La préfecture de Mayotte a annoncé ce jeudi 8 janvier 2015 que quatre adultes et deux enfants sont morts dans un «probable naufrage» de ...
La préfecture de Mayotte a annoncé ce jeudi 8 janvier 2015 que quatre adultes et deux enfants sont morts dans un «probable naufrage» de kwassa kwassa . L'accident se serait produit, au large de l'îlot de M'Tsamboro (nord de l'île), alors que «les conditions de mer étaient très difficiles», a indiqué la préfecture dans un communiqué. Informés vers 6H00 locales (4H00 à Paris), les services de secours en mer de l'ile de Mayotte n'ont découvert qu'après «plusieurs heures de recherches», «six corps: 4 adultes et 2 enfants , rejetés par la mer», selon le communiqué. Le parquet de Mamoudzou a ouvert une enquête. Il s'agit du premier accident de de kwassa kwassa de l'année répertorié par la préfecture de Mayotte.
La mort continue de ces comoriens au large de l'ile de Mayotte, n'émeut presque personne, même pas notre gouvernement qui rechigne à manifester la moindre compassion vis-à-vis des victimes et de leurs familles. C'est comme si les comoriens et notre gouvernement ont déjà accepté que leurs compatriotes peuvent mourir dans l'anonymat par centaine au large de Mayotte. D' ailleurs, pour les corps repêchés dans ces accidents et jamais réclamés par l'Etat comorien, on assiste souvent à ces scènes insoutenables d'enterrement dans des fosses communes après des multiples tergiversations avec les mairies de Mayotte.
Ce énième drame ouvrira-t-il un jour les yeux du gouvernement français sur la nécessité d'assurer la liberté de circulation des personnes et des biens dans l'archipel des Comores? Les gouvernements français successifs portent une lourde responsabilité dans ces drames à répétition qui endeuillent régulièrement les familles comoriennes en raison de son entêtement à vouloir arrêter la circulation millénaire entre les iles, des habitants de cet archipel unis par les liens familiaux et culturels.Lors de sa première visite aux Comores au mois d'aout 2014, le président français, François Hollande a prôné la fermeté, le renforcement de la lutte contre l'immigration dite clandestine à Mayotte. Le 22 août 2014 à Mayotte, il avait déclaré qu'il va « forcer » le gouvernement comorien à participer dans sa lutte contre l'immigration clandestine. Dans ses propos tenus à Moroni le 23 août, il a encore parlé de « lutte contre l'immigration clandestine » à Mayotte et de l'impossibilité de faciliter la liberté de circulation entre Mayotte et les autres iles de l'archipel. Son homologue comorien, le président Ikililou Dhoinine qui lui avait ouvert le cœur pour lui parler sincèrement des drames qui surviennent dans le bras de mer qui sépare l'ile d'Anjouan de Mayotte a avalé les couleuvres. La déclaration finale du 4e sommet des chefs d'Etat de la Commission de l'Océan Indien avait totalement ignoré ce drame et la thématique de la circulation des biens et des personnes dans la région.
La responsabilité du gouvernement comorien dans ces drames est tout aussi grande. Un gouvernement qui continue d'accueillir les refoulés de Mayotte en violation de sa constitution qui dispose que Mayotte est une ile autonome des Comores. Un gouvernement comorien qui ne prend pas ses responsabilités, notamment dans le contrôle de la filière de la vente des "kwassa- kwassa" fabriqués à Anjouan. Ces embarcations sont fabriquées initialement pour la pêche. Le nombre de "kwassa- kwassa" fabriqué à Anjouan dépasse largement les besoins des pécheurs du pays et l'on sait que ces embarcations ne sont pas exportées. Pourquoi le Gouvernement n'engage pas une enquête approfondie pour évaluer le marché de "kwassa- kwassa" pour identifier, les vendeurs, les acheteurs et leur destination … ?
