Une conférence internationale aux Comores, accords de Défense et perspectives nouvelles Pour confirmer son statut d’homme d’État, statut q...
Une conférence internationale aux Comores, accords de Défense et perspectives nouvelles
Pour confirmer son statut d’homme d’État, statut qui n’est même pas à confirmer puisqu’il constitue une réalité nationale et internationale, Hamada Madi Boléro a l’habitude de dire, avec conviction: «Je me contente d’agir au nom de mon pays et de son intérêt supérieur et non pour la gloire personnelle. Viendra un jour où, quand les gens accepteront de juger le travail des uns et des autres sans haine, ni passions, les mérites de chacun seront reconnus. Je prie Dieu de me donner la possibilité de laisser la trace la plus visible et la plus honorable de mon passage dans les sphères étatiques». Et comme pour confirmer tout cela, Hamada Madi Boléro a eu un agenda très chargé cette semaine parce qu’il travaille sur le volet international du système de Défense des Comores. En effet, comme programmé depuis le Conseil des Ministres de Mahé, aux Seychelles, et confirmé lors de la Déclaration de pleine opérationnalisation de la Force est-africaine en Attente, du dimanche 2 février à ce samedi 7 février 2015, se tiennent les réunions des organes politiques de l’Eastern Africa Standby Forces (EASF) à Moroni aux Comores.
Le ministre Houssen Hassan Ibrahim, qu’on ne présente plus, a ouvert la première réunion, celle dite «des techniciens», le 2 février 2015, en présence de tous les Techniciens et Officiers supérieurs et généraux représentant les 10 pays de la sous-région de l’Afrique de l’Est. Dans l’après-midi de ce jeudi 5 février 2015, ce fut le tour des Chefs d’État-major de se réunir, et c’est Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense, qui a ouvert, les travaux, en attendant le samedi 7 février, le Conseil des Ministres de Défense de l’EASF, dont les travaux seront ouverts par le chef suprême des Armées et de la Sécurité, le Président Ikililou Dhoinine, au Palais du Peuple. De même, ce jeudi 5 février 2015, Hamada Madi Boléro, en sa qualité de ministre de la Défense, et Houssen Hassane Ibrahim ont accueilli à Hahaya le Vice-ministre de l’Intérieur de la Fédération de la Russie, arrivé aux Comores pour la signature d’un Accord de coopération en matière de sécurité intérieure.
Russophone formé en ex-URSS, Hamada Madi Boléro est l’interlocuteur privilégié du dirigeant russe, et tout le monde a pu s’en rendre compte. Hamada Madi Boléro et Houssen Hassan Ibrahim ont raccompagné à l’Aéroport de Hahaya la délégation chinoise conduite par l’Amiral Guan Youfei de l’Armée et du ministère de la Défense de Chine, avec qui Hamada Madi Boléro a signé un Accord d’assistance militaire d’une valeur de 2 milliards de francs comoriens pour équiper l’Armée nationale de Développement (AND) des Comores, notamment dans le volet de sa participation à des opérations de maintien de la paix. On l’aura donc compris: Moroni est devenue cette semaine une ville trop visitée. Elle a également accueilli, pour la présentation de ses lettres de créances, l’Ambassadeur des États-Unis, qui vient lui aussi de quitter les Comores ce jeudi 5 février 2015. À l’Aéroport de Hahaya, le ministre de la Défense a également accueilli ce jeudi 5 février 2015 ses homologues du Burundi, de Djibouti et du Kenya, arrivés aux Comores dans le cadre du Conseil des Ministres de l’EASF. Tout le monde s’accorde à dire à Moroni que côté Défense, les choses bougent dans le bon sens!
Dès lors prenons connaissance des allocutions prononcées par Hamada Madi Boléro devant certaines délégations étrangères.
