois ans plutard), j'ai décroché diplôme de sage-femme d'État. En 1986 j'ai suivie encore une fois une formation de puériculture à IFSI - IFAS - Institut de formation en soins infirmiers - formation d'aides-soignants - formation auxiliaires puériculture à Soissons en France. Un an après avoir réussi mon diplôme je suis rentré aux Comores, pour contribuer en mettant mes nouvelles compétences acquises au profit des Comoriens.
Pouvez-vous nous dresser votre parcours professionnel?
Après avoir décroché mon diplôme de sages-femmes d'Etat en 1981,ma première affectation était à l'hôpital de Foumbouni le 04 avril 1981. J'ai enregistré ma première intervention en mai 1981. Le 20 juin 1981, après l'ouverture de la maternité de l'hôpital d'Ouzioini, j'étais mutée â la maternité de l'hôpital d'Ouzioini.
Après 5 ans de travail durant lesquelles mes collègues et moi avons fait preuve d'amour du métier. J'ai décidé de partir en France pour poursuivre une cursus de renforcement de capacité. J'ai regagné le pays un an après diplômée infirmiers. J'ai repris mon travail en au Centre de santé d'Ouzioini jusqu'à nos jours.
Quels sont les aspects les plus difficiles de votre travail?
Le métier d'infirmier c'est comme un service militaire, il demande beaucoup de courage, une grande patience et compréhension des patientes qui sont elles-mêmes dépassés, il faut aussi une capacité d'adaptation car les horaires de travail et les déplacements liés au métier ajouté aux enjeux socio-économique du pays constituent les aspects que certains disent négatifs de cette profession.
Une semaine de matin, une autre de soir, la suivante de nuit…un férié par ci, un dimanche par là…. faute de personnel, des repos qui «sautent» parfois, pour gérer tout cela, il faut savoir faire preuve de souplesse et un esprit patriotique. La profession est aussi parfois source de stress et il arrive parfois de pas pouvoir se consacrer un peu à sa vie familiale donc faut être fort et brave pour gérer tous ces enjeux.
Un dernier aspect plutôt négatif à mes yeux serait celui de la «non-reconnaissance» de notre travail à sa juste valeur… mais je ne m'étalerai pas trop sur point. Je répète encore une fois, Il n'y a pas d'horaire, nous sommes amenées traiter des patients conformément à les prescriptions du médecin. Une piqûre peut avoir lieu à 7h du matin comme à 20h. Il faut donc être très disponible car il est facile de perdre de la crédibilité.
Enfin, il n'y a pas de congés, ni de repos, comme je disais tantôt c'est comme un soldat il faut être prêt à répondre à l'appel. A tout moment on peut t'appeler pour sauver des vies. Parmi les difficultés rencontrées à l'époque, il n'avait plus d'ambulances, on à empreinte des routes impraticables, la plupart non goudronnées, assurer des accouchements nocturne avec comme lumière des lampes à pétrole ou bougie.
Aller faire des interventions à domicile. A une certaine époque je faisais le tour de ville voisines à pied: Nkourani ya sima, Famaré, Domoni voire même dans le Pimba pour faire accoucher des femmes ne pouvant pas se déplacer souvent par manque de moyens.
Et me dire qu'aujourd'hui des gens ôtent de vies à cause d'un match de football perdu !! Non trop c'est trop la Vie est sacré les enfants respectez ça svp !!
Quels sont les avantages de ce métier?
Les relations humaines sont pour moi un aspect essentiel et un point fort de la profession qui tient également sa richesse dans la diversité des tâches et la multiplicité des spécialités qu'elle nous offre.
Le travail est varié, on côtoie beaucoup de personnes différentes très joyeux pour le nouveau-né et ça fait du bien de se sentir source de bonheur pour les autres. Il m'arrive souvent d'avoir une amitié très forte avec des patients et ça devient comme ma famille. Je pense que seules les sages-femmes peuvent en témoigner de l'immense plaisir que ça procure le fait de voir grandir les enfants qu'on fait accouchés, je les voir dans leur environnement. Comme toi je me rappelle bien le jour de ta naissance.
Dieu merci tu as grandi, maintenant tu es devenu journaliste, tu viens m'interviewer aujourd'hui ça me fait plaisir et j'en suis fier.
Quels sont les exigences particulières pour être un bon professionnel infirmier ?
Pour être un bon professionnel infirmier ou infirmier, il faut avant tout aimer la profession. Et y trouver un réel épanouissement personnel et professionnel. Ensuite, je pense que tout infirmier qui se respecte doit disposer ou acquérir de multiples compétences propices à ses fonctions.
Dans les critères que nous pourrions citer, on retrouve entre autre:
- Capacité relationnelle, faculté d'écoute, facilité de contact, tolérance et compréhension
- Sens de l'initiative et des priorités, autonomie. Conscience professionnelle
- Faculté d'adaptation
- Ouverture d'esprit, tolérance
- Résistance au stress et à l'émotivité
- Sens du travail en équipe….
Merci madame d'avoir accepté cette invitation.
Propos recueillis par MOHAMED ABDOU HASSANI ( ORTEGA)
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