Plus de 600 personnes ont été reçues à Dar-Nadjah le Samedi 29 novembre 2014. L'objet de cette rencontre était de soutenir l'idée...
Plus de 600 personnes ont été reçues à Dar-Nadjah le Samedi 29 novembre 2014. L'objet de cette rencontre était de soutenir l'idée de ''réconciliation nationale'' proposée par le Gouverneur d'Anjouan, Son Excellence Anissi Chamsidine, il y a plusieurs mois.
Ces anjouanais venus de tous les coins de l'île, hommes et femmes de toutes les couches sociales, ont manifesté leurs réactions quant à cette réconciliation qui entre dans le cadre de la stabilité du pays et du maintien de la paix.
Au cours de cette grande rencontre, plusieurs personnes ont intervenu. La première à prendre la parole est monsieur Abdoulbastwa Abdouldjabar. Celui-ci a eu à traduire les versets du Coran prononcés à cette occasion. Il a entre autres, cité le fait que Dieu a dit dans le Coran que ''personne ne sait mieux que lui''. D'où le fait de ''suivre ce qu'il a recommandé''. Monsieur Abdoulbastwa a cité aussi ces termes : ''Aimons-nous les uns et les autres''. ''Pensons au développement de notre pays''. En effet, le développement d'un pays est l'affaire de tout un chacun. Tout citoyen doit avant tout penser aux intérêts de son pays en apportant chacun sa petite pierre.
Madame Fatima Hawadhui dans ses propos, a pose la question à savoir, ''qui doit sauver quelqu'un qui tombe dans un ravin, son frère ou quelqu'un d'autre'' ?
Madame Djazila Abdallah qui a parlé au nom des femmes, a réclamé la parole pour ces dernières afin que celles-ci puissent se défendre. Pour elle, ''les femmes en ont marre de vivre quotidiennement les problèmes familiaux pendant que leurs époux se trouvent soit déplacés vers Mayotte ou réfugiés quelque part''. ''Leurs familles périssent dans la traversée entre Anjouan et Mayotte et les femmes accouchent en mer''. Madame Djazila de préciser que ''leur présence à Dar-Nadjah pour cette opportunité est une fierté pour les femmes anjouanaises''.
Enfin madame Badria Maanfou, dans son intervention, a expliqué comment elle définit le terme ''réconciliation''. Pour elle, ''réconciliation signifie la façon dont on peut se mettre d'accord pour un compromis et aboutir à la paix''. ''La réconciliation n'est pas mauvais en soi. Et en tant musulmans, nous devons suivre les recommandations de Dieu et de son Prophète Mouhammad (Que la paix soir sur lui). Badria a aussi précisé que ''dans un pays où la population ne s'entend pas, il n'y a pas de développement''…., ''Les anjouanais doivent se féliciter pour cette rencontre''.
Enfin, le Gouverneur d'Anjouan, Son Excellence Anissi Chamsidine, après avoir écouté toutes les différentes interventions, estime que réellement c'est la réconciliation qui est sollicitée par cette population dont il remercie pour le déplacement jusqu'à Dar-Nadjah. Le Gouverneur affirme qu'''il est tout à fait normal que des gens qui ont eu des malentendus, des différends, des mésententes, se réconcilient. Pour ceux qui se posent la question selon laquelle y a-t-il eu conflit pour parler de réconciliation, le Gouverneur Chamsidine, tenait à faire un éclaircissement en rappelant que ''pendant une dizaine d'années, Anjouan a beaucoup perdu : des parents, des enfants, des familles, des acquis… Que certains anjouanais vivent à Anjouan sans se sentir anjouanais. Que des anjouanais sont en déplacement vers Mayotte ou refugiés dans d'autres pays en laissant leurs familles, leurs biens, entre autres. Ainsi, après une mésentente, vient la réconciliation''.
Le Gouverneur a insisté sur le fait qu'il est Gouverneur de tous les anjouanais ; aussi bien pour ceux qui l'ont voté que pour ceux qui ne lui ont pas apporté leurs voix. Mais ''une fois Gouverneur, dit-il, je dois défendre tous les anjouanais''. Et lui d'ajouter que ''depuis que j'ai lancé l'idée de réconciliation, personne ne m'a appuyé ; ce qui m'avait rendu triste. Aujourd'hui, avec ce geste, je suis content''.
Anissi Chamsidine ''s'est engagé à réfléchir comment faire vite pour que cette situation soit réglée et pour que les anjouanais puissent aboutir enfin à cette réconciliation''. ''Une commission sera mise en place à cet effet'', a-t-il ajouté. Il s'est également engagé à ''transmettre ce message au Chef de l'Etat''. Et le Gouverneur d'espérer que le ''bon Dieu nous aidera à aller jusqu'au bout''.
