La CÉNI a bon dos: un Colonel et un civil glouton lui ont retiré le marché des cartes Très amusantes, ces Comores-là. À un moment où Albert...
La CÉNI a bon dos: un Colonel et un civil glouton lui ont retiré le marché des cartes
Très amusantes, ces Comores-là. À un moment où Albert Karaziwan, Directeur de la SEMLEX, a lancé un Cabinet d’avocats contre ce site, «pour diffamation» et autres choses, on est quand même surpris de continuer à apprendre que rien n’a été fait pour que les Comoriens puissent disposer de leurs cartes biométriques d’électeurs et électrices et aller voter en janvier et février 2015. Les élections vont devoir commencer le 25 janvier 2015, et jusqu’alors, de cartes d’électeurs point. Et quand on en parle, on est accusé de «diffamation».
On peut même parler de «crime contre l’humanité», mais à condition d’expliquer aux gens pourquoi il a fallu dépenser 2 milliards de francs pour arriver à des résultats plus que pitoyables, qui font que non seulement les cartes d’électeurs ne sont pas disponibles, mais qu’en plus, il n’est même pas sûr que lesdites cartes puissent être biométriques. Pourtant, le Code électoral insiste sur ce caractère biométrique des cartes d’électeurs. Et puis, il y a tellement de sociétés étrangères qui sont impliquées dans ces histoires de cartes biométriques qu’on s’y perd. De toute manière, il ne faut pas chercher loin parce qu’il est clairement établi que le dossier des cartes électorales est entre les mains de la mafia comorienne, géré par ce Colonel spécialisé dans la facturation des demandes d’audience auprès des autorités comoriennes. Mais, le Colonel mafieux n’est pas seul, puisqu’il est secondé par son complice, un jeune loup à l’appétit financier plus que déraisonnable et désormais habitué à se faire de l’argent facile sur le dos de l’État, et donc des Comoriens.
L’implication de la société GEMALTO dans le dossier est l’un de leurs «faits d’armes», et les résultats sont là: catastrophiques! De fait, quand le Docteur Ahmed Djaza Mohamed, Président de la célèbre Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), affirme que tout va bien, il ne dit pas la vérité au moins sur trois points essentiels: tout d’abord, il n’est pas bien placé pour savoir et dire que «tout va bien», puisque ce n’est pas la CÉNI qui gère le dossier des cartes d’électeurs, mais la mafia locale. Autrement dit, le Docteur Ahmed Djaza Mohamed ne sait même pas ce qui se passe puisque son rôle consiste à parler sur les micros et à se faire photographier quand il fait semblant de travailler. Ensuite, le caractère biométrique des cartes d’électeurs n’est pas du tout garanti. Enfin, à une semaine des élections, il n’est même pas certain que même s’il s’agissait de cartes d’électeurs faites au crayon et sur du papier de brouillon ramassé dans les poubelles nauséabondes du marché de Volo-Volo, celles-ci pourraient être distribuées à la population comorienne en temps et en heure. Soyons sérieux!
Aujourd’hui, pendant que les Comores sont en train de récolter ce qu’elles ont semé dans l’insouciance et l’inconscience, un constat s’impose: elles s’acheminent vers leur plus grande mascarade électorale, étant noté que depuis 1956, les fraudes électorales sont installées dans les mœurs politiques comoriennes, avec des moments où on peut tout juste noter une petite embellie, rapidement noyée dans les mauvaises habitudes politiques. Les lacunes qui vont être constatées à cet effet vont permettre à un Ahmed Sambi de gloser et de pérorer, en se faisant passer pour la victime d’une immense fraude électorale, alors que c’est tout le processus électoral qui est rongé de l’intérieur par les démons de la fraude. Tout sonne faux dans ce processus électoral. Tout est mal organisé. Le bateau électoral prend eau de toutes parts. Dès le départ, et avant même son enclenchement, ce processus électoral a été celui de tous les dangers. Son Excellence Monsieur Houssen Hassan Ibrahim, le joyeux et très souriant ministre de l’Intérieur, de l’Information, de la Décentralisation, chargé des Relations avec les Institutions (assez! Assez) n’a pas été à la hauteur de ses responsabilités, et son Mémorandum d’Entente a été la faute de trop, car il n’a pas à encourager des gens qui ne veulent pas respecter la Loi quand ils déposent leurs dossiers de candidature. La Cour constitutionnelle avait timidement tenté de cacher sa nudité, mais a dû se remettre dans le rang de Son Excellence Monsieur Houssen Hassan Ibrahim, s’ôtant le dernier semblant de crédibilité qui lui restait. Enfin, la CÉNI, minée par le putschisme interne ses rivalités intestines, a gardé son statut de coquille vide ne servant à rien.