Allocution prononcé par Hamada Madi Boléro à Kandani devant la délégation de la Chine populaire
Honorable Assistance,
Dans quelques mois, notre pays, l’Union des Comores, célébrera le quarantième anniversaire de son indépendance. Il célébrera par la même occasion et pour cette même année, le 40ème anniversaire de l’établissement de ses relations diplomatiques avec la République populaire de Chine. En effet, la République populaire de Chine, pourtant située à 9459 km soit à 5877 milles, fut le premier État à reconnaître les Comores indépendantes, composées des îles Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande-Comore, après la déclaration unilatérale d’indépendance de l’archipel des Comores. Convenez-en donc, Mesdames et Messieurs, qu’entre l’Union des Comores et la République populaire de Chine, c’est toute une Histoire riche et remplie de respect mutuel, mais surtout c’est l’expression d’une gratitude illimitée et sincère des autorités et du peuple comoriens à l’égard des autorités et du Grand Peuple chinois. C’est ainsi qu’à chaque fois qu’une manifestation comme celle d’aujourd’hui, c’est-à-dire qu’à chaque fois que l’opportunité se présente, les autorités comoriennes n’exprimeront jamais assez leur reconnaissance vis-à-vis de leurs homologues chinois. Le Président de la République, Commandant en chef des Forces Armées et de Sécurité de l’Union des Comores, le Docteur Ikililou Dhoinine, m’a chargé, mon Amiral Guan Youfei, Directeur général du Bureau des Affaires étrangères du ministère de la Défense nationale de la République populaire de Chine, de vous souhaiter la bienvenue aux Comores ainsi qu’à la délégation qui vous accompagne.
Honorable Assistance,
La cérémonie de ce matin, ici au Camp militaire de Kandani, et que vous avez accepté d’honorer de votre présence, consistera tout à l’heure à la signature d’un Accord relatif à l’assistance militaire accordée par la République populaire de Chine à l’Union des Comores, sous forme de dons d’une valeur de 2 milliards de francs comoriens. C’est suite aux instructions données par le chef suprême des Armées, le Docteur Ikililou Dhoinine que nous avons répercutées au niveau de l’État-major, que nos techniciens et professionnels militaires, sous la responsabilité du Chef d’État-major, le Colonel Issouf Idjihadi, que les besoins furent établis et de demandes lancées auprès de nos partenaires traditionnels.
Aussi, après l’organisation du Séminaire sur une Stratégie de la Défense et de la Sécurité en Union des Comores, la Commission a-t-elle remis au gouvernement la livre «Katiba» pour la Défense et la sécurité à l’intérieur duquel, on retrouve justement une énumération des besoins en matière de défense et de sécurité pour nos Forces Armées et de Sécurité intérieure.
Aussi, comme vous le savez, nos militaires sont-ils engagés désormais, dans le cadre de l’Eastern
Africa Standby Forces, dont d’ailleurs les travaux du 18ème Conseil ordinaire des ministres de la Défense se déroulent ici à Moroni du 2 au 7 février, nos Forces militaires sont donc engagés, disais-je, dans une participation à des opérations de maintien de la paix en Afrique de l’Est et partout dans le continent. Par conséquent, en plus des formations qui leur sont dispensées par des techniciens français, nos militaires ont besoin surtout de tout ce qu’il faut pour qu’ils puissent être en mesure d’assurer le maintien de la paix dans les conditions optimales de réussite. C’est donc grâce à la bonne tenue de la coopération avec la République populaire de Chine, que nous sommes heureux aujourd’hui de constater que d’ores et déjà la réaction de ce partenaire précieux, la République populaire de Chine, fut, comme à l’accoutumée, prompte et fructueuse.
Ainsi donc, après la signature de cet accord, je demanderai à l’État-major de l’Armée nationale de se mettre au travail avec leurs collègues chinois afin de définir les «indications détaillées» relatives aux matériels ainsi qu’à leurs quantités pour les fixer dans un protocole d’accord qui sera, lui aussi, signé ultérieurement et qui sera partie intégrante de l’Accord d’aujourd’hui, conformément à son article premier.
Pour clore mon propos, je voudrais renouveler nos remerciements aux autorités et au peuple chinois pour les efforts inlassables qu’ils ne cessent de déployer pour le développement de notre pays.
Vive la coopération comoro-chinoise,
Vive les Comores dans la paix,
Je vous remercie.
Allocution de Hamada Madi Boléro devant les représentants des États membres de l’EASF
Bismillah Roihmane Roihime,
Monsieur le Président des Chefs d’État-major de la région de l’Afrique de l’Est, Général Patrick Nyamvumba, Chef d’État-major des Armées de la République de Ruanda,
Éminents Chefs d’État-major présents,
Distingués délégués,
Monsieur le Directeur du Secrétariat de l’EASF,
Mesdames et Messieurs,
Assalama Anlayikum Wa rahmatullah wa barakatuh,
C’est un réel plaisir pour moi de vous souhaiter la bienvenue à Moroni, capitale fédérale de la République de l’Union des Comores, dans le cadre des travaux du 18ème Réunion ordinaire des Chefs d’État-major de la région de l’Afrique de l’Est, juste avant le Conseil des Ministres de Défense de notre région. De prime abord, je voudrais vous remercier de m’avoir donné l’occasion et l’honneur de vous souhaiter la bienvenue dans votre seconde patrie. Aussi, permettez-moi de remercier tous ceux, Comoriens et expatriés, qui ont accepté d’aménager ce précieux temps libre pour participer à l’ouverture des travaux des Chefs d’État-major de l’Afrique orientale. Et enfin, je voudrais, comme mes autres collègues ministres de Défense de la région, vous dire combien nous apprécions sincèrement le Directeur de l’Eastern Africa Standby Forces et toute son équipe pour le travail qu’ils accomplissent quotidiennement, y compris l’organisation de la réunion de cet après-midi.
