(AFP) - Des dizaines de milliers de personnes sont "en difficulté alimentaire" en raison de la sécheresse qui sévit depuis novemb...
(AFP) - Des dizaines de milliers de personnes sont "en difficulté alimentaire" en raison de la sécheresse qui sévit depuis novembre dans le sud de Madagascar, ont indiqué mercredi les autorités malgaches.
Les autorités ont également évoqué le possible décès d'une centaine de personnes à cause de la famine mais elles ont précisé que ce bilan devait encore faire l'objet de vérifications.
"Selon les informations en provenance des districts dans les régions Androy, Anosy et Sud Ouest, plusieurs dizaines de milliers de personnes se trouveraient actuellement en difficulté alimentaire", a indiqué le bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC).
Le communiqué du BNGRC mentionne également 103 décès mais, selon Ludovic Christian Lomotsy, secrétaire exécutif du BNGRC, ce bilan nécessite une enquête plus approfondie.
Les autorités ont également évoqué le possible décès d'une centaine de personnes à cause de la famine mais elles ont précisé que ce bilan devait encore faire l'objet de vérifications.
"Selon les informations en provenance des districts dans les régions Androy, Anosy et Sud Ouest, plusieurs dizaines de milliers de personnes se trouveraient actuellement en difficulté alimentaire", a indiqué le bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC).
Le communiqué du BNGRC mentionne également 103 décès mais, selon Ludovic Christian Lomotsy, secrétaire exécutif du BNGRC, ce bilan nécessite une enquête plus approfondie.
"Les chiffres que nous avons proviennent des chefs de districts et de fokontany (quartiers), c'est là notre problème. Mais avec le PAM (Programme alimentaire mondial) et tout le système des Nations Unies, nous sommes en train d'enquêter et de vérifier", a-t-il dit.
Le BNGRC a dépêché des équipes sur place pour évaluer la situation.
Une autre source, le député Jean Daniel, a pour sa part fait état de 98 morts pour sa seule circonscription de Bekily.
Selon M. Daniel, cité par le site d'information Madagascar Tribune, il y a déjà eu une centaine de morts de faim et de soif depuis le début de l'année et 3.000 déplacés dans sa circonscription.
"J'étais à Bekily la semaine dernière (...) et les gens m'ont dit que la sécheresse a commencé au courant du mois de novembre. Il n'y a pas de précision sur la date des premiers décès", a précisé à l'AFP Ludovic Christian Lomotsy.
En octobre, l'agence des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) avait tiré la sonnette d'alarme, alertant sur une période de soudure difficile à venir dans le sud et le sud-est entre octobre et mars.
En plus de la sécheresse, jusqu'à 40% des cultures dans le sud sont menacées par les criquets, selon la FAO.
"Plus des trois quarts de la population dans les régions de l'Atsimo-Andrefana et de l'Androy (sud-ouest et sud de l'île, respectivement) sont confrontées à l'insécurité alimentaire qui s'est aggravée par rapport à l'année précédente car la production de maïs et de manioc a fortement diminué alors que la production de riz est inférieure à la normale", selon la FAO.
La majorité de la population malgache (93% selon le Fonds monétaire international) vit dans la pauvreté, avec moins de deux dollars par jour.
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