Assemblée nationale: une session à haut risque Investie ce matin dans des conditions relativement calmes, l'Assemblée nationale a be...
Assemblée nationale: une session à haut risque
Investie ce matin dans des conditions relativement calmes, l'Assemblée nationale a besoin d'une grande lucidité et d'un sang froid pour éviter le spectacle désastreux qu' a connu le conseil de l'île il y a quelques jours. Le risque d'un désordre est fort, d'un côté entre le gouvernement et l'Assemblée nationale au sujet des trois conseillers d'Anjouan, et de l'autre les deux coalitions. Selon le ministère de l'intérieur, la désignation des trois conseillers est invalidée par la Cour constitutionnelle, donc il ne peuvent pas participer aux activités d'investiture et de l'ouverture de la session parlementaire. Pour l'Assemblée nationale, le nouveau procès verbal du conseil d'Anjouan qui atteste qu'il y a eu une nouvelle élection permet à ses conseillers d'être parmi leurs collègues dès aujourd'hui.
Du côté des coalitions, Juwa dénonce une manœuvre du gouvernement de boycotter la session, alors que l'UPDC qui soutient naturellement la position du gouvernement renvoie à l'arrêt de la Cour constitutionnelle. Depuis quelques minutes, l'assemblée nationale est entourée de militaires. Le secrétaire général adjoint de l'institution, Mhadji Issa, vient d'ailleurs d'être arrêté par la gendarmerie. Et selon une information Karibu Hebdo, le personnel de l'Assemblée entre immédiatement en grève pour protester contre cette arrestation et l'intrusion du pouvoir au parlement.
Par Karibu mag
Photo ©Dima Aboubacar