Messieurs les éminents Chefs d’État-major,
En Afrique, des progrès importants ont été enregistrés durant les deux dernières décennies dans le domaine de la paix et la sécurité. C’est ainsi que, dans notre région, de très louables progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de la Force Est-Africaine en Attente, qui a atteint une pleine et totale capacité opérationnelle et ceci, une année avant la Force continentale elle-même. Nous pouvons affirmer aujourd’hui que nous avons à notre disposition un ensemble d’instruments pouvant nous aider à atténuer les problèmes relatifs aux troubles à l’ordre public pour le maintien de la paix, pour la consolidation de la démocratie, pour la promotion de la bonne gouvernance, et le respect des droits de l’Homme. Ils peuvent également nous servir en cas de besoin, au désarmement après un conflit qui aurait ensanglanté un de nos États, pour mettre en œuvre des structures devant concevoir une politique de prévention et de maintien de la paix. En effet, même si notre continent, l’Afrique, se montre de plus en plus actif pour résoudre les conflits en son sein, nous continuons toujours et parfois d’une manière systématique, à affronter des défis de taille.
Ainsi, d’une part, les progrès sont réalisés mais restent fragiles, avec surtout un risque de rechute, comme en témoigne le conflit prolongé dans le territoire contesté d’Abyei, entre la République du Soudan et la République du Sud-Soudan. Et d’autre part, les conflits demeurent une réalité douloureuse dans certaines parties du continent. L’Afrique, quant à elle, continue de faire face à la menace des changements anticonstitutionnels de gouvernements ou en tous les cas à la volonté de certains de vouloir à tout prix torpiller la Loi constitutionnelle pour avoir ou pour garder le pouvoir, ou encore certains n’hésitent pas à recourir à la rébellion armée ou même à d’autres méthodes de menaces, y compris le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, la piraterie et le mercenariat. Dans un esprit de responsabilité partagée et reconnaissant que la sécurité d’un État est inextricablement liée à la survie même de cet État, nous ne devons épargner aucun effort pour que, collectivement, nous proposions des solutions idoines aux problèmes liés à la sécurité de notre région.
Nous devons nous attaquer sérieusement aux défis que nous rencontrons dans l’application des engagements pris par nos États membres. Nous devons unir nos efforts ensemble, tirant pleinement parti des accords de coopération existants. Nous devons construire notre partenariat avec les autres membres de la communauté internationale pour promouvoir notre programme et les intérêts de nos populations. Et pour cela, aucun de nos États n’a le droit de se dérober et croyez-moi, nos chefs d’État ont bien compris le message, et c’est ce message-là que j’ai voulu vous transmettre, vous en tant que Chefs d’État-major des pays de l’Afrique de l’Est.
Messieurs les éminents chefs d’État-major,
Je voudrai profiter de cette opportunité qui m’est offerte pour apprécier notre engagement commun, celui de nos États membres qui ont fait en sorte qu’en 2014 la Force est-africaine en Attente atteigne sa pleine capacité opérationnelle. Désormais, l’Afrique, notre continent, et le monde entier sont témoins de la déclaration selon laquelle nous sommes prêts à gérer nos défis et à faire la guerre contre la guerre et pour la paix dans notre région. Je ne peux clore mon propos sans remercier très sincèrement nos partenaires et les Amis de l’EASFCOM, dont le soutien n’a jamais fait défaut. Sachez, chers amis, que votre participation active au renforcement de l’EASF est très appréciée. C’est donc avec la même détermination de réussir les missions qui nous ont été confiées par ceux qui nous ont désignés que je vous souhaite des débats très fructueux et pleins de succès à vos travaux, que je déclare la 18ème Réunion ordinaire des chefs d’État-major des pays de l’Afrique de l’Est, ouverte officiellement ce jour, jeudi 5 février 2015 à Moroni aux Comores.