Par Dar Nadjah
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Ces anjouanais venus de tous les coins de l'île, hommes et femmes de toutes les couches sociales, ont manifesté leurs réactions quant à cette réconciliation qui entre dans le cadre de la stabilité du pays et du maintien de la paix.
Au cours de cette grande rencontre, plusieurs personnes ont intervenu. La première à prendre la parole est monsieur Abdoulbastwa Abdouldjabar. Celui-ci a eu à traduire les versets du Coran prononcés à cette occasion. Il a entre autres, cité le fait que Dieu a dit dans le Coran que ''personne ne sait mieux que lui''. D'où le fait de ''suivre ce qu'il a recommandé''. Monsieur Abdoulbastwa a cité aussi ces termes : ''Aimons-nous les uns et les autres''. ''Pensons au développement de notre pays''. En effet, le développement d'un pays est l'affaire de tout un chacun. Tout citoyen doit avant tout penser aux intérêts de son pays en apportant chacun sa petite pierre.
Madame Fatima Hawadhui dans ses propos, a pose la question à savoir, ''qui doit sauver quelqu'un qui tombe dans un ravin, son frère ou quelqu'un d'autre'' ?
Madame Djazila Abdallah qui a parlé au nom des femmes, a réclamé la parole pour ces dernières afin que celles-ci puissent se défendre. Pour elle, ''les femmes en ont marre de vivre quotidiennement les problèmes familiaux pendant que leurs époux se trouvent soit déplacés vers Mayotte ou réfugiés quelque part''. ''Leurs familles périssent dans la traversée entre Anjouan et Mayotte et les femmes accouchent en mer''. Madame Djazila de préciser que ''leur présence à Dar-Nadjah pour cette opportunité est une fierté pour les femmes anjouanaises''.
Enfin madame Badria Maanfou, dans son intervention, a expliqué comment elle définit le terme ''réconciliation''. Pour elle, ''réconciliation signifie la façon dont on peut se mettre d'accord pour un compromis et aboutir à la paix''. ''La réconciliation n'est pas mauvais en soi. Et en tant musulmans, nous devons suivre les recommandations de Dieu et de son Prophète Mouhammad (Que la paix soir sur lui). Badria a aussi précisé que ''dans un pays où la population ne s'entend pas, il n'y a pas de développement''…., ''Les anjouanais doivent se féliciter pour cette rencontre''.
Enfin, le Gouverneur d'Anjouan, Son Excellence Anissi Chamsidine, après avoir écouté toutes les différentes interventions, estime que réellement c'est la réconciliation qui est sollicitée par cette population dont il remercie pour le déplacement jusqu'à Dar-Nadjah. Le Gouverneur affirme qu'''il est tout à fait normal que des gens qui ont eu des malentendus, des différends, des mésententes, se réconcilient. Pour ceux qui se posent la question selon laquelle y a-t-il eu conflit pour parler de réconciliation, le Gouverneur Chamsidine, tenait à faire un éclaircissement en rappelant que ''pendant une dizaine d'années, Anjouan a beaucoup perdu : des parents, des enfants, des familles, des acquis… Que certains anjouanais vivent à Anjouan sans se sentir anjouanais. Que des anjouanais sont en déplacement vers Mayotte ou refugiés dans d'autres pays en laissant leurs familles, leurs biens, entre autres. Ainsi, après une mésentente, vient la réconciliation''.
Le Gouverneur a insisté sur le fait qu'il est Gouverneur de tous les anjouanais ; aussi bien pour ceux qui l'ont voté que pour ceux qui ne lui ont pas apporté leurs voix. Mais ''une fois Gouverneur, dit-il, je dois défendre tous les anjouanais''. Et lui d'ajouter que ''depuis que j'ai lancé l'idée de réconciliation, personne ne m'a appuyé ; ce qui m'avait rendu triste. Aujourd'hui, avec ce geste, je suis content''.
Anissi Chamsidine ''s'est engagé à réfléchir comment faire vite pour que cette situation soit réglée et pour que les anjouanais puissent aboutir enfin à cette réconciliation''. ''Une commission sera mise en place à cet effet'', a-t-il ajouté. Il s'est également engagé à ''transmettre ce message au Chef de l'Etat''. Et le Gouverneur d'espérer que le ''bon Dieu nous aidera à aller jusqu'au bout''.
Par Dar Nadjah
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