Le second tour des législatives s'annonce comme un face-à-face à l'issue incertaine opposant le parti du président Ikililou Dhoinin...
Le second tour des législatives s'annonce comme un face-à-face à l'issue incertaine opposant le parti du président Ikililou Dhoinine à celui de son prédécesseur, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, selon les résultats du premier tour proclamés jeudi.
Ce second tour aura lieu le 22 février, en même temps que les municipales.
Trois députés comoriens ont été élus dès le premier tour de dimanche, dont deux de l'UPCD (au pouvoir) sur l'île de Mohéli et un candidat de Juwa - le parti de M. Sambi - sur l'île de Grande Comore.
Ailleurs, la présence de cinq à huit candidats au premier tour et le jeu des ralliements rend l'issue du second tour indécise.
"On regrette de n'avoir pas pu gagner dès le premier tour, mais on est allé à l'élection en rangs dispersés", a commenté Abdoulkarim Mohamed, ministre UPDC de l’Éducation.
"On s'attendait à mieux", a réagi Bacar Dossar, candidat Juwa à Mutsamudu, se plaignant de l'organisation "mal pensée" du scrutin. "On sera de toute façon la première force politique à l'assemblée" nationale, a-t-il pronostiqué.
Les Comores vivent depuis des années au gré des arriérés de salaires, des coupures de courant et des ordures ménagères non collectées dont l'odeur empeste certaines rues de Moroni.
Théologien de formation, M. Sambi s'est fait le champion de la restauration de l'autorité de l'Etat et du rapprochement avec le monde arabo-musulman, recevant en 2009 le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
- Meilleure transparence du scrutin -
M. Sambi vise à revenir à la présidence en 2016 —en mars ou avril, la date n'étant pas encore fixée. Ses détracteurs l'accusent de ne pas respecter la Constitution qui prévoit une rotation de chaque île à la présidence.
Selon eux, le prochain chef de l'Etat devrait être un natif de Grande Comore, et non Anjouanais comme M. Sambi.
Une ambiguïté existe cependant sur la nouvelle constitution comorienne. L'Article 13 de cette Constitution dit ceci au sujet de la fameuse tournante:
Pour lui, la tournante n'échoit pas à un candidat issu de telle ou telle ile. Sinon on prendrait le 1er MAORAIS à qui ça intéresserait et on le mettrait d'office Président juste pour respecter leur tour..
En effet, Une majorité à l'assemblée nationale donnerait les coudées franches à M. Sambi pour modifier si besoin la Constitution.
Elle placerait l'actuel président Dhoinine et son ministre des Finances Mohamed Ali Soilihi en porte-à-faux, faute de majorité pour finir le mandat actuel.
Le scrutin tenu dimanche "dans le calme et la sérénité" selon l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), concernait aussi l'élection des conseillers des îles, Anjouan, Grande-Comore et Mohéli.
Or, le parti sambiste a remporté la majorité à l'assemblée insulaire d'Anjouan, ce qui lui assure d'avance trois députés à l'assemblée nationale.
Trente-trois sièges sont à pourvoir dans la nouvelle assemblée nationale comorienne : 24 sont élus au suffrage universel direct, et neuf désignés par leurs pairs des trois parlements insulaires.
Au début, Sambi et Dhoinine travaillaient ensemble, M. Sambi ayant fait de M. Dhoinine son vice-président, avant que celui-ci, novice en politique et peu charismatique, ne s'émancipe après son accession à la présidence en mai 2011.
La participation au premier tour a "dépassé les 71%", a indiqué le président de la commission électorale (Ceni) Djaza Ahmed Mohamed.
"La transparence du scrutin était meilleure que les fois précédentes", a salué Anna Constantini, la responsable du bureau de l'Union européenne (UE).
L'UE est le principal bailleur aux côtés de l'Etat comorien de l'organisation du scrutin, le plus coûteux de l'histoire nationale avec près de cinq millions d'euros pour 275.000 inscrits.
La rédaction avec AFP
Photo. Crédit. CENI
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Ce second tour aura lieu le 22 février, en même temps que les municipales.
