Pris la main dans le pot de confiture, les gens de Mouigni Baraka font de faux démentis Mohamed Halifa, leader de l’UPDC, le « parti cocott...
Pris la main dans le pot de confiture, les gens de Mouigni Baraka font de faux démentis
Mohamed Halifa, leader de l’UPDC, le «parti cocotte-minute» officiel, présente toutes les apparences d’un tendre. Pourtant, dans la réalité, il n’est pas du tout un tendre et un mollasson faisant dans le sentimentalisme et la sensiblerie. Il a prouvé qu’il peut être réfractaire à toute forme de sentimentalisme quand il est dans le devoir de rappeler les turpitudes d’un allié trop encombrant et trop glouton. Naturellement, la chose n’est jamais de nature à plaire. Au cours d’une conférence de presse postélectorale, il a sorti la grosse artillerie pour tirer à boulets rouges sur le très gourmand RDC, le parti politique du Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore et autres Djaé Ahamada Chanfi (Photo) et Raoul Yvon Delapeyre, aujourd’hui le ventre en l’air comme des baleines mortes dans la mer du Japon. En effet, Mohamed Halifa n’a pas hésité à «violer» un secret de Polichinelle, en accusant vertement le RDC de pactiser, dans les bas-fonds du marigot politique comorien, avec Ahmed Sambi, censé être l’ennemi à abattre: «Nous avons une confrontation amicale avec le RDC, mais si ce dernier considère que l’UPDC est son ennemi et Juwa son ami, c’est son affaire. C’est à lui de se prononcer».
Depuis, c’est la pagaille totale dans les rangs du RDC, et on a vu le frère bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi sortir de ses gonds pour dire qu’il allait porter plainte contre l’UPDC. Pour si peu? On a vu le même Djaé Ahamada Chanfi publier un communiqué ampoulé et emberlificoté pour expliquer que son beau, bon et brave parti politique n’est plongé dans aucune tractation de marchands de tapis et de chameaux dans un bazar d’Orient avec Ahmed Sambi. Il va sans dire que cette indignation de mauvais garçons pris la main dans le pot de confitures d’abricots fait jaser le Tout-Moroni et les rames du métro parisien ramenant à leur domicile les Comoriens après une longue journée de travail à Paris et dans sa banlieue proche et lointaine.
Du coup, les Comoriens jasent, daubent, ricanent, rient sous cape et disent des choses ahurissantes et hallucinantes sous le manteau parce qu’ils savent que le Gouverneur Mouigni Baraka, affectueusement surnommé «le Tibétain» et accessoirement le plus grand boxeur-catcheur comorien de tous les temps, est un homme désespéré et aux abois. Et faisant comme disait le Sultan ottoman Mahmoud en 1832, «quand un homme qui se noie aperçoit un serpent, il s’accrochera même à lui afin de ne pas couler», Mouigni Baraka a décidé de jouer son va-tout. Il sait qu’à Beit-Salam, son ennemi intime et héréditaire, le Vice-président Mohamed Ali Soilihi, a désormais le vent en poupe et que ça sent le roussi pour son propre business électoral en vue du scrutin présidentiel de 2016. Mais, ayant retrouvé ses réflexes de gabelou, l’homme de Ntsoudjini tenta la plus audacieuse des manœuvres politiciennes, en faisant des yeux de merlan frit à Ahmed Sambi, qui attendait un tel geste de la part du grand spécialiste de pique-niques à coups de quartiers de chèvres à Itsoundzou. Cependant, comme la notion de «secret» n’a aucune signification aux Comores, les petites magouilles politiciennes de Mouigni Baraka ne tardèrent pas à faire la une au cours des railleries grivoises des habitués impitoyables du Stade Ajao, qui sont au courant de beaucoup de choses pas toujours saines sur beaucoup de politiciens pas toujours sains et en rupture de ban. Et puis, dans l’affaire, La Gazette des Comores a versé de l’huile sur le feu. Certains diraient du kérosène. Ce journal est également montré du doigt par Djaé Ahamada Chanfi et ses hommes. Il a donc fallu riposter.