Je vous remercie
© www.lemohelien.com – Jeudi 5 février 2015.
Pour confirmer son statut d’homme d’État, statut qui n’est même pas à confirmer puisqu’il constitue une réalité nationale et internationale, Hamada Madi Boléro a l’habitude de dire, avec conviction: «Je me contente d’agir au nom de mon pays et de son intérêt supérieur et non pour la gloire personnelle. Viendra un jour où, quand les gens accepteront de juger le travail des uns et des autres sans haine, ni passions, les mérites de chacun seront reconnus. Je prie Dieu de me donner la possibilité de laisser la trace la plus visible et la plus honorable de mon passage dans les sphères étatiques». Et comme pour confirmer tout cela, Hamada Madi Boléro a eu un agenda très chargé cette semaine parce qu’il travaille sur le volet international du système de Défense des Comores. En effet, comme programmé depuis le Conseil des Ministres de Mahé, aux Seychelles, et confirmé lors de la Déclaration de pleine opérationnalisation de la Force est-africaine en Attente, du dimanche 2 février à ce samedi 7 février 2015, se tiennent les réunions des organes politiques de l’Eastern Africa Standby Forces (EASF) à Moroni aux Comores.
Le ministre Houssen Hassan Ibrahim, qu’on ne présente plus, a ouvert la première réunion, celle dite «des techniciens», le 2 février 2015, en présence de tous les Techniciens et Officiers supérieurs et généraux représentant les 10 pays de la sous-région de l’Afrique de l’Est. Dans l’après-midi de ce jeudi 5 février 2015, ce fut le tour des Chefs d’État-major de se réunir, et c’est Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense, qui a ouvert, les travaux, en attendant le samedi 7 février, le Conseil des Ministres de Défense de l’EASF, dont les travaux seront ouverts par le chef suprême des Armées et de la Sécurité, le Président Ikililou Dhoinine, au Palais du Peuple. De même, ce jeudi 5 février 2015, Hamada Madi Boléro, en sa qualité de ministre de la Défense, et Houssen Hassane Ibrahim ont accueilli à Hahaya le Vice-ministre de l’Intérieur de la Fédération de la Russie, arrivé aux Comores pour la signature d’un Accord de coopération en matière de sécurité intérieure.
Russophone formé en ex-URSS, Hamada Madi Boléro est l’interlocuteur privilégié du dirigeant russe, et tout le monde a pu s’en rendre compte. Hamada Madi Boléro et Houssen Hassan Ibrahim ont raccompagné à l’Aéroport de Hahaya la délégation chinoise conduite par l’Amiral Guan Youfei de l’Armée et du ministère de la Défense de Chine, avec qui Hamada Madi Boléro a signé un Accord d’assistance militaire d’une valeur de 2 milliards de francs comoriens pour équiper l’Armée nationale de Développement (AND) des Comores, notamment dans le volet de sa participation à des opérations de maintien de la paix. On l’aura donc compris: Moroni est devenue cette semaine une ville trop visitée. Elle a également accueilli, pour la présentation de ses lettres de créances, l’Ambassadeur des États-Unis, qui vient lui aussi de quitter les Comores ce jeudi 5 février 2015. À l’Aéroport de Hahaya, le ministre de la Défense a également accueilli ce jeudi 5 février 2015 ses homologues du Burundi, de Djibouti et du Kenya, arrivés aux Comores dans le cadre du Conseil des Ministres de l’EASF. Tout le monde s’accorde à dire à Moroni que côté Défense, les choses bougent dans le bon sens!
Dès lors prenons connaissance des allocutions prononcées par Hamada Madi Boléro devant certaines délégations étrangères.
Allocution prononcé par Hamada Madi Boléro à Kandani devant la délégation de la Chine populaire
Honorable Assistance,
Dans quelques mois, notre pays, l’Union des Comores, célébrera le quarantième anniversaire de son indépendance. Il célébrera par la même occasion et pour cette même année, le 40ème anniversaire de l’établissement de ses relations diplomatiques avec la République populaire de Chine. En effet, la République populaire de Chine, pourtant située à 9459 km soit à 5877 milles, fut le premier État à reconnaître les Comores indépendantes, composées des îles Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande-Comore, après la déclaration unilatérale d’indépendance de l’archipel des Comores. Convenez-en donc, Mesdames et Messieurs, qu’entre l’Union des Comores et la République populaire de Chine, c’est toute une Histoire riche et remplie de respect mutuel, mais surtout c’est l’expression d’une gratitude illimitée et sincère des autorités et du peuple comoriens à l’égard des autorités et du Grand Peuple chinois. C’est ainsi qu’à chaque fois qu’une manifestation comme celle d’aujourd’hui, c’est-à-dire qu’à chaque fois que l’opportunité se présente, les autorités comoriennes n’exprimeront jamais assez leur reconnaissance vis-à-vis de leurs homologues chinois. Le Président de la République, Commandant en chef des Forces Armées et de Sécurité de l’Union des Comores, le Docteur Ikililou Dhoinine, m’a chargé, mon Amiral Guan Youfei, Directeur général du Bureau des Affaires étrangères du ministère de la Défense nationale de la République populaire de Chine, de vous souhaiter la bienvenue aux Comores ainsi qu’à la délégation qui vous accompagne.
