Interview de Mme Hidayat Salim Madi, candidate à la députation sur l’île de Mohéli M me Hidayat Salim Madi est anesthésiste de formation ...
Interview de Mme Hidayat Salim Madi, candidate à la députation sur l’île de Mohéli
Mme Hidayat Salim Madi est anesthésiste de formation et de profession (première anesthésiste mohélienne), ancienne ministre de la Justice de l’Île autonome de Mohéli, sous la présidence de Mohamed Saïd Fazul. Connue pour son caractère bien trempé et pour son militantisme, elle fait partie de la délégation du Parti UDZIMA («Unité», en comorien) qui se trouve depuis le samedi 6 décembre 2014 en France pour des entretiens et des rencontres avec la communauté comorienne de France. Elle est l’une des très rares femmes comoriennes agréées par leurs partis politiques pour être candidates aux élections législatives de janvier et février 2015. Sur l’île de Mohéli, il n’y a que deux femmes candidates à la députation: Mme Hidayat Salim Madi elle-même et Mme Zahariat Saïd Ahmed, qui avait été candidate à l’élection présidentielle de 2010. Il est donc nécessaire de chercher à comprendre le bien-fondé et l’utilité de cette candidature. Comme les partis politiques comoriens n’ont été d’aucune élégance et ouverture d’esprit envers leurs militantes, dont ils ont rejeté une à une les candidatures à la candidature, il ne serait pas superfétatoire de chercher à comprendre un certain nombre de choses sur la conception que cette mère de 2 enfants a des enjeux de la politique aux Comores aujourd’hui, à un moment où la situation politique du pays ne brille pas nécessairement par sa clarté. Cette interview est utile parce que, dans un pays dont la parole est confisquée par ces Messieurs les hommes, le point de vue féminin est éclairant et très utile.
Ceci est d’autant plus vrai qu’à Mohéli et de longue date, l’engagement politique au féminin est beaucoup plus sincère et clairvoyant que celui de la plupart des hommes qui disent faire de la politique et qui, à force de décevoir et de meurtrir le peuple en général, et l’électorat en particulier, vieillissent toujours sur pied à 40 ans, devenant des dinosaures prématurés et précoces. Pourquoi, dans un environnement politique misogyne, l’UDZIMA, parti politique généralement qualifié de «conservateur», a fait émerger cette candidature féminine, pendant que les formations partisanes abusivement qualifiées de «modernes» font tout pour traîner les pieds, dans un réflexe passéiste et antiféminin qui ne les honore pas? C’est l’une des questions auxquelles Mme Hidayat Salim Madi nous donne son point de vue.
www.lemohelien.com: Des Comoriens se plaignent. Ils ne comprennent pas pourquoi, pour des élections qui ont lieu aux Comores, les politiciens comoriens sont tout le temps en France en train de tenir meeting. Naturellement, ceux qui se plaignent accusent les acteurs politiques d’utiliser l’argent volé au peuple comorien pour aller parader, plastronner et se livrer à leurs vaines vantardises en France. Comprenez-vous cette colère comorienne, que personnellement je partage avec une certaine rage?
Hidayat Salim Madi: En tout cas, s’il y a des partis et des acteurs politiques qui se livrent à des pratiques condamnables avec l’argent des Comoriens, ce n’est pas notre cas. Depuis le renversement du Président Saïd Mohamed Djohar en septembre 1995, l’UDZIMA n’a pas été aux affaires et ne peut donc pas être accusée de piocher dans la caisse. Nous sommes des gens sérieux, honnêtes et responsables. Nous sommes donc arrivés en France avec nos propres moyens et non avec l’argent du peuple comorien. Pour ce qui est de notre présence en France en ce moment, elle n’est motivée que par l’invitation qui nous a été faite par nos militants, nombreux et très actifs en France, qui souhaitaient nous rencontrer avant la tenue du scrutin aux Comores. Ce qui signifie que de notre part, il n’y a aucune envie de faire de la vantardise, de plastronner ou de parader. Nous voulons juste nous entretenir avec nos militants, à qui nous avons des propositions sérieuses à faire pour améliorer les relations entre la communauté comorienne de France et leur pays d’origine.
www.lemohelien.com: Vous êtes candidate aux élections législatives comoriennes de janvier et février 2015, et cela, sous la bannière de l’UDZIMA, le parti politique fondé par l’ancien Président Ahmed Abdallah Abderemane en 1972, et jugé généralement comme un parti «conservateur». Comment expliquez-vous l’acceptation de cette candidature et de son parrainage par la direction du Parti UDZIMA?