Pour montrer que Djaé Ahamada Chanfi n’a pas le monopole de la dénégation et des démentis imprégnés d’indignation, Mohamed Cheikh, Conseiller de Mouigni Baraka, se jeta à l’eau à coup de phrases vengeresses pour tenter de venir en aide à son chef. Toute honte bue, il n’hésite pas à déclarer, sans l’ébauche d’un sourire: «Le RDC n’a jamais négocié avec Juwa et n’a pas l’intention de le faire». En d’autres termes, en dehors de lui-même, le reste de l’humanité comorienne ne comprend que des fieffés menteurs. Merci. Comme «la langue n’a pas d’os», il fait tout pour attraper les mouches avec du miel, répétant à l’envi la petite musique bien connue: «À l’heure où nous parlons, le Gouverneur Mouigni Baraka et le Président Ikililou [Dhoinine] s’entendent très bien. Nous discutons de la manière d’avoir une majorité au sein de l’Assemblée nationale et du Conseil de l’Île. S’il y a d’autres partis politiques qui veulent s’accaparer de la Mouvance présidentielle, nous, cela ne nous engage pas».
Oui, mais il faut être précis au lieu de lancer des phrases en l’air. Mohamed Cheikh sait que les gens savent qu’il veut désigner perfidement l’UPDC, et il aurait été plus sincère s’il disait qu’il s’agissait du parti politique de ses ennemis apparentés au fameux «parti cocotte-minute» au lieu de parler d’un parti politique qu’il ne désigne pas. Et comme s’il n’avait pas assez dit, il enfonce le clou: «Les ambitions des uns et des autres apportent des alliances contre-nature. Est-ce que ces partis-là vont quitter l’opposition et rejoindre la majorité présidentielle?». Ce n’est pas Houmed Msaïdié qui va sauter de joie en apprenant cette allusion pleine de perfidie à son égard, même s’il est très content d’être mieux noté à Beït-Salam que le RDC. Et voilà Mohamed Cheikh refaisant son petit jeu d’accusations pour cacher les mauvaises manières de son propre parti: «Nous étions prêts à retirer nos candidats dans certaines régions pour consolider la majorité, mais l’UPDC a refusé le principe. L’UPDC a voulu aller se mesurer en tant que nouveau parti». Cela s’appelle «la foi du néophyte»: le nouveau venu dans une religion aime tellement donner des gages de la sincérité de sa conversion que cela peut le conduire au fanatisme aveugle. Et Mohamed Cheikh explique tout cela par un résumé du fameux proverbe local – qu’il ne cite pas – selon lequel «un mendiant n’aime pas d’autres mendiants», reprenant sans le savoir et sans citer le mot ravageur cher au regretté Ferdinand Oyono du Cameroun, à savoir que «le chien du Roi est le roi des chiens», finissant par dire que «c’était une question de lutte d’influence auprès du chef de l’État. Ils ont tout misé pour empêcher la RDC à se confirmer au second tour».
D’accord, l’UPDC fait tout pour glisser des peaux de bananes sous les pieds du RDC et vice-versa, et c’est une question d’affirmation du leadership au sein de la Mouvance présidentielle. Mais, dans l’affaire, Mouigni Baraka n’est pas blanc-blanc, mais Blanc comme Nègre. De nombreux observateurs et acteurs politiques jurent, la main sur le cœur, la voix tremblant des trémolos de la sincérité, qu’il est tellement obnubilé par l’idée de devenir Président de la République en 2016 qu’il est prêt à tout. Le monde entier a assisté à ses tours pendables contre Maître Fahmi Saïd Ibrahim lors des élections législatives de janvier et février 2015. Ces tours s’expliquent par deux raisons essentielles: d’une part, Mouigni Baraka veut prendre le contrôle de la région d’Itsandra, et d’autre part, il souhaite pouvoir parader auprès d’Ahmed Sambi et lui dire: «Tu vois ton Fahmi Saïd Ibrahim, que tu croyais et disais présidentiable? Il n’a même pas été capable de se faire élire Député dans la région d’Itsandra puisqu’il a été battu par l’un de mes hommes. Alors, ta chance de contrôler le prochain régime politique passe par moi.
Oublie-le». En même temps, Maître Fahmi Saïd Ibrahim a un droit d’antériorité à faire valoir puisqu’il est en politique avec Ahmed Sambi bien avant que le cœur de Mouigni Baraka ne se mette à des mouvements respiratoires flirtant avec la chamade politique et le béguin électoraliste. Donc, à l’heure actuelle, Mouigni Baraka fait feu de tout bois et peut dire à Ahmed Sambi d’attendre encore un peu. Par volonté de simplification, nous disons tous que le politicien qui rêve le plus de Beït-Salam en 2016 est Ahmed Sambi, mais nous oublions les Mouigni Baraka et Azali Assoumani, qu’on devra hospitaliser s’ils ne sont pas élus à la Présidence de la République en 2016. Donc, les dénégations et démentis de Djaé Ahamada Chanfi et Mohamed Cheikh, c’est du gnangnan.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 13 mars 2015.
