Touma Bakary est l'une des femmes qui ont marqué à jamais le paysage radiophonique des Comores. Elle a passé 21 ans à présenter le ...
Touma Bakary est l'une des femmes qui ont marqué à jamais le paysage radiophonique des Comores.
Elle a passé 21 ans à présenter le journal parlé en français et en faisant la publicité à la radio nationale. Aujourd'hui, cette femme déplore les conditions de travail à la radio nationale mais ne regrette en rien ses moments. Découvrons cette femme à la voix sucrée qui est devenue actuellement l'attachée de presse de l'assemblée nationale.
Pour les plus jeunes, Touma Bakary, c'est cette dame à la messagerie vocale de Comores Télécom qui vous répond lorsque vous manquez votre correspondant.
Et pourtant, cette femme originaire de Mvouni dans le Bambao vaut plus que dans la publicité. Son entrée dans cette messagerie vocale n'est que la consécration de sa voix magique qui a marqué toute une époque. De1976 jusqu'à 1997, Touma avait en charge, non sans succès, le journal parlé à la radio nationale. "Les auditeurs appréciaient ma voix. J’avais un don en lecture. Cela fait que jusqu’à maintenant, certains auditeurs réclament toujours ma voix", se gratifie-t-elle.
Avec une voix radiophonique hors norme, elle a tout simplement marqué son époque. Une époque que "la radio comorienne était écouté même dans les pays voisins comme Madagascar, La Réunion, Tanzanie ou Mozambique grâce aux ondes courtes", se souvient-elle.
Pourtant, d'après elle, c'est seulement cette reconnaissance des auditeurs qui constitue la seule satisfaction de son passage dans ce médias d'Etat.
Cette journaliste formée sur le tas déplore aujourd'hui que "durant toutes ces années passées à la radio Comores, elle n'a jamais bénéficié de formation ou de stage de perfectionnement". Et pire encore, le salaire n'a jamais suivi les efforts déployés pour celle qui travaillait parfois matin et soir pour satisfaire les auditeurs. "De toutes ces années, le salaire le plus élevé que j'ai perçu, n’était que 50 000 FC soit 100 euros. C’est l’amour du métier qui m'a permis de résister jusqu’à 21 ans de service " raconte-t-elle avec amertume.
Ces maigres conditions de travail l'a poussé à abandonner sa passion. En 1997, elle quitte la radio pour l'assemblée nationale en tant que attachée de presse." J’exerce dans le service de communication de l’institution. J’assure la collaboration avec les médias en ce qui concerne l’actualité parlementaire. J’assure la retransmission en direct des séances plénières des députés à l’ORTC", indique-t-elle.
Malgré que "la présentation du journal" lui manque, elle martèle fièrement que" là où je suis, je me plais car je suis avec le public, avec le peuple et j'interviens de temps en temps sur les ondes en diffusant l’actualité parlementaire". Et cette icône du journalisme comorien de conclure en demandant "plus de liberté pour les journalistes pour changer les comportements des dirigeants".
Par Salwa Mag
Elle a passé 21 ans à présenter le journal parlé en français et en faisant la publicité à la radio nationale. Aujourd'hui, cette femme déplore les conditions de travail à la radio nationale mais ne regrette en rien ses moments. Découvrons cette femme à la voix sucrée qui est devenue actuellement l'attachée de presse de l'assemblée nationale.
Pour les plus jeunes, Touma Bakary, c'est cette dame à la messagerie vocale de Comores Télécom qui vous répond lorsque vous manquez votre correspondant.
Et pourtant, cette femme originaire de Mvouni dans le Bambao vaut plus que dans la publicité. Son entrée dans cette messagerie vocale n'est que la consécration de sa voix magique qui a marqué toute une époque. De1976 jusqu'à 1997, Touma avait en charge, non sans succès, le journal parlé à la radio nationale. "Les auditeurs appréciaient ma voix. J’avais un don en lecture. Cela fait que jusqu’à maintenant, certains auditeurs réclament toujours ma voix", se gratifie-t-elle.
Avec une voix radiophonique hors norme, elle a tout simplement marqué son époque. Une époque que "la radio comorienne était écouté même dans les pays voisins comme Madagascar, La Réunion, Tanzanie ou Mozambique grâce aux ondes courtes", se souvient-elle.
Pourtant, d'après elle, c'est seulement cette reconnaissance des auditeurs qui constitue la seule satisfaction de son passage dans ce médias d'Etat.
Cette journaliste formée sur le tas déplore aujourd'hui que "durant toutes ces années passées à la radio Comores, elle n'a jamais bénéficié de formation ou de stage de perfectionnement". Et pire encore, le salaire n'a jamais suivi les efforts déployés pour celle qui travaillait parfois matin et soir pour satisfaire les auditeurs. "De toutes ces années, le salaire le plus élevé que j'ai perçu, n’était que 50 000 FC soit 100 euros. C’est l’amour du métier qui m'a permis de résister jusqu’à 21 ans de service " raconte-t-elle avec amertume.
Ces maigres conditions de travail l'a poussé à abandonner sa passion. En 1997, elle quitte la radio pour l'assemblée nationale en tant que attachée de presse." J’exerce dans le service de communication de l’institution. J’assure la collaboration avec les médias en ce qui concerne l’actualité parlementaire. J’assure la retransmission en direct des séances plénières des députés à l’ORTC", indique-t-elle.
Malgré que "la présentation du journal" lui manque, elle martèle fièrement que" là où je suis, je me plais car je suis avec le public, avec le peuple et j'interviens de temps en temps sur les ondes en diffusant l’actualité parlementaire". Et cette icône du journalisme comorien de conclure en demandant "plus de liberté pour les journalistes pour changer les comportements des dirigeants".
Par Salwa Mag