Condamné à cinq ans de prison pour pédophilie en 2007, un Suisse revient sur la Grande Île affirmant avoir été blanchi. Il y a quelques...
Condamné à cinq ans de prison pour pédophilie en 2007, un Suisse revient sur la Grande Île affirmant avoir été blanchi.
Il y a quelques années, l'affaire avait franchi les rivages de l'Océan indien et les rives du lac de Neuchâtel, en Suisse, où réside habituellement André Gogniat, un ancien homme d'affaires, à présent à la retraite. En janvier 2009, l'émission "Enquêtes et révélations" de TF1 consacrait un long documentaire sur le tourisme sexuel à Madagascar. Elle racontait que ce sexagénaire, condamné à cinq ans de prison ferme pour viols et pédophilie à Madagascar, coulait des jours tranquilles en Suisse.
Depuis, André Gogniat avait su se faire oublier. Mais L'Express, le quotidien de Neuchâtel, vient de révéler que l'homme était tranquillement retourné à Madagascar. Joint par le quotidien, ce dernier affirme avoir étl blanchi en cassation en 2012. Toutefois, ni ses victimes et leur avocat n'ont été ni convoqués par la justice malgache ni informés de cet acquittement. Quant à la justice suisse, elle a effectivement appris "que cet homme aurait été déclaré non coupable par une cour de cassation à Madagascar". Toutefois, le porte-parole du Ministère public du canton de Bâle ajoute: "mais nous n'avons aucun document officiel".
L'information révolte le Français Roland Vilella, longtemps représentant dans la Grande Île de l'ONG Pharmacie humanitaire international. "J'ai commencé à recueillir des témoignages accablants sur André Gogniat en 2005. Il sévissait dans l'archipel de Mitsio, au nord-ouest de Madagascar. Il embarquait des petites filles de 8 à 12 ans sur son bâteau, les habillait en femmes, les maquillait, et s'enfermait de longs moments avec elle dans sa cabine", raconte-t-il au Point Afrique.
Outre de nombreux Malgaches, des Européens témoignent également contre les agissements de ce Suisse, notamment Brigitte Bacquet, consul honoraire de France à Nosy Bé. Deux petites filles déposent plainte pour viol. Arrêté en septembre 2006, jugé en novembre, André Cogniat écope de cinq ans de prison avec sursis pour ... détournements de mineurs. Petit détail: la justice malgache a oublié de convoquer les victimes au procès!
Scandalisée, l'ONG Terre des Hommes décide de prendre l'affaire en main et de payer un avocat aux victimes. En octobre 2007, le retraité suisse est condamné en appel à cinq ans de prison ferme pour viols et pédophilie. Mais laissé libre, il se pourvoit en cassation, abandonne son voilier, et file en Suisse. Le jugement en cassation est attendu pour avril 2008. Ne voyant rien venir, les victimes demandent des explications à la justice malgache qui reconnaît que le dossier n'a pas été transmis à la Cour de Cassation pour la bonne raison qu'il a... disparu du Tribunal de Majunga.
Depuis, le dossier a-t-il été retrouvé et André Gogniat a-t-il été discrètement blanchi en 2012 ? "C'est de toute façon un scandale. Cet homme est connu depuis plus de vingt ans de la police suisse et d'Interpol pour des faits de pédophilie. Il revient aujourd'hui à Madascar impuni, sous les yeux même de ses jeunes victimes", dénonce Roland Vilella.
Par le correspondant du lepoint.fr à Genève, Ian Hamel
Il y a quelques années, l'affaire avait franchi les rivages de l'Océan indien et les rives du lac de Neuchâtel, en Suisse, où réside habituellement André Gogniat, un ancien homme d'affaires, à présent à la retraite. En janvier 2009, l'émission "Enquêtes et révélations" de TF1 consacrait un long documentaire sur le tourisme sexuel à Madagascar. Elle racontait que ce sexagénaire, condamné à cinq ans de prison ferme pour viols et pédophilie à Madagascar, coulait des jours tranquilles en Suisse.
Depuis, André Gogniat avait su se faire oublier. Mais L'Express, le quotidien de Neuchâtel, vient de révéler que l'homme était tranquillement retourné à Madagascar. Joint par le quotidien, ce dernier affirme avoir étl blanchi en cassation en 2012. Toutefois, ni ses victimes et leur avocat n'ont été ni convoqués par la justice malgache ni informés de cet acquittement. Quant à la justice suisse, elle a effectivement appris "que cet homme aurait été déclaré non coupable par une cour de cassation à Madagascar". Toutefois, le porte-parole du Ministère public du canton de Bâle ajoute: "mais nous n'avons aucun document officiel".
Première condamnation en 2006
L'information révolte le Français Roland Vilella, longtemps représentant dans la Grande Île de l'ONG Pharmacie humanitaire international. "J'ai commencé à recueillir des témoignages accablants sur André Gogniat en 2005. Il sévissait dans l'archipel de Mitsio, au nord-ouest de Madagascar. Il embarquait des petites filles de 8 à 12 ans sur son bâteau, les habillait en femmes, les maquillait, et s'enfermait de longs moments avec elle dans sa cabine", raconte-t-il au Point Afrique.
Outre de nombreux Malgaches, des Européens témoignent également contre les agissements de ce Suisse, notamment Brigitte Bacquet, consul honoraire de France à Nosy Bé. Deux petites filles déposent plainte pour viol. Arrêté en septembre 2006, jugé en novembre, André Cogniat écope de cinq ans de prison avec sursis pour ... détournements de mineurs. Petit détail: la justice malgache a oublié de convoquer les victimes au procès!
Connu pour des faits de pédophilie en Suisse
Scandalisée, l'ONG Terre des Hommes décide de prendre l'affaire en main et de payer un avocat aux victimes. En octobre 2007, le retraité suisse est condamné en appel à cinq ans de prison ferme pour viols et pédophilie. Mais laissé libre, il se pourvoit en cassation, abandonne son voilier, et file en Suisse. Le jugement en cassation est attendu pour avril 2008. Ne voyant rien venir, les victimes demandent des explications à la justice malgache qui reconnaît que le dossier n'a pas été transmis à la Cour de Cassation pour la bonne raison qu'il a... disparu du Tribunal de Majunga.
Depuis, le dossier a-t-il été retrouvé et André Gogniat a-t-il été discrètement blanchi en 2012 ? "C'est de toute façon un scandale. Cet homme est connu depuis plus de vingt ans de la police suisse et d'Interpol pour des faits de pédophilie. Il revient aujourd'hui à Madascar impuni, sous les yeux même de ses jeunes victimes", dénonce Roland Vilella.
Par le correspondant du lepoint.fr à Genève, Ian Hamel