Aujourd’hui donc, la seule solution qui se présente reste dans le report des élections. Cette solution n’aura de sens que quand le ministère de l’Intérieur sera complètement écarté du processus électoral, quand la CÉNI sera dissoute et quand la Cour constitutionnelle sera prête à jouer pleinement son rôle de juge impartial. Or, si on change d’hommes et de femmes sans changer la philosophie générale du comportement de l’État, un simple poudrage du nez n’aura aucun impact positif sur l’organisation de ces élections dont la tenue dépasse la compétence des institutions publiques chargées d’en faire un exemple de démocratie. Ce n’est donc pas le fruit du hasard si le Parti CHUMA de Saïd-Ali Kemal demande le report pur et simple de ces élections, pendant que Maître Fahmi Saïd Ibrahim, Président du Parti de l’Entente comorienne (PEC) et candidat aux élections législatives dans la région d’Itsandra, pose une question tout à fait logique: «Pourquoi il a fallu payer 2 milliards de nos francs pour avoir une deuxième base de données alors que nous en avions déjà une?». Le Président du PEC soutient quand même que «les élections doivent avoir lieu», même s’il trouve «inadmissible que le Directeur de Cabinet du ministre de l’Intérieur participe aux meetings du parti Orange», se contentant de signaler que «nous devons redoubler de vigilance car il est vrai que des risques existent et il faut que la communauté internationale s’implique davantage».
La biométrie est également pointée du doigt, et Houmed Msaïdié, leader du Parti RADHI, n’a pas manqué de rappeler que «la biométrie est intimement liée à l’empreinte digitale et donc, dans chaque bureau de vote on devrait être capable de retrouver l’empreinte au moyen d’une machine adéquate; ce qui n’est pas le cas». Or, aux dernières nouvelles, les Comores n’ont pas ce type d’appareils. Une fois de plus, on se retrouve dans le mythe mohélien du «rat qui traîne une barre de fer», l’exemple le plus emblématique de l’initiative inutile. Les Comores vont organiser des élections et demander aux électeurs et électrices de rendre dans 700 bureaux de vote censés être équipés de matériel de lecture biométrique. Mais, où est ce matériel? Existe-t-il quelqu’un dans ce monde qui peut dire aux Comoriens où ce trouve ce matériel, alors que 2 milliards de francs comoriens sont partis en fumée, en partie dans les poches de la mafia comorienne? C’est le plus grand gâchis électoral et financier comorien de tous les temps, et si au moins, il était justifié par un respect du cahier des charges, les Comoriens auraient pu dire que le prix à payer a été prohibitif mais que ça en valait tout de même la peine. Mais, là, force est de constater que l’argent du peuple est parti en fumée et que les résultats sont microscopiques. C’est un échec total d’un processus électoral engagé de manière cavalière par des amateurs à la mauvaise foi évidente et à la duplicité certaine.
Comme, «quand on est déshabillé, il faut s’asseoir» pour cacher sa nudité, le mieux que les Comores ont à faire aujourd’hui est d’arrêter tout de suite les frais, de regrouper toutes les élections en 2016, en prenant le soin de préparer les institutions chargées d’organiser ces scrutins, par la nomination de gens sérieux et compétents. À un moment où l’ancien satrape Ahmed Sambi a changé de fusil d’épaule, en passant du discours larmoyant et pathétique sur la «trahison» qu’il aurait subie à l’injure pure et simple sur la personne physique du Président Ikililou Dhoinine, il serait prudent de ne pas donner à cet homme les moyens de se poser en victime de la fraude électorale, car c’est le prétexte qu’il cherche pour faire défiler ses badauds du marché de Volo-Volo dans les rues de Moroni, à coups de billets de 1.000 francs. Ceci ne sera pas du goût des deux lascars mafieux qui ont mis leurs doigts dans la machine biométrique pour se faire beaucoup d’argent sur le dos de l’État sans fournir aux Comores leurs fameuses cartes d’électeurs biométriques. Rira bien qui rira le dernier, mon Colonel.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 18 avril 2015.
