Les utopies d’aujourd’hui seront les réalités de demain”. Dans notre pays, les dures réalités du quotidien désespèrent profondément le peup...
Les utopies d’aujourd’hui seront les réalités de demain”. Dans notre pays, les dures réalités du quotidien désespèrent profondément le peuple quant à un hypothétique redressement au regard de ce qu’on a comme classe dirigeante.
« Un constat amer »
Les échecs cumulés des différents exécutifs des ces trois décennies ainsi que l’accélération effrénée du déclassement social touchant des catégories sociales jusque là épargnées, légitime cette vision pessimiste.
Les experts en science politique, en sciences sociales, économiques et juridiques se sont planchés indéfiniment sur ces sujets, s’efforçant de proposer de recettes restées inopérantes.
Les institutions économiques et monétaires internationales ne sont pas en reste. Et pourtant le mal persiste mais avec cette fois des proportions inégalées.
Face à ce constat profondément alarmant partagé par de nombreux compatriotes, je me propose de rêver en exprimant de vive voix ma recette de citoyen lambda. Ceci afin de soulager mon désarroi de voir un micro pays de moins d’un million d’habitants, plonger dans une misère noire qui, visiblement, laisse tout le monde indifférent. Notre désespoir est tel que le sentiment d’appartenance à une nation commune fondée sur des valeurs de partage, d’humanité et de tolérance s’éteint progressivement. Le sentiment d’appartenance à une même communauté de destin s’effrite au profit des individualités.
C’est ainsi que je m’autorise cette liberté de rêver conformément à ce que je ressens au plus profond de moi-même :“
« Vers une redéfinition de la carte politique nationale »
- Je rêve d’un pays où une lisibilité politique serait possible à travers la mise en place d’un système politique bipartisan fondé sur des vraies valeurs de gauche et de droite auxquelles les Comoriens pourraient s’identifier et y adhérer librement.
L’actuel système inspiré du multipartisme a montré ses limites et son absurdité du fait des alliances politiques de circonstances rendant le pays ingouvernable. Cette absence de cohérence idéologique, philosophique et d’engagement nous condamne àune perpétuelle recherche de consensus, synonyme d’inaction et de paralysie.
Une réforme ambitieuse institutionnalisant le bipartisme permettrait le renouvellement de la classe politique et l’éclosion de jeunes talents. Une telle configuration du paysage politique assainirait et réhabiliterait la Politique.
Ainsi les Comoriens auraient l’occasion d’assister à des débats de fond auxquels ceux qui ont le profil et l’étoffe politique pourraient s’y livrer en toute sérénité. C’est aussi le moyen de mettre un terme à cette comédie politique où tout le monde se croitprésidentiable ou ministrable. Ce climat minable porte un vrai discrédit à notre classe politique devenue la risée de tout le monde.
« Du pragmatisme politique pour un partenariat intelligent avec la France »
- Je rêve de gouvernants responsables et pragmatiques capables de regarder la réalité en face en l’occurrence sur la nature de nos relations avec la France. Je pense à la question de Mayotte.
Notre hypocrisie collective nous cause énormément du tord. Des catastrophes humanitaires récurrentes pour nos compatriotes, des humiliations insupportables, des familles entières vivant dans des conditions inhumaines à Mayotte. Ces situations révoltantes doivent cesser en adoptant une approche diplomatique réaliste et raisonnée.
Les relations historiques, culturelles et linguistiques nous liant à la France sont tellement fortes et présentes qu’il serait criminel de vouloir perpétuer un conflit qui ne produit que des effets négatifs.
L’essentiel de notre diaspora vit en France. Notre économie nationale en dépend très largement. Nombreux sont ceux qui rêvent de s’y rendre pour diverses raisons.
Le niveau de développement socio économique de Mayotte dépasse de loin celui du reste de l’archipel. Mayotte s’est inscrite dans une trajectoire de développement irréversible avec son récent ancrage à l’Europe.
Tous les politiques Comoriens savent pertinemment qu’un retour à la case de départ est inenvisageable et illusoire. Quel intérêt de continuer à leurrer indéfiniment le peuple sachant qu’un compromis gagnant entre Mayotte et les Comores est possible sous la forme d’une coopération efficace et renforcée ?
Notre approche diplomatique et stratégique doit être repensée pour s’adapter au nouveau contexte né de la globalisation dans lequel nous vivons.
Nos politiques ne pourront pas indéfiniment nous tenir ce double discours : l’officiel où l’on affiche sur le plan médiatique le statuquo par rapport à ce contentieux diplomatique avec la France.
Ensuite, il y a l’officieux où en catimini, nos autorités concluent des deals complaisants avec les autorités françaises dans lesquels ils reconnaissant implicitement l’appartenance de Mayotte à la France sans contreparties visibles.
C’est alors ce double discours hypocrite qui devient insupportable et intenable dans un contexte socio économique où le pays s’enfonce de plus en plus. Il faut donc de la clarté et du courage politique pour venir à bout de cet imbroglio politique, source de notre cauchemar quotidien.
Notre retour à la table des négociations avec notre partenaire naturel devient un impératif absolu. Nous devons enfin jeter les bases d’une véritable coopération économique et techniquepermettant à Mayotte de poursuivre son élan de développement et aux autres îles, de renforcer leurs liens traditionnels avec la France dans les domaines de coopération que les experts jugeront nécessaires pour amorcer un développement économique harmonieux.