Trois députés comoriens ont été élus dès le premier tour de dimanche, dont deux de l'UPCD (au pouvoir) sur l'île de Mohéli et un candidat de Juwa - le parti de M. Sambi - sur l'île de Grande Comore.
Ailleurs, la présence de cinq à huit candidats au premier tour et le jeu des ralliements rend l'issue du second tour indécise.
"On regrette de n'avoir pas pu gagner dès le premier tour, mais on est allé à l'élection en rangs dispersés", a commenté Abdoulkarim Mohamed, ministre UPDC de l’Éducation.
"On s'attendait à mieux", a réagi Bacar Dossar, candidat Juwa à Mutsamudu, se plaignant de l'organisation "mal pensée" du scrutin. "On sera de toute façon la première force politique à l'assemblée" nationale, a-t-il pronostiqué.
Les Comores vivent depuis des années au gré des arriérés de salaires, des coupures de courant et des ordures ménagères non collectées dont l'odeur empeste certaines rues de Moroni.
Théologien de formation, M. Sambi s'est fait le champion de la restauration de l'autorité de l'Etat et du rapprochement avec le monde arabo-musulman, recevant en 2009 le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
- Meilleure transparence du scrutin -
M. Sambi vise à revenir à la présidence en 2016 —en mars ou avril, la date n'étant pas encore fixée. Ses détracteurs l'accusent de ne pas respecter la Constitution qui prévoit une rotation de chaque île à la présidence.
Selon eux, le prochain chef de l'Etat devrait être un natif de Grande Comore, et non Anjouanais comme M. Sambi.
Une ambiguïté existe cependant sur la nouvelle constitution comorienne. L'Article 13 de cette Constitution dit ceci au sujet de la fameuse tournante:
"La Présidence est tournante entre les îles. Le Président et les Vice-Présidents sont élus ensemble au suffrage universel direct majoritaire à un tour pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable dans le respect de la tournante entre les îles. Une élection primaire est organisée dans l'île à laquelle échoit la présidence et seuls les trois candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés peuvent se présenter à l'élection présidentielle".
La Constitution n'a jamais mentionné une quelconque nationalité insulaire commente sur son compte Facebook, Irchad Abdallah, un comorien de la diaspora très populaire sur Facebook.
Pour lui, la tournante n'échoit pas à un candidat issu de telle ou telle ile. Sinon on prendrait le 1er MAORAIS à qui ça intéresserait et on le mettrait d'office Président juste pour respecter leur tour..
En effet, Une majorité à l'assemblée nationale donnerait les coudées franches à M. Sambi pour modifier si besoin la Constitution.
Elle placerait l'actuel président Dhoinine et son ministre des Finances Mohamed Ali Soilihi en porte-à-faux, faute de majorité pour finir le mandat actuel.
Le scrutin tenu dimanche "dans le calme et la sérénité" selon l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), concernait aussi l'élection des conseillers des îles, Anjouan, Grande-Comore et Mohéli.
Or, le parti sambiste a remporté la majorité à l'assemblée insulaire d'Anjouan, ce qui lui assure d'avance trois députés à l'assemblée nationale.
Trente-trois sièges sont à pourvoir dans la nouvelle assemblée nationale comorienne : 24 sont élus au suffrage universel direct, et neuf désignés par leurs pairs des trois parlements insulaires.
Au début, Sambi et Dhoinine travaillaient ensemble, M. Sambi ayant fait de M. Dhoinine son vice-président, avant que celui-ci, novice en politique et peu charismatique, ne s'émancipe après son accession à la présidence en mai 2011.
La participation au premier tour a "dépassé les 71%", a indiqué le président de la commission électorale (Ceni) Djaza Ahmed Mohamed.
"La transparence du scrutin était meilleure que les fois précédentes", a salué Anna Constantini, la responsable du bureau de l'Union européenne (UE).
L'UE est le principal bailleur aux côtés de l'Etat comorien de l'organisation du scrutin, le plus coûteux de l'histoire nationale avec près de cinq millions d'euros pour 275.000 inscrits.
La rédaction avec AFP
Photo. Crédit. CENI
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