Très amusantes, ces Comores-là. À un moment où Albert Karaziwan, Directeur de la SEMLEX, a lancé un Cabinet d’avocats contre ce site, «pour diffamation» et autres choses, on est quand même surpris de continuer à apprendre que rien n’a été fait pour que les Comoriens puissent disposer de leurs cartes biométriques d’électeurs et électrices et aller voter en janvier et février 2015. Les élections vont devoir commencer le 25 janvier 2015, et jusqu’alors, de cartes d’électeurs point. Et quand on en parle, on est accusé de «diffamation».
On peut même parler de «crime contre l’humanité», mais à condition d’expliquer aux gens pourquoi il a fallu dépenser 2 milliards de francs pour arriver à des résultats plus que pitoyables, qui font que non seulement les cartes d’électeurs ne sont pas disponibles, mais qu’en plus, il n’est même pas sûr que lesdites cartes puissent être biométriques. Pourtant, le Code électoral insiste sur ce caractère biométrique des cartes d’électeurs. Et puis, il y a tellement de sociétés étrangères qui sont impliquées dans ces histoires de cartes biométriques qu’on s’y perd. De toute manière, il ne faut pas chercher loin parce qu’il est clairement établi que le dossier des cartes électorales est entre les mains de la mafia comorienne, géré par ce Colonel spécialisé dans la facturation des demandes d’audience auprès des autorités comoriennes. Mais, le Colonel mafieux n’est pas seul, puisqu’il est secondé par son complice, un jeune loup à l’appétit financier plus que déraisonnable et désormais habitué à se faire de l’argent facile sur le dos de l’État, et donc des Comoriens.
L’implication de la société GEMALTO dans le dossier est l’un de leurs «faits d’armes», et les résultats sont là: catastrophiques! De fait, quand le Docteur Ahmed Djaza Mohamed, Président de la célèbre Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), affirme que tout va bien, il ne dit pas la vérité au moins sur trois points essentiels: tout d’abord, il n’est pas bien placé pour savoir et dire que «tout va bien», puisque ce n’est pas la CÉNI qui gère le dossier des cartes d’électeurs, mais la mafia locale. Autrement dit, le Docteur Ahmed Djaza Mohamed ne sait même pas ce qui se passe puisque son rôle consiste à parler sur les micros et à se faire photographier quand il fait semblant de travailler. Ensuite, le caractère biométrique des cartes d’électeurs n’est pas du tout garanti. Enfin, à une semaine des élections, il n’est même pas certain que même s’il s’agissait de cartes d’électeurs faites au crayon et sur du papier de brouillon ramassé dans les poubelles nauséabondes du marché de Volo-Volo, celles-ci pourraient être distribuées à la population comorienne en temps et en heure. Soyons sérieux!
Aujourd’hui, pendant que les Comores sont en train de récolter ce qu’elles ont semé dans l’insouciance et l’inconscience, un constat s’impose: elles s’acheminent vers leur plus grande mascarade électorale, étant noté que depuis 1956, les fraudes électorales sont installées dans les mœurs politiques comoriennes, avec des moments où on peut tout juste noter une petite embellie, rapidement noyée dans les mauvaises habitudes politiques. Les lacunes qui vont être constatées à cet effet vont permettre à un Ahmed Sambi de gloser et de pérorer, en se faisant passer pour la victime d’une immense fraude électorale, alors que c’est tout le processus électoral qui est rongé de l’intérieur par les démons de la fraude. Tout sonne faux dans ce processus électoral. Tout est mal organisé. Le bateau électoral prend eau de toutes parts. Dès le départ, et avant même son enclenchement, ce processus électoral a été celui de tous les dangers. Son Excellence Monsieur Houssen Hassan Ibrahim, le joyeux et très souriant ministre de l’Intérieur, de l’Information, de la Décentralisation, chargé des Relations avec les Institutions (assez! Assez) n’a pas été à la hauteur de ses responsabilités, et son Mémorandum d’Entente a été la faute de trop, car il n’a pas à encourager des gens qui ne veulent pas respecter la Loi quand ils déposent leurs dossiers de candidature. La Cour constitutionnelle avait timidement tenté de cacher sa nudité, mais a dû se remettre dans le rang de Son Excellence Monsieur Houssen Hassan Ibrahim, s’ôtant le dernier semblant de crédibilité qui lui restait. Enfin, la CÉNI, minée par le putschisme interne ses rivalités intestines, a gardé son statut de coquille vide ne servant à rien.
