Une désignation qui doit se faire par un jury plus scientifique, impartial et compétent Une fois de plus, la désignation des personnal...
Une désignation qui doit se faire par un jury plus scientifique, impartial et compétent
Une fois de plus, la désignation des personnalités de l’année est un énorme naufrage. Une fois de plus, on assiste à une débauche d’une complaisance démagogique à l’issue de laquelle on impose aux Comoriens et aux Comoriennes tout et n’importe quoi. On va jusqu’à faire l’apologie de l’inceste et de l’assassinat en «famille», au sens propre. Oui, au sens propre, Mesdames et Messieurs. Maintenant, on peut commettre l’inceste, être surpris par sa propre femme au lit avec qui il ne faut pas, monter son pantalon et être déclaré personnalité de l’année. C’est la pure vérité. C’est ce qui vient d’arriver. Ceux qui se livrent à la mascarade de cette désignation savent, mais ont commis leur forfait. Ils ont récompensé l’inceste.
L’inceste. Avec de telles magouilles, quelle leçon de vie donne-t-on aux Comoriens, surtout aux plus jeunes, qui doivent tout apprendre des adultes? C’est très grave, mais nous comptons les points jusqu’au jour où tout sera dévoilé sur la place publique, car on ne va pas perpétuer la culture de l’omerta, du silence complice et de l’hypocrisie généralisée. Un jour qui n’est pas éloigné, ce qui devra être dit en public sera dit pour démontrer jusqu’à quel point certains aux Comores protègent des gens qui commettent l’inceste et qui viennent en public pour tenter de se donner une stature qui doit correspondre à celle de l’Abbé Pierre.
Les Comoriens ne vont pas se taire toute leur vie. En d’autres termes, les malfaiteurs, eux aussi, sont promus. On prend quelques personnes respectables, on les désigne pour couvrir l’indignité des incestueux. Oui, le Docteur Najwa Abbas (Photo) fait un travail formidable dans le domaine de la médecine et de la santé, et mérite la reconnaissance totale et sincère des Comoriens. Avant même sa désignation, nous étions quelques administrateurs de sites et de blogs à nous mettre d’accord, au cours de discussions informelles, sur la qualité et l’utilité de son travail. Ce travail est remarquable et sincère puisqu’il permet à des démunis d’accéder à des soins de qualité, aux Comores comme à l’étranger. Le Docteur Najwa Abbas travaille de concert avec le ministère de la Santé des Comores, et cela de manière tout à fait remarquable, sans faire des chichis, ni des vagues. C’est donc une personnalité consensuelle, qui travaille par humanité, avec son cœur, son âme et sa conscience. Le Docteur Najwa Abbas mérite donc la distinction de personnalité de l’année, mais surtout la reconnaissance des Comoriens.
De la même manière, il est difficile de contester la désignation du Gouverneur Anissi Chamssidine d’Anjouan parmi les personnalités de l’année. Aujourd’hui, aux Comores, c’est le seul Gouverneur d’une île qui travaille pour le bien commun. Le Gouverneur Anissi Chamssidine force le respect parce qu’il travaille avec sincérité pour l’île d’Anjouan, et en le faisant avec autant de dévouement, il travaille pour les Comores dans leur ensemble parce qu’un bienfait sur une île et un bienfait sur les Comores de manière générale. Le Gouverneur Anissi Chamssidine mérite le respect parce qu’il a prouvé un sens très développé de l’intérêt général, un sens profond de l’impartialité en matière de recrutement et d’accès au service public, et on n’entend pas parler de lui en termes de dilapidation et de détournement de deniers publics, alors que les îles autonomes de la Grande-Comore et de Mohéli sont ravagées par leurs Gouverneurs respectifs, qu’une certaine tendance à l’exagération empêche d’arrêter l’hémorragie. Aujourd’hui, il est difficile de contester les choix faits par le Gouverneur Anissi Chamssidine en matière de gouvernance parce que cet homme a bien compris la précarité économique et sociale du pays, et travaille pour l’enrayer.
Le théologien comorien Kassim Mohamed Soiyir dit «Mohamed Badjrafèle» est un homme de grand mérite. Le qualificatif «notre Tariq Ramadan à nous» est à récuser totalement parce que Tariq Ramadan est trop polémique et controversé, et doit même une grande partie de sa notoriété au fait qu’il soit le petit-fils d’Hassan El Banna, le fondateur de la confrérie des Frères Musulmans en Égypte, alors que Kassim Mohamed Soiyir ne doit rien à personne. Il doit tout à lui-même, à son immense érudition, à son extraordinaire talent oratoire, à son humanité et à sa modestie. Il ne se trouvera personne pour remettre en cause son génie culturel et théologique. Quand on dit à ceux qui le connaissent qu’il fait partie des personnalités de l’année, on le comprend et on l’accepte avec joie parce qu’il est un homme de mérite. Il mérite sa désignation.
Il y a certaines personnes désignées sur lesquelles on ne dira rien à défaut de connaître leur parcours personnel. Ils ont fait quoi? Eux-mêmes ne le savent pas. Cependant, on peut se poser des questions sur le silence total qui a prévalu sur «leurs exploits» en 2014, alors que les vrais acteurs, on les connaît, du fait de leur engagement. Il ne s’agit pas d’un défaut de notoriété de leurs personnes, mais de leurs actions, parce que ce sont les actions qui font connaître les hommes. Depuis que cette désignation de pure complaisance démagogique est instaurée, chaque fois, on assiste à des protestations. Ces protestations sont dues au fait que les critères retenus pour valoir «les Prix Nobel comoriens» sont un tissu de mensonges et de copinages.
Ces désignations ne reposent pour la plupart sur rien de sérieux. On prend deux personnalités méritantes qu’on noie dans un fleuve de gens qui n’ont rien fait, et c’est parti. C’est le cas de la prétendue «Fédération comorienne des Consommateurs», dirigée par Saïd Abdallah Mchangama, le plus grand criminel comorien de tous les temps, dont certains se croient obligés de nettoyer les pieds. Elle a fait quoi, la prétendue «Fédération comorienne des Consommateurs» en dehors des bruits qu’elle provoque pour permettre à son criminel de Président d’aller au Cambodge et ailleurs juste après avoir traîné dans la boue le Consul de Madagascar à Moroni qui, s’il était coupable comme le prétend le chef des gendres ayant fait la triste, lugubre et sinistre réputation de la «gendrocratie» sous la présidence de Saïd Mohamed Djohar, aurait été relevé de ses fonctions? Or, le Consul est toujours en place, jouissant de la confiance totale des autorités malgaches. Et on vient de nous désigner les chantres de la diffamation et de la calomnie autour de son nom comme personnalités de l’année. Après avoir primé l’inceste, qu’est-ce qu’on ne primera pas aux Comores. Continuez… Un jour viendra où ce qui sera dit en public fera reléguer les malfaiteurs dans leurs douars, hameaux et villages. Parole de scout.
Par ARM
© lemohelien – Dimanche 4 janvier 2015.