M. Abdillah SAID ALI
« Un constat amer »
Les échecs cumulés des différents exécutifs des ces trois décennies ainsi que l’accélération effrénée du déclassement social touchant des catégories sociales jusque là épargnées, légitime cette vision pessimiste.
Les experts en science politique, en sciences sociales, économiques et juridiques se sont planchés indéfiniment sur ces sujets, s’efforçant de proposer de recettes restées inopérantes.
Les institutions économiques et monétaires internationales ne sont pas en reste. Et pourtant le mal persiste mais avec cette fois des proportions inégalées.
Face à ce constat profondément alarmant partagé par de nombreux compatriotes, je me propose de rêver en exprimant de vive voix ma recette de citoyen lambda. Ceci afin de soulager mon désarroi de voir un micro pays de moins d’un million d’habitants, plonger dans une misère noire qui, visiblement, laisse tout le monde indifférent. Notre désespoir est tel que le sentiment d’appartenance à une nation commune fondée sur des valeurs de partage, d’humanité et de tolérance s’éteint progressivement. Le sentiment d’appartenance à une même communauté de destin s’effrite au profit des individualités.
C’est ainsi que je m’autorise cette liberté de rêver conformément à ce que je ressens au plus profond de moi-même :“
« Vers une redéfinition de la carte politique nationale »
- Je rêve d’un pays où une lisibilité politique serait possible à travers la mise en place d’un système politique bipartisan fondé sur des vraies valeurs de gauche et de droite auxquelles les Comoriens pourraient s’identifier et y adhérer librement.
L’actuel système inspiré du multipartisme a montré ses limites et son absurdité du fait des alliances politiques de circonstances rendant le pays ingouvernable. Cette absence de cohérence idéologique, philosophique et d’engagement nous condamne àune perpétuelle recherche de consensus, synonyme d’inaction et de paralysie.
Une réforme ambitieuse institutionnalisant le bipartisme permettrait le renouvellement de la classe politique et l’éclosion de jeunes talents. Une telle configuration du paysage politique assainirait et réhabiliterait la Politique.
Ainsi les Comoriens auraient l’occasion d’assister à des débats de fond auxquels ceux qui ont le profil et l’étoffe politique pourraient s’y livrer en toute sérénité. C’est aussi le moyen de mettre un terme à cette comédie politique où tout le monde se croitprésidentiable ou ministrable. Ce climat minable porte un vrai discrédit à notre classe politique devenue la risée de tout le monde.
« Du pragmatisme politique pour un partenariat intelligent avec la France »
- Je rêve de gouvernants responsables et pragmatiques capables de regarder la réalité en face en l’occurrence sur la nature de nos relations avec la France. Je pense à la question de Mayotte.
Notre hypocrisie collective nous cause énormément du tord. Des catastrophes humanitaires récurrentes pour nos compatriotes, des humiliations insupportables, des familles entières vivant dans des conditions inhumaines à Mayotte. Ces situations révoltantes doivent cesser en adoptant une approche diplomatique réaliste et raisonnée.
Les relations historiques, culturelles et linguistiques nous liant à la France sont tellement fortes et présentes qu’il serait criminel de vouloir perpétuer un conflit qui ne produit que des effets négatifs.
L’essentiel de notre diaspora vit en France. Notre économie nationale en dépend très largement. Nombreux sont ceux qui rêvent de s’y rendre pour diverses raisons.
Le niveau de développement socio économique de Mayotte dépasse de loin celui du reste de l’archipel. Mayotte s’est inscrite dans une trajectoire de développement irréversible avec son récent ancrage à l’Europe.
Tous les politiques Comoriens savent pertinemment qu’un retour à la case de départ est inenvisageable et illusoire. Quel intérêt de continuer à leurrer indéfiniment le peuple sachant qu’un compromis gagnant entre Mayotte et les Comores est possible sous la forme d’une coopération efficace et renforcée ?
Notre approche diplomatique et stratégique doit être repensée pour s’adapter au nouveau contexte né de la globalisation dans lequel nous vivons.
Nos politiques ne pourront pas indéfiniment nous tenir ce double discours : l’officiel où l’on affiche sur le plan médiatique le statuquo par rapport à ce contentieux diplomatique avec la France.
Ensuite, il y a l’officieux où en catimini, nos autorités concluent des deals complaisants avec les autorités françaises dans lesquels ils reconnaissant implicitement l’appartenance de Mayotte à la France sans contreparties visibles.
C’est alors ce double discours hypocrite qui devient insupportable et intenable dans un contexte socio économique où le pays s’enfonce de plus en plus. Il faut donc de la clarté et du courage politique pour venir à bout de cet imbroglio politique, source de notre cauchemar quotidien.
Notre retour à la table des négociations avec notre partenaire naturel devient un impératif absolu. Nous devons enfin jeter les bases d’une véritable coopération économique et techniquepermettant à Mayotte de poursuivre son élan de développement et aux autres îles, de renforcer leurs liens traditionnels avec la France dans les domaines de coopération que les experts jugeront nécessaires pour amorcer un développement économique harmonieux.
M. Abdillah SAID ALI