Les agents du Conseil général du siège de Mamoudzou ont spontanément décidé d’un mouvement de solidarité à 10 heures ce vendredi matin avec ...
Les agents du Conseil général du siège de Mamoudzou ont spontanément décidé d’un mouvement de solidarité à 10 heures ce vendredi matin avec leur président, agressé par un déversement d’excréments d’animaux hier.
« C’est de la barbarie, ce n’est pas humain », lance une cadre qui connaît bien la maison, « ce n’est pas un geste contre le président, mais à nous tous. C’est Mayotte toute entière qui a été salie ! ».
Jacques Toto, secrétaire général du Conseil général, a du mal à trouver ses mots : « c’est choquant ! Ce n’est par parce qu’ailleurs de telles pratiques existent qu’il faut les reproduire. C’est un acte qui touche un élu, donc la démocratie ». « On se sent humilié ! », témoignait de son côté le conseiller général d’opposition de Mamoudzou 2, Zaïdou Tavanday.
Le parallèle de l’agression physique qui supplante les mots incitait d’ailleurs certains à faire un amalgame rapide avec les actes contre Charlie Hebdo. « C’est la première fois que nous connaissons ce genre d’action », indiquait un agent, et les pancartes brandies soulignait cette volonté de solidarité : « Indignation contre toutes atteintes à la dignité humaine », « citoyennes, citoyens, respectons nos institutions ».
Après plusieurs tours du parterre fleuri dans la cour du Conseil général, les 200 agents du siège ont attendu l’encadrement policier nécessaire à un défilé tout aussi spontané vers le rond point Passot, pour une halte place de la République. Alain Kamal-Martial, directeur du service culturel du département, y prenait la parole pour remercier la présence de tous, tout en condamnant fermement cette agression.
Les quatre auteurs des faits, qui indiquaient hier lors de leur interpellation, être membre du Syndicat des Jeunes agriculteurs, avaient été placés en garde à vue. Ils étaient présentés ce vendredi au parquet du tribunal correctionnel.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
« C’est de la barbarie, ce n’est pas humain », lance une cadre qui connaît bien la maison, « ce n’est pas un geste contre le président, mais à nous tous. C’est Mayotte toute entière qui a été salie ! ».
Jacques Toto, secrétaire général du Conseil général, a du mal à trouver ses mots : « c’est choquant ! Ce n’est par parce qu’ailleurs de telles pratiques existent qu’il faut les reproduire. C’est un acte qui touche un élu, donc la démocratie ». « On se sent humilié ! », témoignait de son côté le conseiller général d’opposition de Mamoudzou 2, Zaïdou Tavanday.
Les quatre jeunes présentés au parquet
Le parallèle de l’agression physique qui supplante les mots incitait d’ailleurs certains à faire un amalgame rapide avec les actes contre Charlie Hebdo. « C’est la première fois que nous connaissons ce genre d’action », indiquait un agent, et les pancartes brandies soulignait cette volonté de solidarité : « Indignation contre toutes atteintes à la dignité humaine », « citoyennes, citoyens, respectons nos institutions ».
Après plusieurs tours du parterre fleuri dans la cour du Conseil général, les 200 agents du siège ont attendu l’encadrement policier nécessaire à un défilé tout aussi spontané vers le rond point Passot, pour une halte place de la République. Alain Kamal-Martial, directeur du service culturel du département, y prenait la parole pour remercier la présence de tous, tout en condamnant fermement cette agression.
Les quatre auteurs des faits, qui indiquaient hier lors de leur interpellation, être membre du Syndicat des Jeunes agriculteurs, avaient été placés en garde à vue. Ils étaient présentés ce vendredi au parquet du tribunal correctionnel.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte