La contestation de la fraude électorale continue, et les fraudeurs paradent devant le peuple La transformation des Comores en démocratie ...
La contestation de la fraude électorale continue, et les fraudeurs paradent devant le peuple
La transformation des Comores en démocratie scandinave n’a pas fini de faire des heureux. Et le plus heureux des récipiendaires des «primes à la démocratie» comorienne, la fameuse «démocratie comorienne» défendue et encensée par le grand Mohamed Abdou Soimadou, Directeur de publication du magazine gouvernemental Al-Watwan, n’est autre que le tout nouveau «malheureux» Docteur El-Anrif Saïd Hassane, goguenard et bambochard ministre des Relations extérieures et de la Coopération chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde arabe (ouf! Ouf!). Voilà un homme très ambitieux, mais qui a tout faux. Son ambition en elle-même n’est pas condamnable, mais les conditions de son expression par cet homme-là le sont. Pour commencer, se prenant pour une superstar dans la région de Mitsamiouli-Mboudé, ce garçon qui a passé ces dernières années en France, où il était gérant d’un magasin de produits exotiques avant d’être repêché à l’Ambassade des Comores à Paris et d’être nommé, le samedi 13 juillet 2013, «ministre de la Diplomatie», a surestimé ce qu’il croit être sa popularité et son «magnétisme» auprès des foules.
Ensuite, quand sa tendance à l’exagération l’a poussé à se présenter aux élections législatives, il a bénéficié de passe-droits qui lui ont permis d’être candidat au scrutin sans démissionner, alors que le Code électoral exige cette démission au préalable, comme on a pu le constater à la suite de l’invalidation de certaines candidatures (comme celle d’Omar Mohamed, Directeur de l’Aéroport international de Hahaya). Au surplus, quand cette candidature de la fraude a été acceptée par la fameuse Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI) dans les conditions honteuses qui révoltent tous les citoyens honnêtes du pays, le ministre-candidat El-Anrif Saïd Hassane «en réserve de la République», en association de malfaiteurs avec son Directeur administratif et financier (DAF) répondant au doux nom de Machouhouli, a siphonné l’argent du ministère des Relations extérieures avec une rapacité de piranha nageant dans un bassin du château du Comte de Dracula. Les deux lascars ont poussé l’indécence jusqu’à voler les dons de l’Arabie Saoudite aux sinistrés des intempéries de la Grande-Comore pour financer une campagne électorale qui sera celle de leur désaveu. Enfin, quand le ministre-candidat El-Anrif Saïd Hassane a été battu à plate couture aux élections, comme cela était prévisible et inévitable, il a repris les rênes de «son» ministère légué par son oncle maternel comme si de rien n’était. L’image la plus parlante de son retour fracassant sur la scène publique après avoir été humilié par l’électorat de sa région est celle où on le voit amoindri, diminué et affecté, en train d’assister, toute honte bue, à l’accueil du Rwandais Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de Développement (BAD), à l’Aéroport international de Hahaya (Photo).
Autrement dit, le gouvernement reprend sa brebis galeuse, désavouée et humiliée par le peuple comme s’il revenait juste du pèlerinage des Lieux Saints de l’Islam, en Arabie Saoudite. Le signal ainsi envoyé aux Comoriens est hautement négatif. En comparaison, revenons sur des événements qui ont eu lieu aux Comores en 2004. Cette année-là, Hamada Madi Boléro était candidat aux élections législatives à Mohéli. Alors qu’il avait été élu dès le premier tour, son «ami» Mohamed Saïd Fazul, s’arrangea pour ne lui attribuer «que» 49,70% des suffrages afin de lui imposer un deuxième tour contre Mohamed Larif Oucacha. Après avoir usé de tous les tours de magie et de tous les procédés crapuleux et frauduleux, Mohamed Saïd Fazul fit éliminer Hamada Madi Boléro qui, à la page 115 du deuxième Tome de ses fameux Mémoires, écrit: «Mohamed Larif Oucacha aurait obtenu 3.487 voix soit 53,85%; moi, 2.987 soit 46,17%. Dès l’annonce de ma défaite, dans les rues de Moroni, la capitale fédérale, des manifestations de joie ont explosé comme si j’étais candidat en Grande-Comore. Nombreux, même parmi notre équipe à la Grande-Comore, ne purent cacher leur joie. Les opposants à la Grande-Comore fêtèrent largement cette “victoire contre Hamada Madi Boléro”.