Hidayat Salim Madi: L’UDZIMA a toujours été un parti à l’avant-garde de la promotion du genre, donc du statut social, politique et économique de la femme. Il ne faut pas oublier que quand une femme, Mme Sittou Raghadat, a été ministre, et elle a été la première Comorienne nommée ministre, c’est l’UDZIMA, à l’époque du Président Saïd Mohamed Djohar, qui l’avait désignée. Cela étant, la notion de «parti conservateur» ne peut pas être appliquée à l’UDZIMA, surtout en matière de promotion de la femme aux Comores. En plus, il y a plusieurs femmes qui militent avec sincérité au sein de notre Parti. L’UDZIMA a compris qu’on ne peut pas laisser à la marge les femmes, qui représentent quand même 50,40% de la population comorienne. Il n’y aura pas de crédibilité et de légitimité du pouvoir tant que ces 50,40% des Comoriens sont considérés comme constitués de citoyens de seconde zone.
www.lemohelien.com: Mohéli est connue pour son militantisme féminin. Ce militantisme est toujours une réalité ou les poids lourds de ce militantisme féminin sont passés à autre chose?
Hidayat Salim Madi: Il n’y aura jamais de politique à Mohéli sans le militantisme des femmes. C’est un militantisme pur et sincère. Même quand les hommes se taisent, les femmes donnent de la voix. Ces femmes ne cherchent pas des avantages personnels, mais le bien commun, le bien du pays dans son ensemble. Chaque femme a le droit d’avoir les orientations politiques qu’elle veut, mais l’essentiel reste dans le fait que la femme mohélienne est une militante, et n’est pas la seule aux Comores parce que ses sœurs sur les autres îles ne sont pas restées inactives.
www.lemohelien.com: Vous avez été la ministre de Mohamed Saïd Fazul, qui est aujourd’hui dans la mouvance d’Ahmed Sambi, et vous vous retrouvez candidate de l’UDZIMA. Comment êtes-vous devenue candidate de l’UDZIMA?
Hidayat Salim Madi: Je considère que l’UDZIMA est un parti très crédible, qui a l’avantage de l’expérience du pouvoir et du volontarisme. Ses dirigeants m’ont fait la proposition d’être candidate de leur parti et, après réflexion et concertation de certaines personnes expérimentées, j’ai accepté l’offre, car il s’agit de travailler pour le pays. Le bon bilan du Président Ahmed Abdallah Abderemane m’a beaucoup aidée à prendre ma décision. Pour le reste, le Président Mohamed Saïd Fazul reste un acteur politique avec lequel j’entretiens de bonnes relations sociales.
www.lemohelien.com: Maintenant que vous êtes candidate aux élections législatives, quelles sont vos priorités? Que voulez-vous proposer et faire pour les Comores aujourd’hui?
