Dans l’opinion publique, son nom était devenu synonyme de magouilles. Il était le symbole de la corruption qui ronge l’administration comor...
Dans l’opinion publique, son nom était devenu synonyme de magouilles. Il était le symbole de la corruption qui ronge l’administration comorienne. Il a été placé en détention provisoire, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Moroni, dans l’affaire des trafics de faux passeports. Mais tout ça c’était avant.
Désormais Monsieur Abou Achirafi est un honorable membre de l’auguste Assemblée nationale Nationale. L’ex-patron de la police comorienne vient de décrocher le précieux sésame qui lui ouvre les portes du palais du peuple à Hamramba. Il pourra ainsi jouir de l’immunité parlementaire, en toute quiétude durant les cinq prochaines années.
Pourtant les accusations en son encontre sont lourdes. Il est poursuivi pour détournement de deniers publics d’une valeur avoisinant les 2,1 milliards de nos francs, soit près de 4 millions d’euros. Bien qu’il bénéficie de la présomption d’innocence, son élection a de quoi mettre mal à l’aise.
Désormais Monsieur Abou Achirafi est un honorable membre de l’auguste Assemblée nationale Nationale. L’ex-patron de la police comorienne vient de décrocher le précieux sésame qui lui ouvre les portes du palais du peuple à Hamramba. Il pourra ainsi jouir de l’immunité parlementaire, en toute quiétude durant les cinq prochaines années.
Pourtant les accusations en son encontre sont lourdes. Il est poursuivi pour détournement de deniers publics d’une valeur avoisinant les 2,1 milliards de nos francs, soit près de 4 millions d’euros. Bien qu’il bénéficie de la présomption d’innocence, son élection a de quoi mettre mal à l’aise.
Si Abou Achirafi a pu se présenter aux législatives, c’est parce qu’il a profité de la lenteur et la lourdeur de notre système judiciaire. Arrêté en octobre 2013, il fut remis en liberté provisoire 5 mois après. Mais n’ayant pas encore été condamné il a pu participer aux élections en toute légalité.
Cette affaire en dit long sur l’impunité et la corruption dans notre pays. En dépit des promesses d’éradiquer ce fléau. La justice laisse systématiquement filer les gros poissons, et aucune lutte sérieuse n’est menée contre les pratiques frauduleuses au sommet de l’échelle hiérarchique.
Pour que la corruption prospère, il est nécessaire que l’impunité règne. Et inversement, là ou l’impunité s’installe, la corruption se développe. C’est dans ce cercle vicieux infernal que plongent petit à petit les Comores. En octobre dernier, le président de la République a déclaré que la corruption a atteint des records historiques à tel point que nos partenaires internationaux expriment leurs inquiétudes devant l’impunité constatée. Mais que dira donc notre cher président à nos bailleurs de fonds, lorsqu’ils apprendront l’affaire Abou Achirafi ?