INTRUSION DE L'EXÉCUTIF AU PARLEMENT DE HAMRAMBA: LA DÉMARCHE DE L'OPPOSITION ENCORE RIGOLO ? L'intrusion du gouvernement c...
INTRUSION DE L'EXÉCUTIF AU PARLEMENT DE HAMRAMBA: LA DÉMARCHE DE L'OPPOSITION ENCORE RIGOLO ?
L'intrusion du gouvernement comorien au parlement par la force constitue un enfreint certes à la liberté, surtout une clashe infligée à la démocratie. C'est bien le symbole d'un pays gouverné par des personnalités guidées par une seule obsession: l'individualité ne visant que ce que l'on peut tirer d'une vache à lait, L'Etat. C'est triste d'assister à des tels désarrois, à la veille de 40 années d'indépendance. Encore une fois, c'est un coup de poignard porté au dos de notre pays. Mais après le constat, nous devrions se poser des questions.
Quelle stratégie, par exemple l'opposition devrait-elle adopter face à ce scénario indéfinissable ? Fallait-il s'orienter directement vers Addis-Abeba ?
Ce que je sais, on ne fait pas taire la rumeur par les on-dit ni les chahuts par les tintamarres. Le sage comorien, ne nous l'a pas prédit d'ailleurs, que "lorsqu'on est dévêtu, on s'affaisse ?"
À mon avis, la première porte à laquelle l'opposition comorienne devrait frapper par rapport à ce cafouillage politique se trouve aux Comores et non à l'étranger.
J'ai l'impression que nous aimons voir les choses en grand alors que les voir en petit nous ouvrent les bonnes portes pour la suite à donner. C'est devenu une habitude chez nous, de se voir passer par des raccourcis qui ne font qu'aggraver nos situations déjà très graves.
Je cite quelques exemples révélateurs; on ne guérit pas une plaie en y rajoutant une autre parce que le nouveau pansement ne serait qu'un plus sur un premier déjà là. Or, force est de constater qu'au lendemain de la chute du pouvoir des mercenaires aux Comores, l'éducation nationale (ce sont des exemples que je prends) a pris un revirement dans la dérive; accumulations des salaires impayés, prolifération des écoles privées dans le pays qui signifient tout simplement l'effacement et le manque de crédit pure et simple de l'école publique dans le pays. Sur le coup, tout le monde doit inscrire son enfant à l'école privée, qu'il puisse ou pas, le choix, on nous le donne pas.
A un moment où les routes nationales sont quasi anéanties, la solution, c'est d'instaurer la logique du 4x4, s'équiper des voitures tout terrain comme si c'est la bonne mesure à prendre.
Avec les délestages et la crise chez Mwa-mwe, chacun doit disposer, chez lui d'un groupe électrogène.... Des exemples ils peuvent en pleuvoir mais, revenons sur le sujet.
Je trouve que l'opposition comorienne a manqué de stratégie comme c'est souvent le cas en cas de manquement des régimes politiques en place aux Comores. Les partis politiques incarnant le front contre le pouvoir ont failli à leur mission car ils devraient avant tout solliciter l'aide populaire avant d'envisager d'autres alternatives de haut niveau. Ils ont oublié que la première claque a été donnée aux électeurs ayant ramené au pouvoir les conseillers en question. C'est dans la soupe servie au peuple comorien que l'actuel régime a craché. S'il s'avère que ce peuple comorien ait été consulté avant d'aller à Addis-Abeba, c'est que ce peuple, lui aussi a failli à sa mission. Et encore, les choses sont allées très vite, aucune manifestation ni autorisée ni interdite n'a été signalée après l'incident, après cette scène nauséabonde de Hamdramba de début avril 2015.
C'est dire que nous fuyons à chaque fois nos problèmes. Nous ne voulons jamais y faire face. Nous détestons le travail de terrain. Les politiques comoriens ayant hérité de l'ère démocratique ont sombré dans cette logique de la facilité au risque de ne jamais être les bons soldats au front. C'est lamentable.
Enfin, non, la stratégie de l'opposition comorienne, d'aller demander au secours à l'Unité Africaine est pour moi une très mauvaise option. Elle se rajoute à d'autres vieilles visions du Comorien qui veut aller au paradis sans en payer le prix. Et comment ?