Le leader du parti PEC, Fahmi Said Ibrahim, candidat déclaré élu par les résultats provisoires de la CENI, a affirmé lundi au cours d'u...
Le leader du parti PEC, Fahmi Said Ibrahim, candidat déclaré élu par les résultats provisoires de la CENI, a affirmé lundi au cours d'une conférence à Itsandra que le gouverneur de Ngazidja veut faire gagner ses candidats par la force après leur échec dans les urnes.
« Après la corruption par les contrats, la distribution de l'argent et les magouilles dans les CECI et à la CEII, Mouigni Said Soilihi a tenté d'influer la CENI. Maintenant il prétend faire la même chose à la Cour constitutionnelle», dénonce Me Fahmi qui parle d'une machine à trafic d'élection fabriquée par le RDC et le gouverneur Mouigni.
« Avec quel droit, un gouverneur se permet d'appeler une commission électorale indépendante pour stopper la proclamation d'un résultat ou demander l'annulation d'un bureau de vote? », interroge le leader du parti PEC qui fustige les tentatives d'ingérence du gouverneur à la CENI. Et il s'étonne que le candidat RDC attaque des bureaux dont ses assesseurs ont voulu saccager, notamment à Samba Kouni.
« Les représentants de Hassane Soilihi ont cassé l'urne et on voulu arracher le PV, heureusement ils ont été bien protégés par les responsables de bureau. Depuis quand on peut se prévaloir de ses propres turpitudes ? » lance Fahmi qui dit avoir confiance en la Cour constitutionnelle dont les membres « ont prêté serment ».
En ce qui concerne le bureau d'Itsandra Mdjini, l'ancien ministre des affaires étrangères déclaré réélu par la CENI pense qu'il s'agit d'une histoire fantaisiste. «Mouigni a fait changer, sans en avoir le droit, des membres du bureau supposés proches de moi pour les remplacer par des militants RDC, si leur but était d'annuler ce bureau, alors ce n'est pas de ma faute. En tout cas jusqu'ici les PV adressés à la CENI et au ministère de l'Intérieur n'ont pas été remis en cause », assure Me Fahmi qui se demande pourquoi Mouigni Said Soilihi a pu savoir les secrets de la Cour.
Par ailleurs, le leader du parti PEC dit avoir attaqué le bureau de Salimani II où même les morts auraient voté. « Onze personnes résidant à l'étranger ont voté y compris l'épouse d'un candidat qui réside à la Réunion », révèle l'avocat qui dit avoir constaté tout cela par huissier. Me Fahmi a indiqué que même à Ntsoudjini, le chauffeur du gouverneur tué l'année dernière aurait voté.
Enfin l'ancien ministre de Sambi salue le comportement très républicain du chef de l'Etat qui a tenu à organiser ces élections pour de permettre au pays de préserver un climat de paix.
A part le gouverneur de Ngazidja, il y aurait d'autres réseaux proches de Beit-Salam qui tenteraient de faire pression à la Cour pour invalider la réélection de Fahmi. « En tout cas nous sommes sereins et nous croyons que la Cour sait pourquoi elle est là », rassure Tocha Djohar, suppléant de Me Fahmi.
Ali Mmadi