40 ans après sa tragique disparition, ses fidèles autour de Kemal Abdallah et Ali Mogni, ses plus proches maintiennent le mythe. En effet, ...
40 ans après sa tragique disparition, ses fidèles autour de Kemal Abdallah et Ali Mogni, ses plus proches maintiennent le mythe.
En effet, il a emporté avec lui le secret de son plan, car il fut le seul à l’avoir planifié et donc à pouvoir l’exécuter. Il est certain qu'il était en avance sur son temps, il avait une culture qui forçait l’estime de sa génération. Une connaissance générale, doublée d’une connaissance politique au-dessus du commun. Il se passionne pour l’agriculture aux Comores, avec un intérêt particulier pour la vocation des sols.
Il n’a aucun mal à trouver sa place au sein de l’administration et devient le premier cadre "indigène" dans ce secteur. Ali Soilihi creuse progressivement le sillon qui le rapproche du monde paysan, qu’il réussit à organiser en coopératives agricoles. Après une première mutuelle de producteurs de coprah, puis une deuxième dans la vanille, le jeune technicien agricole parfait sa connaissance du pays et expérimente des nouvelles cultures qui assoient sa popularité dans les campagnes.
De ce contact avec le terrain et le peuple.Il met au point une économie fondée sur l’autosuffisance alimentaire, une organisation politique puisant sa force dans les masses populaires contre les forces rétrogrades qui sont, à ses yeux, la bourgeoisie et l’aristocratie.
Adepte de la manière forte, il portait à bouts de bras le tout jeune Etat comorien et concentrait les pouvoirs entre ses propres mains. Décidé à bousculer la population "pour son bien", il favorisait le débat interne mais n’admettait pas de contre-pouvoir. Sa détermination à aller jusqu’au bout quelles que soient les oppositions rencontrées est sans doute à l’origine des dérives du régime, mais aussi de son efficacité.
Plus que l’absence de démocratie, ce sont la violence et les excès de la révolution qui ont rendu le régime impopulaire. Villageois enfermés dans des citernes, notables humiliés, arrestations arbitraires, bastonnades... Les Comités de base et commandos Moissi ont multiplié les exactions.
Ali Soilihi était coincé entre ce besoin d’aller vite et la lenteur d’évolution des sociétés humaines. Il a perdu contre la montre... mais le temps a tendance à lui donner raison. Des Comoriens malmenés pendant la révolution se demandent si "on n’a pas besoin d’être secoués pour se bouger". Soilihi se préoccupait plus des résultats que de l’adhésion populaire. Les Comoriens en ont payé le prix, mais ils ont vu leur pays transformé en trois petites années. Et ils en parlent encore.On le prenait pour un fou, on le tient maintenant pour sage. Quarante ans après, sa vision des Comores tient toujours la route.
Dans tous les cas, les résultats obtenus dans les secteurs de l’agriculture (cultures par vocation pédologique, mise en place des structures d’encadrement, d’écoulement, de transformation, de conservation et de crédit), de l’éducation (écoles de bases, collèges ruraux, enseignements secondaire par filière et en alternances, enseignement supérieur professionnel), de la santé ( des dispensaires locaux, pharmacies villageoises, hôpitaux., formation), de l’administration ( refonte de la fonction publique, recyclage des agents de l’état , mise en place des moudiria) et de la diplomatie (reconnaissance de la nation comorienne par le monde entier, adhésion dans les organismes internationaux, application de la coopération Sud-Sud, non-alignement positif, mobilisation de l’opinion internationale sur la libéralisation de l’île comorienne de Maoré) constituent aujourd’hui la référence historique à laquelle le peuple comorien s’accorde à reconnaître comme sien.
Le 3 aout 2015, des manifestations pour le souvenir de cette période et de Soilihi.auront lieu à Moroni, il est question de rappeler sa politique. la jeunesse comorienne répondra il n'y a pas de doute,à cet appel ''Assumons notre temps, ma génération rêve Comores Unies", la jeunesse ne doit plus se limiter à dénoncer et condamner, mais à des actions réfléchies à travers la culture comme visière et l’éducation comme balise pour l'épanouissement des Comores.
Pour faire avancer le chantier du développement économique et social, il est important de puiser dans le patrimoine historique, car la fierté est fondamentale et incontournable d'être COMORIEN. Mutualiser les intérêts, vivre au sein de sa propre diversité, avoir l'esprit d'entrepreneuriat, ce sont les devoirs des jeunes comoriens,ce challenge exaltant, cette tâche difficile, cette mission fondamentale incombent un devoir , un choix de vie pour la jeunesse qui constitue la majorité de la population;
L'opinion internationale pourra alors constater le rêve, la volonté et la fougue de la jeunesse,car avec vos aînés c’est à vous qu’il appartient de bâtir l’archipel des Comores conformément à vos rêves de la faire grandir à l'aube de vos espérance, bref de la faire vivre.
Le peuple Comorien n'a pas compris ce que voulait faire Ali Soilihi , il avait un projet de société qui aujourd'hui est repris par la Banque Mondiale.Il avait une vision globale de l'archipel qu’il avait transformé en un vaste chantier. Sa conception du développement et de la justice tenait compte de tous les aspects de la vie sociale, économique, politique, administrative, culturelle et religieuse. Et s’il lui est arrivé de se tromper, la plupart de ses analyses s’avèrent, quarante ans après son accession au pouvoir, toujours pertinentes. Des problématiques aujourd’hui cruciales pour les Comores, telles que le coût et l’efficacité de la fonction publique ou les risques séparatistes, étaient au centre de ses préoccupations.Son analyse de la Société Comorienne reste d'actualité, l'union des comores souffre encore de déséquilibres économiques, géographiques, sociaux Il cherchait à créer des équilibres, à changer la nature des échanges avec l'exctérieur et à multiplier les échanges internes.