Mohamed Halifa, leader de l’UPDC, le «parti cocotte-minute» officiel, présente toutes les apparences d’un tendre. Pourtant, dans la réalité, il n’est pas du tout un tendre et un mollasson faisant dans le sentimentalisme et la sensiblerie. Il a prouvé qu’il peut être réfractaire à toute forme de sentimentalisme quand il est dans le devoir de rappeler les turpitudes d’un allié trop encombrant et trop glouton. Naturellement, la chose n’est jamais de nature à plaire. Au cours d’une conférence de presse postélectorale, il a sorti la grosse artillerie pour tirer à boulets rouges sur le très gourmand RDC, le parti politique du Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore et autres Djaé Ahamada Chanfi (Photo) et Raoul Yvon Delapeyre, aujourd’hui le ventre en l’air comme des baleines mortes dans la mer du Japon. En effet, Mohamed Halifa n’a pas hésité à «violer» un secret de Polichinelle, en accusant vertement le RDC de pactiser, dans les bas-fonds du marigot politique comorien, avec Ahmed Sambi, censé être l’ennemi à abattre: «Nous avons une confrontation amicale avec le RDC, mais si ce dernier considère que l’UPDC est son ennemi et Juwa son ami, c’est son affaire. C’est à lui de se prononcer».
Depuis, c’est la pagaille totale dans les rangs du RDC, et on a vu le frère bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi sortir de ses gonds pour dire qu’il allait porter plainte contre l’UPDC. Pour si peu? On a vu le même Djaé Ahamada Chanfi publier un communiqué ampoulé et emberlificoté pour expliquer que son beau, bon et brave parti politique n’est plongé dans aucune tractation de marchands de tapis et de chameaux dans un bazar d’Orient avec Ahmed Sambi. Il va sans dire que cette indignation de mauvais garçons pris la main dans le pot de confitures d’abricots fait jaser le Tout-Moroni et les rames du métro parisien ramenant à leur domicile les Comoriens après une longue journée de travail à Paris et dans sa banlieue proche et lointaine.
Du coup, les Comoriens jasent, daubent, ricanent, rient sous cape et disent des choses ahurissantes et hallucinantes sous le manteau parce qu’ils savent que le Gouverneur Mouigni Baraka, affectueusement surnommé «le Tibétain» et accessoirement le plus grand boxeur-catcheur comorien de tous les temps, est un homme désespéré et aux abois. Et faisant comme disait le Sultan ottoman Mahmoud en 1832, «quand un homme qui se noie aperçoit un serpent, il s’accrochera même à lui afin de ne pas couler», Mouigni Baraka a décidé de jouer son va-tout. Il sait qu’à Beit-Salam, son ennemi intime et héréditaire, le Vice-président Mohamed Ali Soilihi, a désormais le vent en poupe et que ça sent le roussi pour son propre business électoral en vue du scrutin présidentiel de 2016. Mais, ayant retrouvé ses réflexes de gabelou, l’homme de Ntsoudjini tenta la plus audacieuse des manœuvres politiciennes, en faisant des yeux de merlan frit à Ahmed Sambi, qui attendait un tel geste de la part du grand spécialiste de pique-niques à coups de quartiers de chèvres à Itsoundzou. Cependant, comme la notion de «secret» n’a aucune signification aux Comores, les petites magouilles politiciennes de Mouigni Baraka ne tardèrent pas à faire la une au cours des railleries grivoises des habitués impitoyables du Stade Ajao, qui sont au courant de beaucoup de choses pas toujours saines sur beaucoup de politiciens pas toujours sains et en rupture de ban. Et puis, dans l’affaire, La Gazette des Comores a versé de l’huile sur le feu. Certains diraient du kérosène. Ce journal est également montré du doigt par Djaé Ahamada Chanfi et ses hommes. Il a donc fallu riposter.
Pour montrer que Djaé Ahamada Chanfi n’a pas le monopole de la dénégation et des démentis imprégnés d’indignation, Mohamed Cheikh, Conseiller de Mouigni Baraka, se jeta à l’eau à coup de phrases vengeresses pour tenter de venir en aide à son chef. Toute honte bue, il n’hésite pas à déclarer, sans l’ébauche d’un sourire: «Le RDC n’a jamais négocié avec Juwa et n’a pas l’intention de le faire». En d’autres termes, en dehors de lui-même, le reste de l’humanité comorienne ne comprend que des fieffés menteurs. Merci. Comme «la langue n’a pas d’os», il fait tout pour attraper les mouches avec du miel, répétant à l’envi la petite musique bien connue: «À l’heure où nous parlons, le Gouverneur Mouigni Baraka et le Président Ikililou [Dhoinine] s’entendent très bien. Nous discutons de la manière d’avoir une majorité au sein de l’Assemblée nationale et du Conseil de l’Île. S’il y a d’autres partis politiques qui veulent s’accaparer de la Mouvance présidentielle, nous, cela ne nous engage pas».