Hidayat Salim Madi: Tout Comorien a une incommensurable dette morale envers son pays. Ma candidature répond à un besoin de redressement général et réel des Comores. Cela dit, il y a beaucoup de choses à faire dans les Comores d’aujourd’hui, et la liste des priorités est très longue. Seulement, il y a des priorités qui sont plus «prioritaires» que d’autres: je pense notamment aux axes suivants: les projets socioéconomiques consacrés aux jeunes et auxquels ils doivent être associés (Éducation, santé, emploi et épanouissement d’une jeunesse délaissée), promotion du statut socioéconomique et politique de la femme ainsi que sa participation aux activités de développement, instauration de synergies entre les divers partenaires publics, privés et associatifs, le désenclavement du pays par des infrastructures du pays, à Mohéli comme ailleurs, la réduction des inégalités sociales par une nouvelle culture d’État, la couverture sociale de la population, y compris l’instauration d’un système de retraite plus adaptée et s’appliquant notamment aux opérateurs du secteur privé, le vote d’une loi accordant le droit de vote lors des élections présidentielles aux Comoriens installés à l’étranger, la perfection des systèmes de transferts de fonds de la France vers les Comores, l’instauration d’une liaison aérienne sûre et fiable entre les Comores et la France, l’allègement des conditions de dédouanement des biens envoyés aux Comores par les Comoriens installés à l’étranger, et la mise en place d’une vraie politique de lutte contre la corruption et l’impunité. Nous devons réhabiliter la Justice comorienne, mal en point en ce moment. Nous devons apporter une solution définitive au problème de l’électricité et de l’eau car, quand l’UDZIMA était au pouvoir de 1978 à 1995, aucun Comorien n’avait entendu parler du mot «délestage». Nous voulons donc revenir à des pratiques politiques plus saines et mieux acceptées par la population.
www.lemohelien.com: Vous avez un programme très ambitieux, comme tout le monde d’ailleurs. Mais, comment comptez-vous le réaliser et avec quels moyens?
Hidayat Salim Madi: La plupart des problèmes auxquels sont confrontés les Comoriens aujourd’hui sont des problèmes qui nécessitent avant tout une volonté politique, de la compétence, de l’expertise, de la probité et de l’amour pour les Comores. Par exemple, la réhabilitation de la Justice comorienne ne demande pas la mobilisation de milliards de francs comoriens, mais du sérieux et de l’honnêteté. De même, nous avons beaucoup de ressources financières, mais qui sont dans la nature et entre des mains indues. Nous instaurons des pratiques étatiques normales, celles acceptées dans tous les autres pays du monde qui sont dans la bonne voie, et le problème est réglé. Les Comoriens n’oublient pas qu’aux temps du Président Ahmed Abdallah Abderemane et de l’UDZIMA, nous réalisions des actions devenues impossibles aujourd’hui, par manque de volonté politique, alors que le nombre des experts comoriens a sensiblement augmenté depuis.
Propos recueillis par ARM
© www.lemohelien.com – Mardi 9 décembre 2014.
Mme Hidayat Salim Madi est anesthésiste de formation et de profession (première anesthésiste mohélienne), ancienne ministre de la Justice de l’Île autonome de Mohéli, sous la présidence de Mohamed Saïd Fazul. Connue pour son caractère bien trempé et pour son militantisme, elle fait partie de la délégation du Parti UDZIMA («Unité», en comorien) qui se trouve depuis le samedi 6 décembre 2014 en France pour des entretiens et des rencontres avec la communauté comorienne de France. Elle est l’une des très rares femmes comoriennes agréées par leurs partis politiques pour être candidates aux élections législatives de janvier et février 2015. Sur l’île de Mohéli, il n’y a que deux femmes candidates à la députation: Mme Hidayat Salim Madi elle-même et Mme Zahariat Saïd Ahmed, qui avait été candidate à l’élection présidentielle de 2010. Il est donc nécessaire de chercher à comprendre le bien-fondé et l’utilité de cette candidature. Comme les partis politiques comoriens n’ont été d’aucune élégance et ouverture d’esprit envers leurs militantes, dont ils ont rejeté une à une les candidatures à la candidature, il ne serait pas superfétatoire de chercher à comprendre un certain nombre de choses sur la conception que cette mère de 2 enfants a des enjeux de la politique aux Comores aujourd’hui, à un moment où la situation politique du pays ne brille pas nécessairement par sa clarté. Cette interview est utile parce que, dans un pays dont la parole est confisquée par ces Messieurs les hommes, le point de vue féminin est éclairant et très utile.