J’ai appris par la suite que lors des meetings à Moroni, les opposants faisaient même campagne en Grande-Comore contre moi alors que j’étais candidat sur une autre île, plus précisément à Mohéli». Or, avec l’esprit républicain que ne veulent pas lui reconnaître ses détracteurs, adversaires et ennemis, Hamada Madi Boléro eut l’élégance démocratique et la grandeur républicaine de ne pas reprendre son poste de ministre de la Sécurité et de la Défense. Qu’est-ce qui empêche un El-Anrif Saïd Hassane de calquer son comportement sur celui de Hamada Madi Boléro, qui sortit grandi de cette affaire, puisqu’on venait de lui voler sa victoire? Pendant que, poussé par tous ses amis et partisans, Hamada Madi Boléro refusa d’intenter un recours en annulation d’un scrutin entaché de fraude massive, El-Anrif Saïd Hassane a engagé 3 avocats pour tout faire afin de se faire passer de la 3ème place à la 2ème, voire à la 1ère. En voilà un qui, en tout cas, ne se sous-estime pas.
Pendant qu’El-Anrif Saïd Hassane parade, se livre à ses gamineries et pousse des cris d’orfraie, la contestation gronde, même dans les rangs de la Convention pour le Renouveau des Comores (CRC), le parti politique du Colonel Azali Assoumani, la dulcinée du régime politique en place dans la perspective des élections présidentielles de 2016. En effet, le samedi 31 janvier 2015, au cours d’une conférence de presse à l’Hôtel Le Select de Moroni, Hamidou Karihila, l’homme-lige d’Azali Assoumani et secrétaire national de la CRC, n’a pas hésité à dénoncer des «falsifications des procès-verbaux» et «les actes illicites commis dans les villes et villages». Hamidou Karihila avait également pointé du doigt les magouilles constatées pendant «le recensement et la distribution des cartes», constatant ce que tout les démocrates fustigent, à savoir que «des détenteurs de cartes ne figuraient pas sur les listes ou des personnes figurant sur les listes n’ont pas obtenu leurs cartes».
Fusillant par la parole les présidents et secrétaires généraux des bureaux de vote, Hamidou Karihila regrette le fait que «ces hauts responsables ne s’étaient pas montrés au-dessus de la mêlée comme la Loi l’exigeait, mais s’étaient engagés directement dans la campagne électorale». Il s’agit d’une dénonciation d’une gravité extrême, surtout quand l’homme de la CRC en vient à rappeler que «l’achat des consciences ne contribue pas à assurer la sincérité du scrutin». Hamidou Karihila est allé au-delà des élections de 2015, en mitraillant, toujours par la parole, Ahmed Sambi, l’«apatrîle» désormais français (sa naturalisation par la France est confirmée), qui veut, nolens volens, déposer sa candidature présidentielle en 2016, au prétexte qu’il est inscrit sur les listes électorales de la Grande-Comore. Il a donc attiré l’attention des Comoriens sur «les tentatives de manipulation de l’opinion pour détourner l’esprit de la Constitution, en imposant un candidat originaire de Ndzuani, alors que, jusqu’ici, l’esprit a été respecté dans les précédentes élections primaires».Abondant dans le même sens, Yahaya Mohamed Iliassa, autre membre de la CRC, n’a pas manqué de relever que «cela serait faire injure aux hauts responsables issus de la Grande-Comore que de démontrer que seul Sambi a les qualités de chef d’État et les ressources pour se faire élire».
En d’autres termes, les Comores viennent de rater un important rendez-vous avec l’Histoire parce que le processus électoral en cours est complètement vicié. Et, au lieu de réajuster le tir, les autorités ne semblent pas en mesure de comprendre la gravité de la situation, et continuent à avancer dans une voie dont l’issue ne pourra être qu’une grosse mascarade électorale en 2016 pour la désignation des Gouverneurs des îles et du Président de la République. De fait, le gouvernement profite de l’inexistence d’une opposition aux Comores pour avancer un à un les pions de la fraude électorale. La situation politique est telle que, même si en 2016, le gouvernement place Azali Assoumani à la Présidence de la République sans élection, il n’y aura aucune formation politique pour contester le fait accompli. D’ailleurs, pour 2015, la magouille n’est pas encore terminée. On peut le constater à la lumière des déclarations du glorieux et truculent ministre Houssen Hassan Ibrahim sur le manque de 700 millions de francs comoriens pour l’organisation du second tour des élections en février 2015.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mardi 3 février 2015.
