De novembre à ce jour, des recrutements bric et de broc des agents aux différents commissariats de Ngazidja se sont effectués pour des fins...
De novembre à ce jour, des recrutements bric et de broc des agents aux différents commissariats de Ngazidja se sont effectués pour des fins populistes. L'essentiel pour les commissaires de Mouigni Baraka était de s'assurer une large majorité aux élections législatives, de conseil, et municipales précédentes. Oui ils les ont recrutés avec des contrats signés à la hâte, et aujourd'hui ces agents nouvellement embauchés ne touchent aucune rémunération.
Si les contractuels de Ngazidja ne savent sur quel pied danser, Mouigni Baraka ne saurait à quel saint se vouer. Au commissariat aux finances de Ngazidja, ils sont tous remontés. Personne ne veut en parler. Pour les employés sous contrat, le silence devant un journaliste était une sorte de valeur traditionnelle à ne jamais s'en passer.
Mais on a compris qu'ils ne voulaient pas vomir leur chagrin devant la presse, sous peine, très probablement, de se voir ôter le pain de la bouche. Quand nous nous sommes éloignés un brin, on entendait retentir des bruits du couloir : « Mouigni Baraka n'oserait jamais nous laisser pour compte, sinon il le regrettera en 2016 », hum, que c'est curieux d'entendre cela ! On aimerait être une mouche, s'agripper sur les murs des couloirs du bâtiment, et déguster les miettes de conversations entre contractuels juchés entre désespoir et espérance.
Si les contractuels de Ngazidja ne savent sur quel pied danser, Mouigni Baraka ne saurait à quel saint se vouer. Au commissariat aux finances de Ngazidja, ils sont tous remontés. Personne ne veut en parler. Pour les employés sous contrat, le silence devant un journaliste était une sorte de valeur traditionnelle à ne jamais s'en passer.
Mais on a compris qu'ils ne voulaient pas vomir leur chagrin devant la presse, sous peine, très probablement, de se voir ôter le pain de la bouche. Quand nous nous sommes éloignés un brin, on entendait retentir des bruits du couloir : « Mouigni Baraka n'oserait jamais nous laisser pour compte, sinon il le regrettera en 2016 », hum, que c'est curieux d'entendre cela ! On aimerait être une mouche, s'agripper sur les murs des couloirs du bâtiment, et déguster les miettes de conversations entre contractuels juchés entre désespoir et espérance.
Les hauts fonctionnaires de même ne sont pas les moindres. Ils ont, visiblement, eux aussi, le ras-le-bol : Les salaires des fonctionnaires sont versés, « pour les contractuels nous ne savons rien. Allez voir ça avec le commissaire ou le gouverneur lui-même car c'est eux les responsables. C'est eux qui ont recruté ces gens-là », se sont emporté le directeur du budget de Ngazidja ainsi que son équipe d'assistants. Ici comme là-bas, tout le monde tient le gouverneur Mouigni Baraka pour bouc-émissaires.
« Ecoutez, si on construit une maison, il ne faut pas se contenter à passer des commandes avant de savoir si les ressources financières suffiront pour payer. Sinon, tout le monde en aura une ou des milliers, a ironisé de sa part un haut fonctionnaire du ministère des finances, notamment à la direction du budget de l'Union, avant de poursuivre : le gouverneur voulait faire élire ses candidats par tous les moyens possibles. Il a pris des engagements qu'il n'est pas capable de remplir».
L'île autonome de Ngazidja a besoin de près de 600 millions de nos francs comoriens pour payer ses quelques 3900 fonctionnaires. Où trouver l'autre argent pour payer les contractuels nouvellement embauchés et dont personne ne veut nous communiquer le nombre ? « Qu'il mette la main dans la poche », termina ses railleries le fonctionnaire de la direction du budget de l'Union.
Toufé Maecha
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.