Aujourd’hui donc, la seule solution qui se présente reste dans le report des élections. Cette solution n’aura de sens que quand le ministère de l’Intérieur sera complètement écarté du processus électoral, quand la CÉNI sera dissoute et quand la Cour constitutionnelle sera prête à jouer pleinement son rôle de juge impartial. Or, si on change d’hommes et de femmes sans changer la philosophie générale du comportement de l’État, un simple poudrage du nez n’aura aucun impact positif sur l’organisation de ces élections dont la tenue dépasse la compétence des institutions publiques chargées d’en faire un exemple de démocratie. Ce n’est donc pas le fruit du hasard si le Parti CHUMA de Saïd-Ali Kemal demande le report pur et simple de ces élections, pendant que Maître Fahmi Saïd Ibrahim, Président du Parti de l’Entente comorienne (PEC) et candidat aux élections législatives dans la région d’Itsandra, pose une question tout à fait logique: «Pourquoi il a fallu payer 2 milliards de nos francs pour avoir une deuxième base de données alors que nous en avions déjà une?». Le Président du PEC soutient quand même que «les élections doivent avoir lieu», même s’il trouve «inadmissible que le Directeur de Cabinet du ministre de l’Intérieur participe aux meetings du parti Orange», se contentant de signaler que «nous devons redoubler de vigilance car il est vrai que des risques existent et il faut que la communauté internationale s’implique davantage».
La biométrie est également pointée du doigt, et Houmed Msaïdié, leader du Parti RADHI, n’a pas manqué de rappeler que «la biométrie est intimement liée à l’empreinte digitale et donc, dans chaque bureau de vote on devrait être capable de retrouver l’empreinte au moyen d’une machine adéquate; ce qui n’est pas le cas». Or, aux dernières nouvelles, les Comores n’ont pas ce type d’appareils. Une fois de plus, on se retrouve dans le mythe mohélien du «rat qui traîne une barre de fer», l’exemple le plus emblématique de l’initiative inutile. Les Comores vont organiser des élections et demander aux électeurs et électrices de rendre dans 700 bureaux de vote censés être équipés de matériel de lecture biométrique. Mais, où est ce matériel? Existe-t-il quelqu’un dans ce monde qui peut dire aux Comoriens où ce trouve ce matériel, alors que 2 milliards de francs comoriens sont partis en fumée, en partie dans les poches de la mafia comorienne? C’est le plus grand gâchis électoral et financier comorien de tous les temps, et si au moins, il était justifié par un respect du cahier des charges, les Comoriens auraient pu dire que le prix à payer a été prohibitif mais que ça en valait tout de même la peine. Mais, là, force est de constater que l’argent du peuple est parti en fumée et que les résultats sont microscopiques. C’est un échec total d’un processus électoral engagé de manière cavalière par des amateurs à la mauvaise foi évidente et à la duplicité certaine.
Comme, «quand on est déshabillé, il faut s’asseoir» pour cacher sa nudité, le mieux que les Comores ont à faire aujourd’hui est d’arrêter tout de suite les frais, de regrouper toutes les élections en 2016, en prenant le soin de préparer les institutions chargées d’organiser ces scrutins, par la nomination de gens sérieux et compétents. À un moment où l’ancien satrape Ahmed Sambi a changé de fusil d’épaule, en passant du discours larmoyant et pathétique sur la «trahison» qu’il aurait subie à l’injure pure et simple sur la personne physique du Président Ikililou Dhoinine, il serait prudent de ne pas donner à cet homme les moyens de se poser en victime de la fraude électorale, car c’est le prétexte qu’il cherche pour faire défiler ses badauds du marché de Volo-Volo dans les rues de Moroni, à coups de billets de 1.000 francs. Ceci ne sera pas du goût des deux lascars mafieux qui ont mis leurs doigts dans la machine biométrique pour se faire beaucoup d’argent sur le dos de l’État sans fournir aux Comores leurs fameuses cartes d’électeurs biométriques. Rira bien qui rira le dernier, mon Colonel.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 18 avril 2015.