La transformation des Comores en démocratie scandinave n’a pas fini de faire des heureux. Et le plus heureux des récipiendaires des «primes à la démocratie» comorienne, la fameuse «démocratie comorienne» défendue et encensée par le grand Mohamed Abdou Soimadou, Directeur de publication du magazine gouvernemental Al-Watwan, n’est autre que le tout nouveau «malheureux» Docteur El-Anrif Saïd Hassane, goguenard et bambochard ministre des Relations extérieures et de la Coopération chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde arabe (ouf! Ouf!). Voilà un homme très ambitieux, mais qui a tout faux. Son ambition en elle-même n’est pas condamnable, mais les conditions de son expression par cet homme-là le sont. Pour commencer, se prenant pour une superstar dans la région de Mitsamiouli-Mboudé, ce garçon qui a passé ces dernières années en France, où il était gérant d’un magasin de produits exotiques avant d’être repêché à l’Ambassade des Comores à Paris et d’être nommé, le samedi 13 juillet 2013, «ministre de la Diplomatie», a surestimé ce qu’il croit être sa popularité et son «magnétisme» auprès des foules.
Ensuite, quand sa tendance à l’exagération l’a poussé à se présenter aux élections législatives, il a bénéficié de passe-droits qui lui ont permis d’être candidat au scrutin sans démissionner, alors que le Code électoral exige cette démission au préalable, comme on a pu le constater à la suite de l’invalidation de certaines candidatures (comme celle d’Omar Mohamed, Directeur de l’Aéroport international de Hahaya). Au surplus, quand cette candidature de la fraude a été acceptée par la fameuse Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI) dans les conditions honteuses qui révoltent tous les citoyens honnêtes du pays, le ministre-candidat El-Anrif Saïd Hassane «en réserve de la République», en association de malfaiteurs avec son Directeur administratif et financier (DAF) répondant au doux nom de Machouhouli, a siphonné l’argent du ministère des Relations extérieures avec une rapacité de piranha nageant dans un bassin du château du Comte de Dracula. Les deux lascars ont poussé l’indécence jusqu’à voler les dons de l’Arabie Saoudite aux sinistrés des intempéries de la Grande-Comore pour financer une campagne électorale qui sera celle de leur désaveu. Enfin, quand le ministre-candidat El-Anrif Saïd Hassane a été battu à plate couture aux élections, comme cela était prévisible et inévitable, il a repris les rênes de «son» ministère légué par son oncle maternel comme si de rien n’était. L’image la plus parlante de son retour fracassant sur la scène publique après avoir été humilié par l’électorat de sa région est celle où on le voit amoindri, diminué et affecté, en train d’assister, toute honte bue, à l’accueil du Rwandais Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de Développement (BAD), à l’Aéroport international de Hahaya (Photo).
Autrement dit, le gouvernement reprend sa brebis galeuse, désavouée et humiliée par le peuple comme s’il revenait juste du pèlerinage des Lieux Saints de l’Islam, en Arabie Saoudite. Le signal ainsi envoyé aux Comoriens est hautement négatif. En comparaison, revenons sur des événements qui ont eu lieu aux Comores en 2004. Cette année-là, Hamada Madi Boléro était candidat aux élections législatives à Mohéli. Alors qu’il avait été élu dès le premier tour, son «ami» Mohamed Saïd Fazul, s’arrangea pour ne lui attribuer «que» 49,70% des suffrages afin de lui imposer un deuxième tour contre Mohamed Larif Oucacha. Après avoir usé de tous les tours de magie et de tous les procédés crapuleux et frauduleux, Mohamed Saïd Fazul fit éliminer Hamada Madi Boléro qui, à la page 115 du deuxième Tome de ses fameux Mémoires, écrit: «Mohamed Larif Oucacha aurait obtenu 3.487 voix soit 53,85%; moi, 2.987 soit 46,17%. Dès l’annonce de ma défaite, dans les rues de Moroni, la capitale fédérale, des manifestations de joie ont explosé comme si j’étais candidat en Grande-Comore. Nombreux, même parmi notre équipe à la Grande-Comore, ne purent cacher leur joie. Les opposants à la Grande-Comore fêtèrent largement cette “victoire contre Hamada Madi Boléro”.
