Le vice-président en charge de l'aménagement du territoire, Nourdine Bourhane, aurait promis un montant de 80 millions de nos francs co...
Le vice-président en charge de l'aménagement du territoire, Nourdine Bourhane, aurait promis un montant de 80 millions de nos francs comoriens pour une route de 5,500 km de long (Mdé-Vouvouni). Si on tient compte du programme de développement durable du secteur des transports présenté en mars 2013, 1km de route de 7m de largeur devrait coûter 100millions et la durée de vie se situerait entre 20 et 25 ans. Or la route Mdé-Vouvouni mesure 5,500km de long et une largeur moyenne de 3,5m, ainsi le coût normal devrait s'élever à 50 millions le kilomètre. Ce qui donne un total de 275 millions pour les 5,500km de long.
Les tractations ont duré 72 heures, depuis vendredi. Visiblement cette question cache un mystère. Alors que le gouvernement avait promis dans un protocole d'accord signé le 30 mars entre lui et le syndicat des chauffeurs Wsukani Wa Masiwa suite à un arrêt de travail illimité brandi par ce dernier, de ''débuter les travaux qui consistent à rendre praticable le tronçon de route Vouvouni Château dans la première dizaine du mois d'avril''. La date fatidique pointant son nez le vendredi passé, le vice-président Nourdine Bourhane remua ciel et terre pour se trouver une échappatoire. Mission accomplie. Le vice-président s'est habilement débarrassé du dossier trois jours après, c'est-à-dire aujourd'hui. C'est auprès du Fonds pour l'Entretien Routière (FER) que le syndicat s'est fait envoyer balader actuellement avec, bien évidemment, l'appui du fameux protocole d'accord.
Les tractations ont duré 72 heures, depuis vendredi. Visiblement cette question cache un mystère. Alors que le gouvernement avait promis dans un protocole d'accord signé le 30 mars entre lui et le syndicat des chauffeurs Wsukani Wa Masiwa suite à un arrêt de travail illimité brandi par ce dernier, de ''débuter les travaux qui consistent à rendre praticable le tronçon de route Vouvouni Château dans la première dizaine du mois d'avril''. La date fatidique pointant son nez le vendredi passé, le vice-président Nourdine Bourhane remua ciel et terre pour se trouver une échappatoire. Mission accomplie. Le vice-président s'est habilement débarrassé du dossier trois jours après, c'est-à-dire aujourd'hui. C'est auprès du Fonds pour l'Entretien Routière (FER) que le syndicat s'est fait envoyer balader actuellement avec, bien évidemment, l'appui du fameux protocole d'accord.
Des rumeurs persistantes laissent croire que le gouverneur Mouigni Baraka Said Soilihi veut, par tous les moyens, faire payer aux chauffeurs les vignettes automobiles de cette année, pourtant le même protocole stipule dans son alinéa 3 de l'article 1er que le gouvernement s'est engagé à « ordonner à tous les agents de la sécurité publique (Police Nationale et Gendarmerie Nationale), d'interrompre les opérations de verbalisation des véhicules qui ne se seraient pas acquittés de la vignette 2015 jusqu'à ce qu'un consensus soit trouvé entre le syndicat des chauffeurs et le gouvernorat de Ngazidja». Une rumeur pas reniable en regard de la situation difficile dans laquelle se trouve le gouvernorat de Ngazidja actuellement. Durant les campagnes électorales, le gouverneur, par le biais de ses tontons de commissaires, a recruté ici et là des agents pour des fins populistes et électoralistes. Tous les commissariats sont remplis de nouveaux contractuels. Tout cela pour donner seulement deux députés au parti Rdc du gouverneur. Trahis, coincés, M. Mouigni se trouve actuellement dans un sal pétrin.
Il doit payer ses milliers d'agents embauchés en l'espace de deux mois. Mais, hélas, le budget alloué, près de 600 millions, est complètement insuffisant. C'est ainsi qu'il tente tant bien que mal de corrompre certains chauffeurs et syndicalistes pour dissuader les collègues du volant à payer la vignette 2015. Il a des fourmis entre les jambes. Ca pique, il gratte. Il ne sait à quel saint se vouer ni sur quel pied danser.
Après avoir adressé une prière au ciel pour demander à Allah de lui trouver une porte de sortie, Mouigni Baraka aurait signé un cheque de cinq millions de nos francs comoriens, et octroyé soixante vignettes gratuites à un chauffeur pour que ce dernier parte au combat pour son compte : convaincre les amis de la route à payer la vignette. Euh oui, ça rapporte un pactole les vignettes. Mais les chauffeurs ne peuvent pas payer les taxes automobiles parce que jusqu'alors un consensus n'est pas trouvé. Mouigni Baraka sait très bien que ce consensus ne sera possible qu'une fois la revendication des chauffeurs soit remplie, c'est-à-dire réfectionner les routes.
Mais dis donc, il n'a pas le temps de s'occuper des routes, notre gouverneur. Son tremplin actuel est de pisser de l'argent pour payer ses milliers d'agents, sinon il risque d'essuyer un échec en 2016. Mais où en trouver, donc ? Notre ami est en détresse. Au secours !!! En tout cas, ce n'est pas aux chauffeurs de le ravitailler. Eux, ils ont rejeté le chèque de cinquante millions et les soixante vignettes gratuites. Fais pas l'malin, les routes d'abord.
Toufé Maecha
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