Ceci est d’autant plus vrai qu’à Mohéli et de longue date, l’engagement politique au féminin est beaucoup plus sincère et clairvoyant que celui de la plupart des hommes qui disent faire de la politique et qui, à force de décevoir et de meurtrir le peuple en général, et l’électorat en particulier, vieillissent toujours sur pied à 40 ans, devenant des dinosaures prématurés et précoces. Pourquoi, dans un environnement politique misogyne, l’UDZIMA, parti politique généralement qualifié de «conservateur», a fait émerger cette candidature féminine, pendant que les formations partisanes abusivement qualifiées de «modernes» font tout pour traîner les pieds, dans un réflexe passéiste et antiféminin qui ne les honore pas? C’est l’une des questions auxquelles Mme Hidayat Salim Madi nous donne son point de vue.
www.lemohelien.com: Des Comoriens se plaignent. Ils ne comprennent pas pourquoi, pour des élections qui ont lieu aux Comores, les politiciens comoriens sont tout le temps en France en train de tenir meeting. Naturellement, ceux qui se plaignent accusent les acteurs politiques d’utiliser l’argent volé au peuple comorien pour aller parader, plastronner et se livrer à leurs vaines vantardises en France. Comprenez-vous cette colère comorienne, que personnellement je partage avec une certaine rage?
Hidayat Salim Madi: En tout cas, s’il y a des partis et des acteurs politiques qui se livrent à des pratiques condamnables avec l’argent des Comoriens, ce n’est pas notre cas. Depuis le renversement du Président Saïd Mohamed Djohar en septembre 1995, l’UDZIMA n’a pas été aux affaires et ne peut donc pas être accusée de piocher dans la caisse. Nous sommes des gens sérieux, honnêtes et responsables. Nous sommes donc arrivés en France avec nos propres moyens et non avec l’argent du peuple comorien. Pour ce qui est de notre présence en France en ce moment, elle n’est motivée que par l’invitation qui nous a été faite par nos militants, nombreux et très actifs en France, qui souhaitaient nous rencontrer avant la tenue du scrutin aux Comores. Ce qui signifie que de notre part, il n’y a aucune envie de faire de la vantardise, de plastronner ou de parader. Nous voulons juste nous entretenir avec nos militants, à qui nous avons des propositions sérieuses à faire pour améliorer les relations entre la communauté comorienne de France et leur pays d’origine.
www.lemohelien.com: Vous êtes candidate aux élections législatives comoriennes de janvier et février 2015, et cela, sous la bannière de l’UDZIMA, le parti politique fondé par l’ancien Président Ahmed Abdallah Abderemane en 1972, et jugé généralement comme un parti «conservateur». Comment expliquez-vous l’acceptation de cette candidature et de son parrainage par la direction du Parti UDZIMA?
Hidayat Salim Madi: L’UDZIMA a toujours été un parti à l’avant-garde de la promotion du genre, donc du statut social, politique et économique de la femme. Il ne faut pas oublier que quand une femme, Mme Sittou Raghadat, a été ministre, et elle a été la première Comorienne nommée ministre, c’est l’UDZIMA, à l’époque du Président Saïd Mohamed Djohar, qui l’avait désignée. Cela étant, la notion de «parti conservateur» ne peut pas être appliquée à l’UDZIMA, surtout en matière de promotion de la femme aux Comores. En plus, il y a plusieurs femmes qui militent avec sincérité au sein de notre Parti. L’UDZIMA a compris qu’on ne peut pas laisser à la marge les femmes, qui représentent quand même 50,40% de la population comorienne. Il n’y aura pas de crédibilité et de légitimité du pouvoir tant que ces 50,40% des Comoriens sont considérés comme constitués de citoyens de seconde zone.
www.lemohelien.com: Mohéli est connue pour son militantisme féminin. Ce militantisme est toujours une réalité ou les poids lourds de ce militantisme féminin sont passés à autre chose?
Hidayat Salim Madi: Il n’y aura jamais de politique à Mohéli sans le militantisme des femmes. C’est un militantisme pur et sincère. Même quand les hommes se taisent, les femmes donnent de la voix. Ces femmes ne cherchent pas des avantages personnels, mais le bien commun, le bien du pays dans son ensemble. Chaque femme a le droit d’avoir les orientations politiques qu’elle veut, mais l’essentiel reste dans le fait que la femme mohélienne est une militante, et n’est pas la seule aux Comores parce que ses sœurs sur les autres îles ne sont pas restées inactives.
www.lemohelien.com: Vous avez été la ministre de Mohamed Saïd Fazul, qui est aujourd’hui dans la mouvance d’Ahmed Sambi, et vous vous retrouvez candidate de l’UDZIMA. Comment êtes-vous devenue candidate de l’UDZIMA?
