Depuis la conférence pour la réconciliation organisée par la Fédération des Eglises Chrétiennes (FFKM), un frémissement se fait sentir sur l...
Depuis la conférence pour la réconciliation organisée par la Fédération des Eglises Chrétiennes (FFKM), un frémissement se fait sentir sur la Grande Île.
L'ancien président Marc Ravalomanana, assigné à résidence, a pu retrouver les siens à Antananarivo. Paralèllement, cinq détenus politiques ont bénéficié de la grâce présidentielle. Déchu en 2009, Marc Ravalomanana, l'ex-président de la République de Madagascar, a donc pu rentrer chez lui, dans le quartier de Faravohitra, à Antananarivo, tard dans la soirée du mercredi 24 décembre. Le lendemain, il s'est rendu sous escorte à Imerinkasinina, son village natal, à une vingtaine de kilomètres à l'Est de la capitale pour assister au culte célébrant Noël. La sortie de Marc Ravalomanana des locaux de l'Amirauté à Antsiranana dans le Nord du pays, ne signifie pas pour autant la fin de son assignation à résidence. Pour rappel, le président déchu y avait été détenu depuis son retour d'exil en Afrique du Sud, le 13 octobre dernier.
A Antananarivo, les observateurs parlent plutôt "d'assouplissement des conditions de détention" dans le sillage de la conférence des chefs de l'Etat. En effet, le 19 décembre, le Président en exercice, Hery Rajaonarimampianina et quatre anciens chefs de l'Etat, à savoir, Didier Ratsiraka, Albert Zafy, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana se sont retrouvés au Centre de Conférences Internationales (CCI) d'Ivato, non loin de l'aéroport de la capitale malgache. Cette rencontre est le résultat d'une initiative de la FFKM, la Fédération des Eglises Chrétiennes à Madagascar, pour enclencher le processus de réconciliation nationale. A la fin de la rencontre, qui aura duré sept heures, un communiqué a été émis. Il y est indiqué que le Président de la République a annoncé, durant la réunion, qu'il "prendrait ses responsabilités pour libérer les détenus politiques avant la fin de l'année 2014, et étudierait le cas de Marc Ravalomanana".
L'actuel président a décidé de prendre ses responsabilités par rapport aux prisonniers politiques
Hery Rajaonarimampianina n'a pas manqué à sa parole. Le 25 décembre, trois haut-gradés de l'armée et deux civils emprisonnés ont été remis en liberté à la faveur d'une grâce présidentielle. Ils étaient détenus depuis les événements sanglants de 2009 menant à la destitution de l'ancien président Ravalomanana. A Antananarivo, on s'interroge sur une éventuelle annulation du décret présidentiel en date 13 octobre assignant Marc Ravalomanana à résidence à Antsiranana. L'ancien président de la République a pu bénéficier des dérogations. Il lui a été permis d'assister aux funérailles de sa sœur ou d'être rejoint par sa famille le jour de son anniversaire. Cependant les conditions de son assignation demeurent strictes : surveillance rapprochée, interdiction de s'adresser à ses partisans, restriction de ses mouvements et contrôle des personnes qu'il rencontre.
De son côté, la FFKM compte poursuivre son action pour parvenir à une réconciliation nationale. Une réunion des principaux interlocuteurs politiques est prévue le 13 janvier 2015. Les observateurs à Antananarivo se demandent si à cette date les conditions seront plus propices à une avancée dans la voie de la réconciliation. Marc Ravalomanana bénéficiera-t-il de la grâce présidentielle ?
À ce jour, l'ex-président malgache, destitué en 2009, est théoriquement sous le coup d'une condamnation. En 2010, il avait été condamné à perpétuité par contumace. Ravalomanana était accusé d'être responsable de la mort d'une trentaine de personnes tuées en 2009, lors d'affrontements avec les forces de l'ordre. Elles participaient à une manifestation devant le palais présidentiel à Antananarivo.