En effet, il a emporté avec lui le secret de son plan, car il fut le seul à l’avoir planifié et donc à pouvoir l’exécuter. Il est certain qu'il était en avance sur son temps, il avait une culture qui forçait l’estime de sa génération. Une connaissance générale, doublée d’une connaissance politique au-dessus du commun. Il se passionne pour l’agriculture aux Comores, avec un intérêt particulier pour la vocation des sols.
Il n’a aucun mal à trouver sa place au sein de l’administration et devient le premier cadre "indigène" dans ce secteur. Ali Soilihi creuse progressivement le sillon qui le rapproche du monde paysan, qu’il réussit à organiser en coopératives agricoles. Après une première mutuelle de producteurs de coprah, puis une deuxième dans la vanille, le jeune technicien agricole parfait sa connaissance du pays et expérimente des nouvelles cultures qui assoient sa popularité dans les campagnes.
De ce contact avec le terrain et le peuple.Il met au point une économie fondée sur l’autosuffisance alimentaire, une organisation politique puisant sa force dans les masses populaires contre les forces rétrogrades qui sont, à ses yeux, la bourgeoisie et l’aristocratie.
Dictateur, Ali Soilihi ?
Adepte de la manière forte, il portait à bouts de bras le tout jeune Etat comorien et concentrait les pouvoirs entre ses propres mains. Décidé à bousculer la population "pour son bien", il favorisait le débat interne mais n’admettait pas de contre-pouvoir. Sa détermination à aller jusqu’au bout quelles que soient les oppositions rencontrées est sans doute à l’origine des dérives du régime, mais aussi de son efficacité.
Plus que l’absence de démocratie, ce sont la violence et les excès de la révolution qui ont rendu le régime impopulaire. Villageois enfermés dans des citernes, notables humiliés, arrestations arbitraires, bastonnades... Les Comités de base et commandos Moissi ont multiplié les exactions.
Ali Soilihi était coincé entre ce besoin d’aller vite et la lenteur d’évolution des sociétés humaines. Il a perdu contre la montre... mais le temps a tendance à lui donner raison. Des Comoriens malmenés pendant la révolution se demandent si "on n’a pas besoin d’être secoués pour se bouger". Soilihi se préoccupait plus des résultats que de l’adhésion populaire. Les Comoriens en ont payé le prix, mais ils ont vu leur pays transformé en trois petites années. Et ils en parlent encore.On le prenait pour un fou, on le tient maintenant pour sage. Quarante ans après, sa vision des Comores tient toujours la route.
Dans tous les cas, les résultats obtenus dans les secteurs de l’agriculture (cultures par vocation pédologique, mise en place des structures d’encadrement, d’écoulement, de transformation, de conservation et de crédit), de l’éducation (écoles de bases, collèges ruraux, enseignements secondaire par filière et en alternances, enseignement supérieur professionnel), de la santé ( des dispensaires locaux, pharmacies villageoises, hôpitaux., formation), de l’administration ( refonte de la fonction publique, recyclage des agents de l’état , mise en place des moudiria) et de la diplomatie (reconnaissance de la nation comorienne par le monde entier, adhésion dans les organismes internationaux, application de la coopération Sud-Sud, non-alignement positif, mobilisation de l’opinion internationale sur la libéralisation de l’île comorienne de Maoré) constituent aujourd’hui la référence historique à laquelle le peuple comorien s’accorde à reconnaître comme sien.
Le 3 aout 2015, des manifestations pour le souvenir de cette période et de Soilihi.auront lieu à Moroni, il est question de rappeler sa politique. la jeunesse comorienne répondra il n'y a pas de doute,à cet appel ''Assumons notre temps, ma génération rêve Comores Unies", la jeunesse ne doit plus se limiter à dénoncer et condamner, mais à des actions réfléchies à travers la culture comme visière et l’éducation comme balise pour l'épanouissement des Comores.
Pour faire avancer le chantier du développement économique et social, il est important de puiser dans le patrimoine historique, car la fierté est fondamentale et incontournable d'être COMORIEN. Mutualiser les intérêts, vivre au sein de sa propre diversité, avoir l'esprit d'entrepreneuriat, ce sont les devoirs des jeunes comoriens,ce challenge exaltant, cette tâche difficile, cette mission fondamentale incombent un devoir , un choix de vie pour la jeunesse qui constitue la majorité de la population;
L'opinion internationale pourra alors constater le rêve, la volonté et la fougue de la jeunesse,car avec vos aînés c’est à vous qu’il appartient de bâtir l’archipel des Comores conformément à vos rêves de la faire grandir à l'aube de vos espérance, bref de la faire vivre.
Le peuple Comorien n'a pas compris ce que voulait faire Ali Soilihi , il avait un projet de société qui aujourd'hui est repris par la Banque Mondiale.Il avait une vision globale de l'archipel qu’il avait transformé en un vaste chantier. Sa conception du développement et de la justice tenait compte de tous les aspects de la vie sociale, économique, politique, administrative, culturelle et religieuse. Et s’il lui est arrivé de se tromper, la plupart de ses analyses s’avèrent, quarante ans après son accession au pouvoir, toujours pertinentes. Des problématiques aujourd’hui cruciales pour les Comores, telles que le coût et l’efficacité de la fonction publique ou les risques séparatistes, étaient au centre de ses préoccupations.Son analyse de la Société Comorienne reste d'actualité, l'union des comores souffre encore de déséquilibres économiques, géographiques, sociaux Il cherchait à créer des équilibres, à changer la nature des échanges avec l'exctérieur et à multiplier les échanges internes.