Honorable Assistance,
La cérémonie de ce matin, ici au Camp militaire de Kandani, et que vous avez accepté d’honorer de votre présence, consistera tout à l’heure à la signature d’un Accord relatif à l’assistance militaire accordée par la République populaire de Chine à l’Union des Comores, sous forme de dons d’une valeur de 2 milliards de francs comoriens. C’est suite aux instructions données par le chef suprême des Armées, le Docteur Ikililou Dhoinine que nous avons répercutées au niveau de l’État-major, que nos techniciens et professionnels militaires, sous la responsabilité du Chef d’État-major, le Colonel Issouf Idjihadi, que les besoins furent établis et de demandes lancées auprès de nos partenaires traditionnels.
Aussi, après l’organisation du Séminaire sur une Stratégie de la Défense et de la Sécurité en Union des Comores, la Commission a-t-elle remis au gouvernement la livre «Katiba» pour la Défense et la sécurité à l’intérieur duquel, on retrouve justement une énumération des besoins en matière de défense et de sécurité pour nos Forces Armées et de Sécurité intérieure.
Aussi, comme vous le savez, nos militaires sont-ils engagés désormais, dans le cadre de l’Eastern
Africa Standby Forces, dont d’ailleurs les travaux du 18ème Conseil ordinaire des ministres de la Défense se déroulent ici à Moroni du 2 au 7 février, nos Forces militaires sont donc engagés, disais-je, dans une participation à des opérations de maintien de la paix en Afrique de l’Est et partout dans le continent. Par conséquent, en plus des formations qui leur sont dispensées par des techniciens français, nos militaires ont besoin surtout de tout ce qu’il faut pour qu’ils puissent être en mesure d’assurer le maintien de la paix dans les conditions optimales de réussite. C’est donc grâce à la bonne tenue de la coopération avec la République populaire de Chine, que nous sommes heureux aujourd’hui de constater que d’ores et déjà la réaction de ce partenaire précieux, la République populaire de Chine, fut, comme à l’accoutumée, prompte et fructueuse.
Ainsi donc, après la signature de cet accord, je demanderai à l’État-major de l’Armée nationale de se mettre au travail avec leurs collègues chinois afin de définir les «indications détaillées» relatives aux matériels ainsi qu’à leurs quantités pour les fixer dans un protocole d’accord qui sera, lui aussi, signé ultérieurement et qui sera partie intégrante de l’Accord d’aujourd’hui, conformément à son article premier.
Pour clore mon propos, je voudrais renouveler nos remerciements aux autorités et au peuple chinois pour les efforts inlassables qu’ils ne cessent de déployer pour le développement de notre pays.
Vive la coopération comoro-chinoise,
Vive les Comores dans la paix,
Je vous remercie.
Allocution de Hamada Madi Boléro devant les représentants des États membres de l’EASF
Bismillah Roihmane Roihime,
Monsieur le Président des Chefs d’État-major de la région de l’Afrique de l’Est, Général Patrick Nyamvumba, Chef d’État-major des Armées de la République de Ruanda,
Éminents Chefs d’État-major présents,
Distingués délégués,
Monsieur le Directeur du Secrétariat de l’EASF,
Mesdames et Messieurs,
Assalama Anlayikum Wa rahmatullah wa barakatuh,
C’est un réel plaisir pour moi de vous souhaiter la bienvenue à Moroni, capitale fédérale de la République de l’Union des Comores, dans le cadre des travaux du 18ème Réunion ordinaire des Chefs d’État-major de la région de l’Afrique de l’Est, juste avant le Conseil des Ministres de Défense de notre région. De prime abord, je voudrais vous remercier de m’avoir donné l’occasion et l’honneur de vous souhaiter la bienvenue dans votre seconde patrie. Aussi, permettez-moi de remercier tous ceux, Comoriens et expatriés, qui ont accepté d’aménager ce précieux temps libre pour participer à l’ouverture des travaux des Chefs d’État-major de l’Afrique orientale. Et enfin, je voudrais, comme mes autres collègues ministres de Défense de la région, vous dire combien nous apprécions sincèrement le Directeur de l’Eastern Africa Standby Forces et toute son équipe pour le travail qu’ils accomplissent quotidiennement, y compris l’organisation de la réunion de cet après-midi.