Par le correspondant du journal lepoint.fr à Antananarivo, Jérôme Boulle
L'ancien président Marc Ravalomanana, assigné à résidence, a pu retrouver les siens à Antananarivo. Paralèllement, cinq détenus politiques ont bénéficié de la grâce présidentielle. Déchu en 2009, Marc Ravalomanana, l'ex-président de la République de Madagascar, a donc pu rentrer chez lui, dans le quartier de Faravohitra, à Antananarivo, tard dans la soirée du mercredi 24 décembre. Le lendemain, il s'est rendu sous escorte à Imerinkasinina, son village natal, à une vingtaine de kilomètres à l'Est de la capitale pour assister au culte célébrant Noël. La sortie de Marc Ravalomanana des locaux de l'Amirauté à Antsiranana dans le Nord du pays, ne signifie pas pour autant la fin de son assignation à résidence. Pour rappel, le président déchu y avait été détenu depuis son retour d'exil en Afrique du Sud, le 13 octobre dernier.
Une suite de la conférence des chefs de l'Etat
A Antananarivo, les observateurs parlent plutôt "d'assouplissement des conditions de détention" dans le sillage de la conférence des chefs de l'Etat. En effet, le 19 décembre, le Président en exercice, Hery Rajaonarimampianina et quatre anciens chefs de l'Etat, à savoir, Didier Ratsiraka, Albert Zafy, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana se sont retrouvés au Centre de Conférences Internationales (CCI) d'Ivato, non loin de l'aéroport de la capitale malgache. Cette rencontre est le résultat d'une initiative de la FFKM, la Fédération des Eglises Chrétiennes à Madagascar, pour enclencher le processus de réconciliation nationale. A la fin de la rencontre, qui aura duré sept heures, un communiqué a été émis. Il y est indiqué que le Président de la République a annoncé, durant la réunion, qu'il "prendrait ses responsabilités pour libérer les détenus politiques avant la fin de l'année 2014, et étudierait le cas de Marc Ravalomanana".
L'actuel président a décidé de prendre ses responsabilités par rapport aux prisonniers politiques
Hery Rajaonarimampianina n'a pas manqué à sa parole. Le 25 décembre, trois haut-gradés de l'armée et deux civils emprisonnés ont été remis en liberté à la faveur d'une grâce présidentielle. Ils étaient détenus depuis les événements sanglants de 2009 menant à la destitution de l'ancien président Ravalomanana. A Antananarivo, on s'interroge sur une éventuelle annulation du décret présidentiel en date 13 octobre assignant Marc Ravalomanana à résidence à Antsiranana. L'ancien président de la République a pu bénéficier des dérogations. Il lui a été permis d'assister aux funérailles de sa sœur ou d'être rejoint par sa famille le jour de son anniversaire. Cependant les conditions de son assignation demeurent strictes : surveillance rapprochée, interdiction de s'adresser à ses partisans, restriction de ses mouvements et contrôle des personnes qu'il rencontre.
Les Églises chrétiennes décidées à insister pour la réconciliation nationale
De son côté, la FFKM compte poursuivre son action pour parvenir à une réconciliation nationale. Une réunion des principaux interlocuteurs politiques est prévue le 13 janvier 2015. Les observateurs à Antananarivo se demandent si à cette date les conditions seront plus propices à une avancée dans la voie de la réconciliation. Marc Ravalomanana bénéficiera-t-il de la grâce présidentielle ?
À ce jour, l'ex-président malgache, destitué en 2009, est théoriquement sous le coup d'une condamnation. En 2010, il avait été condamné à perpétuité par contumace. Ravalomanana était accusé d'être responsable de la mort d'une trentaine de personnes tuées en 2009, lors d'affrontements avec les forces de l'ordre. Elles participaient à une manifestation devant le palais présidentiel à Antananarivo.
Par le correspondant du journal lepoint.fr à Antananarivo, Jérôme Boulle