Hidayat Salim Madi: Je considère que l’UDZIMA est un parti très crédible, qui a l’avantage de l’expérience du pouvoir et du volontarisme. Ses dirigeants m’ont fait la proposition d’être candidate de leur parti et, après réflexion et concertation de certaines personnes expérimentées, j’ai accepté l’offre, car il s’agit de travailler pour le pays. Le bon bilan du Président Ahmed Abdallah Abderemane m’a beaucoup aidée à prendre ma décision. Pour le reste, le Président Mohamed Saïd Fazul reste un acteur politique avec lequel j’entretiens de bonnes relations sociales.
www.lemohelien.com: Maintenant que vous êtes candidate aux élections législatives, quelles sont vos priorités? Que voulez-vous proposer et faire pour les Comores aujourd’hui?
Hidayat Salim Madi: Tout Comorien a une incommensurable dette morale envers son pays. Ma candidature répond à un besoin de redressement général et réel des Comores. Cela dit, il y a beaucoup de choses à faire dans les Comores d’aujourd’hui, et la liste des priorités est très longue. Seulement, il y a des priorités qui sont plus «prioritaires» que d’autres: je pense notamment aux axes suivants: les projets socioéconomiques consacrés aux jeunes et auxquels ils doivent être associés (Éducation, santé, emploi et épanouissement d’une jeunesse délaissée), promotion du statut socioéconomique et politique de la femme ainsi que sa participation aux activités de développement, instauration de synergies entre les divers partenaires publics, privés et associatifs, le désenclavement du pays par des infrastructures du pays, à Mohéli comme ailleurs, la réduction des inégalités sociales par une nouvelle culture d’État, la couverture sociale de la population, y compris l’instauration d’un système de retraite plus adaptée et s’appliquant notamment aux opérateurs du secteur privé, le vote d’une loi accordant le droit de vote lors des élections présidentielles aux Comoriens installés à l’étranger, la perfection des systèmes de transferts de fonds de la France vers les Comores, l’instauration d’une liaison aérienne sûre et fiable entre les Comores et la France, l’allègement des conditions de dédouanement des biens envoyés aux Comores par les Comoriens installés à l’étranger, et la mise en place d’une vraie politique de lutte contre la corruption et l’impunité. Nous devons réhabiliter la Justice comorienne, mal en point en ce moment. Nous devons apporter une solution définitive au problème de l’électricité et de l’eau car, quand l’UDZIMA était au pouvoir de 1978 à 1995, aucun Comorien n’avait entendu parler du mot «délestage». Nous voulons donc revenir à des pratiques politiques plus saines et mieux acceptées par la population.
www.lemohelien.com: Vous avez un programme très ambitieux, comme tout le monde d’ailleurs. Mais, comment comptez-vous le réaliser et avec quels moyens?
Hidayat Salim Madi: La plupart des problèmes auxquels sont confrontés les Comoriens aujourd’hui sont des problèmes qui nécessitent avant tout une volonté politique, de la compétence, de l’expertise, de la probité et de l’amour pour les Comores. Par exemple, la réhabilitation de la Justice comorienne ne demande pas la mobilisation de milliards de francs comoriens, mais du sérieux et de l’honnêteté. De même, nous avons beaucoup de ressources financières, mais qui sont dans la nature et entre des mains indues. Nous instaurons des pratiques étatiques normales, celles acceptées dans tous les autres pays du monde qui sont dans la bonne voie, et le problème est réglé. Les Comoriens n’oublient pas qu’aux temps du Président Ahmed Abdallah Abderemane et de l’UDZIMA, nous réalisions des actions devenues impossibles aujourd’hui, par manque de volonté politique, alors que le nombre des experts comoriens a sensiblement augmenté depuis.
Propos recueillis par ARM
© www.lemohelien.com – Mardi 9 décembre 2014.