Il est temps pour le pays de mettre le holà aux fabrications anarchiques des kwassa- kwassa" qui alimentent directement les filières du transport illégal d'êtres humains entre Anjouan et Mayotte, des filières criminelles qui n'honorent pas notre pays. En 2013, 476 Kwassa Kwassa avaient été interceptés au large Mayotte avec 11 000 personnes à leur bord. .
De grâce, arrêtons l'hécatombe !
Par ComoresDroit
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
La mort continue de ces comoriens au large de l'ile de Mayotte, n'émeut presque personne, même pas notre gouvernement qui rechigne à manifester la moindre compassion vis-à-vis des victimes et de leurs familles. C'est comme si les comoriens et notre gouvernement ont déjà accepté que leurs compatriotes peuvent mourir dans l'anonymat par centaine au large de Mayotte. D' ailleurs, pour les corps repêchés dans ces accidents et jamais réclamés par l'Etat comorien, on assiste souvent à ces scènes insoutenables d'enterrement dans des fosses communes après des multiples tergiversations avec les mairies de Mayotte.
© PHOTO : EMMANUEL TUSEVO : SORTIE DES CORPS DE LA VEDETTE DE LA GENDARMERIE POUR LA MORGUE |
Ce énième drame ouvrira-t-il un jour les yeux du gouvernement français sur la nécessité d'assurer la liberté de circulation des personnes et des biens dans l'archipel des Comores? Les gouvernements français successifs portent une lourde responsabilité dans ces drames à répétition qui endeuillent régulièrement les familles comoriennes en raison de son entêtement à vouloir arrêter la circulation millénaire entre les iles, des habitants de cet archipel unis par les liens familiaux et culturels.Lors de sa première visite aux Comores au mois d'aout 2014, le président français, François Hollande a prôné la fermeté, le renforcement de la lutte contre l'immigration dite clandestine à Mayotte. Le 22 août 2014 à Mayotte, il avait déclaré qu'il va « forcer » le gouvernement comorien à participer dans sa lutte contre l'immigration clandestine. Dans ses propos tenus à Moroni le 23 août, il a encore parlé de « lutte contre l'immigration clandestine » à Mayotte et de l'impossibilité de faciliter la liberté de circulation entre Mayotte et les autres iles de l'archipel. Son homologue comorien, le président Ikililou Dhoinine qui lui avait ouvert le cœur pour lui parler sincèrement des drames qui surviennent dans le bras de mer qui sépare l'ile d'Anjouan de Mayotte a avalé les couleuvres. La déclaration finale du 4e sommet des chefs d'Etat de la Commission de l'Océan Indien avait totalement ignoré ce drame et la thématique de la circulation des biens et des personnes dans la région.
<< A lire aussi : APRÈS UN NOUVEAU DRAME, L’APPEL À LA SOLIDARITÉ . Parti communiste réunionnais : « kwassa-kwassa : arrêter le massacre ! »
La responsabilité du gouvernement comorien dans ces drames est tout aussi grande. Un gouvernement qui continue d'accueillir les refoulés de Mayotte en violation de sa constitution qui dispose que Mayotte est une ile autonome des Comores. Un gouvernement comorien qui ne prend pas ses responsabilités, notamment dans le contrôle de la filière de la vente des "kwassa- kwassa" fabriqués à Anjouan. Ces embarcations sont fabriquées initialement pour la pêche. Le nombre de "kwassa- kwassa" fabriqué à Anjouan dépasse largement les besoins des pécheurs du pays et l'on sait que ces embarcations ne sont pas exportées. Pourquoi le Gouvernement n'engage pas une enquête approfondie pour évaluer le marché de "kwassa- kwassa" pour identifier, les vendeurs, les acheteurs et leur destination … ?
Il est temps pour le pays de mettre le holà aux fabrications anarchiques des kwassa- kwassa" qui alimentent directement les filières du transport illégal d'êtres humains entre Anjouan et Mayotte, des filières criminelles qui n'honorent pas notre pays. En 2013, 476 Kwassa Kwassa avaient été interceptés au large Mayotte avec 11 000 personnes à leur bord. .
De grâce, arrêtons l'hécatombe !
Par ComoresDroit
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