Oui, mais il faut être précis au lieu de lancer des phrases en l’air. Mohamed Cheikh sait que les gens savent qu’il veut désigner perfidement l’UPDC, et il aurait été plus sincère s’il disait qu’il s’agissait du parti politique de ses ennemis apparentés au fameux «parti cocotte-minute» au lieu de parler d’un parti politique qu’il ne désigne pas. Et comme s’il n’avait pas assez dit, il enfonce le clou: «Les ambitions des uns et des autres apportent des alliances contre-nature. Est-ce que ces partis-là vont quitter l’opposition et rejoindre la majorité présidentielle?». Ce n’est pas Houmed Msaïdié qui va sauter de joie en apprenant cette allusion pleine de perfidie à son égard, même s’il est très content d’être mieux noté à Beït-Salam que le RDC. Et voilà Mohamed Cheikh refaisant son petit jeu d’accusations pour cacher les mauvaises manières de son propre parti: «Nous étions prêts à retirer nos candidats dans certaines régions pour consolider la majorité, mais l’UPDC a refusé le principe. L’UPDC a voulu aller se mesurer en tant que nouveau parti». Cela s’appelle «la foi du néophyte»: le nouveau venu dans une religion aime tellement donner des gages de la sincérité de sa conversion que cela peut le conduire au fanatisme aveugle. Et Mohamed Cheikh explique tout cela par un résumé du fameux proverbe local – qu’il ne cite pas – selon lequel «un mendiant n’aime pas d’autres mendiants», reprenant sans le savoir et sans citer le mot ravageur cher au regretté Ferdinand Oyono du Cameroun, à savoir que «le chien du Roi est le roi des chiens», finissant par dire que «c’était une question de lutte d’influence auprès du chef de l’État. Ils ont tout misé pour empêcher la RDC à se confirmer au second tour».
D’accord, l’UPDC fait tout pour glisser des peaux de bananes sous les pieds du RDC et vice-versa, et c’est une question d’affirmation du leadership au sein de la Mouvance présidentielle. Mais, dans l’affaire, Mouigni Baraka n’est pas blanc-blanc, mais Blanc comme Nègre. De nombreux observateurs et acteurs politiques jurent, la main sur le cœur, la voix tremblant des trémolos de la sincérité, qu’il est tellement obnubilé par l’idée de devenir Président de la République en 2016 qu’il est prêt à tout. Le monde entier a assisté à ses tours pendables contre Maître Fahmi Saïd Ibrahim lors des élections législatives de janvier et février 2015. Ces tours s’expliquent par deux raisons essentielles: d’une part, Mouigni Baraka veut prendre le contrôle de la région d’Itsandra, et d’autre part, il souhaite pouvoir parader auprès d’Ahmed Sambi et lui dire: «Tu vois ton Fahmi Saïd Ibrahim, que tu croyais et disais présidentiable? Il n’a même pas été capable de se faire élire Député dans la région d’Itsandra puisqu’il a été battu par l’un de mes hommes. Alors, ta chance de contrôler le prochain régime politique passe par moi.
Oublie-le». En même temps, Maître Fahmi Saïd Ibrahim a un droit d’antériorité à faire valoir puisqu’il est en politique avec Ahmed Sambi bien avant que le cœur de Mouigni Baraka ne se mette à des mouvements respiratoires flirtant avec la chamade politique et le béguin électoraliste. Donc, à l’heure actuelle, Mouigni Baraka fait feu de tout bois et peut dire à Ahmed Sambi d’attendre encore un peu. Par volonté de simplification, nous disons tous que le politicien qui rêve le plus de Beït-Salam en 2016 est Ahmed Sambi, mais nous oublions les Mouigni Baraka et Azali Assoumani, qu’on devra hospitaliser s’ils ne sont pas élus à la Présidence de la République en 2016. Donc, les dénégations et démentis de Djaé Ahamada Chanfi et Mohamed Cheikh, c’est du gnangnan.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 13 mars 2015.