Messieurs les éminents Chefs d’État-major,
En Afrique, des progrès importants ont été enregistrés durant les deux dernières décennies dans le domaine de la paix et la sécurité. C’est ainsi que, dans notre région, de très louables progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de la Force Est-Africaine en Attente, qui a atteint une pleine et totale capacité opérationnelle et ceci, une année avant la Force continentale elle-même. Nous pouvons affirmer aujourd’hui que nous avons à notre disposition un ensemble d’instruments pouvant nous aider à atténuer les problèmes relatifs aux troubles à l’ordre public pour le maintien de la paix, pour la consolidation de la démocratie, pour la promotion de la bonne gouvernance, et le respect des droits de l’Homme. Ils peuvent également nous servir en cas de besoin, au désarmement après un conflit qui aurait ensanglanté un de nos États, pour mettre en œuvre des structures devant concevoir une politique de prévention et de maintien de la paix. En effet, même si notre continent, l’Afrique, se montre de plus en plus actif pour résoudre les conflits en son sein, nous continuons toujours et parfois d’une manière systématique, à affronter des défis de taille.
Ainsi, d’une part, les progrès sont réalisés mais restent fragiles, avec surtout un risque de rechute, comme en témoigne le conflit prolongé dans le territoire contesté d’Abyei, entre la République du Soudan et la République du Sud-Soudan. Et d’autre part, les conflits demeurent une réalité douloureuse dans certaines parties du continent. L’Afrique, quant à elle, continue de faire face à la menace des changements anticonstitutionnels de gouvernements ou en tous les cas à la volonté de certains de vouloir à tout prix torpiller la Loi constitutionnelle pour avoir ou pour garder le pouvoir, ou encore certains n’hésitent pas à recourir à la rébellion armée ou même à d’autres méthodes de menaces, y compris le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, la piraterie et le mercenariat. Dans un esprit de responsabilité partagée et reconnaissant que la sécurité d’un État est inextricablement liée à la survie même de cet État, nous ne devons épargner aucun effort pour que, collectivement, nous proposions des solutions idoines aux problèmes liés à la sécurité de notre région.
Nous devons nous attaquer sérieusement aux défis que nous rencontrons dans l’application des engagements pris par nos États membres. Nous devons unir nos efforts ensemble, tirant pleinement parti des accords de coopération existants. Nous devons construire notre partenariat avec les autres membres de la communauté internationale pour promouvoir notre programme et les intérêts de nos populations. Et pour cela, aucun de nos États n’a le droit de se dérober et croyez-moi, nos chefs d’État ont bien compris le message, et c’est ce message-là que j’ai voulu vous transmettre, vous en tant que Chefs d’État-major des pays de l’Afrique de l’Est.
Messieurs les éminents chefs d’État-major,
Je voudrai profiter de cette opportunité qui m’est offerte pour apprécier notre engagement commun, celui de nos États membres qui ont fait en sorte qu’en 2014 la Force est-africaine en Attente atteigne sa pleine capacité opérationnelle. Désormais, l’Afrique, notre continent, et le monde entier sont témoins de la déclaration selon laquelle nous sommes prêts à gérer nos défis et à faire la guerre contre la guerre et pour la paix dans notre région. Je ne peux clore mon propos sans remercier très sincèrement nos partenaires et les Amis de l’EASFCOM, dont le soutien n’a jamais fait défaut. Sachez, chers amis, que votre participation active au renforcement de l’EASF est très appréciée. C’est donc avec la même détermination de réussir les missions qui nous ont été confiées par ceux qui nous ont désignés que je vous souhaite des débats très fructueux et pleins de succès à vos travaux, que je déclare la 18ème Réunion ordinaire des chefs d’État-major des pays de l’Afrique de l’Est, ouverte officiellement ce jour, jeudi 5 février 2015 à Moroni aux Comores.
Je vous remercie
© www.lemohelien.com – Jeudi 5 février 2015.