Le président américain refuse l'idée d'un choc des civilisations, un «horrible mensonge» selon lui. Contrairement à ce que préte...
Le président américain refuse l'idée d'un choc des civilisations, un «horrible mensonge» selon lui.
Contrairement à ce que prétendent plusieurs organisations terroristes, mais aussi des gouvernements occidentaux, l’Occident n'est pas en guerre contre l’islam, a défendu ce jeudi Barack Obama, dénonçant un «horrible mensonge» que «nous avons tous la responsabilité de rejeter». «Cette notion est le socle sur lequel les terroristes construisent leur idéologie et sur lequel ils essayent de justifier la violence», a-t-il ajouté.
«Les communautés musulmanes, y compris les intellectuels et les responsables religieux, ont le responsabilité de lutter non seulement contre les interprétations erronées de l’islam mais aussi contre les mensonges selon lesquels nous serions engagés dans un choc des civilisations», a déclaré le président américain au dernier jour d’un sommet consacré notamment à la lutte contre les groupes jihadistes, devant les représentants d’une soixantaine de pays réunis en sommet à Washington.
Disant cela, Barack Obama suit les recommandations émises en mars 2008 par le Counter Terrorism Communication Center,
centre officiel américain qui constatait alors l'échec de la propagande
menée par l'administration Bush pour justifier ses interventions
militaires. Ce centre préconisait alors, dans les discours sur le
terrorisme, de «ne pas invoquer l’islam» car «bien que le
réseau Al-Qaida utilise les sentiments religieux et essaie de tirer
parti de la religion pour justifier ses actions, nous devrions le
traiter comme une organisation politique illégitime, à la fois
terroriste et illégitime».
Il expliquait aussi que «des termes comme "islamo-fascisme", qui sont considérés comme insultants par beaucoup de musulmans», sont à éviter. «Islamo-fascisme» : l'expression a fait son apparition dans la bouche du premier ministre, Manuel Valls, au début de la semaine.
Rappelant qu’il avait lancé un appel en septembre 2014, lors de l’assemblée général des Nations unies à New York, à éradiquer l’extrémisme violent, le président américain a appelé tous les pays à avancer «des propositions concrètes» en ce sens lors de la prochaine session, à l’automne.
Barack Obama a également salué des «actes héroïques» qui doivent être source d’inspiration, rendant à cette occasion un hommage appuyé à Lassana Bathily, qui avait aidé des clients de l'Hyper Cacher à se cacher lors de la prise d'otages d'Amedy Coulibaly, le 9 janvier.
«Le monde entend beaucoup parler des attaques terroristes contre Charlie Hebdo à Paris, mais le monde doit aussi se souvenir du policier parisien, un musulman, qui est mort en essayant de les arrêter», a déclaré le président américain. «Le monde sait que des juifs ont été attaqués dans un supermarché casher à Paris. Nous devons nous souvenir de l’employé de ce supermarché, un musulman, qui a caché des clients juifs et leur a sauvé la vie», a-t-il poursuivi. «Et quand on lui a demandé pourquoi il avait fait cela, il a répondu : "Nous sommes frères"».
«Nous venons de pays différents, de différentes cultures et de différentes religions, mais il est important de nous inspirer des actes héroïques de ce modeste employé», a insisté Barack Obama.
Contrairement à ce que prétendent plusieurs organisations terroristes, mais aussi des gouvernements occidentaux, l’Occident n'est pas en guerre contre l’islam, a défendu ce jeudi Barack Obama, dénonçant un «horrible mensonge» que «nous avons tous la responsabilité de rejeter». «Cette notion est le socle sur lequel les terroristes construisent leur idéologie et sur lequel ils essayent de justifier la violence», a-t-il ajouté.
«Les communautés musulmanes, y compris les intellectuels et les responsables religieux, ont le responsabilité de lutter non seulement contre les interprétations erronées de l’islam mais aussi contre les mensonges selon lesquels nous serions engagés dans un choc des civilisations», a déclaré le président américain au dernier jour d’un sommet consacré notamment à la lutte contre les groupes jihadistes, devant les représentants d’une soixantaine de pays réunis en sommet à Washington.
Il expliquait aussi que «des termes comme "islamo-fascisme", qui sont considérés comme insultants par beaucoup de musulmans», sont à éviter. «Islamo-fascisme» : l'expression a fait son apparition dans la bouche du premier ministre, Manuel Valls, au début de la semaine.
Rappelant qu’il avait lancé un appel en septembre 2014, lors de l’assemblée général des Nations unies à New York, à éradiquer l’extrémisme violent, le président américain a appelé tous les pays à avancer «des propositions concrètes» en ce sens lors de la prochaine session, à l’automne.
Hommage aux «actes héroïques de Lassana Bathily»
Barack Obama a également salué des «actes héroïques» qui doivent être source d’inspiration, rendant à cette occasion un hommage appuyé à Lassana Bathily, qui avait aidé des clients de l'Hyper Cacher à se cacher lors de la prise d'otages d'Amedy Coulibaly, le 9 janvier.
«Le monde entend beaucoup parler des attaques terroristes contre Charlie Hebdo à Paris, mais le monde doit aussi se souvenir du policier parisien, un musulman, qui est mort en essayant de les arrêter», a déclaré le président américain. «Le monde sait que des juifs ont été attaqués dans un supermarché casher à Paris. Nous devons nous souvenir de l’employé de ce supermarché, un musulman, qui a caché des clients juifs et leur a sauvé la vie», a-t-il poursuivi. «Et quand on lui a demandé pourquoi il avait fait cela, il a répondu : "Nous sommes frères"».
«Nous venons de pays différents, de différentes cultures et de différentes religions, mais il est important de nous inspirer des actes héroïques de ce modeste employé», a insisté Barack Obama.