J’ai appris par la suite que lors des meetings à Moroni, les opposants faisaient même campagne en Grande-Comore contre moi alors que j’étais candidat sur une autre île, plus précisément à Mohéli». Or, avec l’esprit républicain que ne veulent pas lui reconnaître ses détracteurs, adversaires et ennemis, Hamada Madi Boléro eut l’élégance démocratique et la grandeur républicaine de ne pas reprendre son poste de ministre de la Sécurité et de la Défense. Qu’est-ce qui empêche un El-Anrif Saïd Hassane de calquer son comportement sur celui de Hamada Madi Boléro, qui sortit grandi de cette affaire, puisqu’on venait de lui voler sa victoire? Pendant que, poussé par tous ses amis et partisans, Hamada Madi Boléro refusa d’intenter un recours en annulation d’un scrutin entaché de fraude massive, El-Anrif Saïd Hassane a engagé 3 avocats pour tout faire afin de se faire passer de la 3ème place à la 2ème, voire à la 1ère. En voilà un qui, en tout cas, ne se sous-estime pas.
Pendant qu’El-Anrif Saïd Hassane parade, se livre à ses gamineries et pousse des cris d’orfraie, la contestation gronde, même dans les rangs de la Convention pour le Renouveau des Comores (CRC), le parti politique du Colonel Azali Assoumani, la dulcinée du régime politique en place dans la perspective des élections présidentielles de 2016. En effet, le samedi 31 janvier 2015, au cours d’une conférence de presse à l’Hôtel Le Select de Moroni, Hamidou Karihila, l’homme-lige d’Azali Assoumani et secrétaire national de la CRC, n’a pas hésité à dénoncer des «falsifications des procès-verbaux» et «les actes illicites commis dans les villes et villages». Hamidou Karihila avait également pointé du doigt les magouilles constatées pendant «le recensement et la distribution des cartes», constatant ce que tout les démocrates fustigent, à savoir que «des détenteurs de cartes ne figuraient pas sur les listes ou des personnes figurant sur les listes n’ont pas obtenu leurs cartes».
Fusillant par la parole les présidents et secrétaires généraux des bureaux de vote, Hamidou Karihila regrette le fait que «ces hauts responsables ne s’étaient pas montrés au-dessus de la mêlée comme la Loi l’exigeait, mais s’étaient engagés directement dans la campagne électorale». Il s’agit d’une dénonciation d’une gravité extrême, surtout quand l’homme de la CRC en vient à rappeler que «l’achat des consciences ne contribue pas à assurer la sincérité du scrutin». Hamidou Karihila est allé au-delà des élections de 2015, en mitraillant, toujours par la parole, Ahmed Sambi, l’«apatrîle» désormais français (sa naturalisation par la France est confirmée), qui veut, nolens volens, déposer sa candidature présidentielle en 2016, au prétexte qu’il est inscrit sur les listes électorales de la Grande-Comore. Il a donc attiré l’attention des Comoriens sur «les tentatives de manipulation de l’opinion pour détourner l’esprit de la Constitution, en imposant un candidat originaire de Ndzuani, alors que, jusqu’ici, l’esprit a été respecté dans les précédentes élections primaires».Abondant dans le même sens, Yahaya Mohamed Iliassa, autre membre de la CRC, n’a pas manqué de relever que «cela serait faire injure aux hauts responsables issus de la Grande-Comore que de démontrer que seul Sambi a les qualités de chef d’État et les ressources pour se faire élire».
En d’autres termes, les Comores viennent de rater un important rendez-vous avec l’Histoire parce que le processus électoral en cours est complètement vicié. Et, au lieu de réajuster le tir, les autorités ne semblent pas en mesure de comprendre la gravité de la situation, et continuent à avancer dans une voie dont l’issue ne pourra être qu’une grosse mascarade électorale en 2016 pour la désignation des Gouverneurs des îles et du Président de la République. De fait, le gouvernement profite de l’inexistence d’une opposition aux Comores pour avancer un à un les pions de la fraude électorale. La situation politique est telle que, même si en 2016, le gouvernement place Azali Assoumani à la Présidence de la République sans élection, il n’y aura aucune formation politique pour contester le fait accompli. D’ailleurs, pour 2015, la magouille n’est pas encore terminée. On peut le constater à la lumière des déclarations du glorieux et truculent ministre Houssen Hassan Ibrahim sur le manque de 700 millions de francs comoriens pour l’organisation du second tour des élections en février 2015.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mardi 3 février 2015.