Ils sont montés sur le cocotier et n’ont rapporté aucune noix au peuple comorien Qu’on soit d’accord ou pas avec la gouvernance du Présiden...
Ils sont montés sur le cocotier et n’ont rapporté aucune noix au peuple comorien
Qu’on soit d’accord ou pas avec la gouvernance du Président Ikililou Dhoinine, qu’on soit d’accord ou pas avec son bilan, qu’on soit d’accord ou pas avec sa politique générale, qu’on soit d’accord ou pas avec le choix des hommes dont il s’entoure, on est obligé de reconnaître au chef de l’État une réelle pudeur qui le conduira à ne pas manifester une obsession maladive du pouvoir après son départ de Beït-Salam. Lui-même répète à son entourage le plus proche qu’il prie Dieu pour que son expérience politique et gouvernementale s’achève dans le calme, l’honneur et la dignité, sans conflit, ni effusion de sang, ni division du pays. Il prendra sa retraite politique, et si jamais quelqu’un se hasarde à évoquer devant lui le nom de l’Union pour le Développement des Comores (UPDC), son «parti cocotte-minute», perfidement et sarcastiquement surnommé «les Rats des Comores» par le Vice-président Fouad Mohadji, il dira qu’il ne sait même pas de quoi il s’agit. On aurait aimé qu’une telle pudeur soit adoptée par les anciens Présidents Azali Assoumani (1999-2006) et Ahmed Sambi (2006-2011), qui ne sont pas les meilleurs fils qu’ont eus les Comores, mais qui ont la désagréable habitude de ne tirer aucun enseignement de leurs bilans présidentiels complètement négatifs, puisqu’ils n’ont ni l’étoffe, ni la culture d’État, ni la vision qu’exige la fonction présidentielle. Leur échec aurait pu être pardonnable s’ils avaient reconnu leurs erreurs et s’ils avaient présenté de sincères excuses au peuple comorien. Or, au lieu de cela, partout, ils mettent leurs personnes en évidence, et cela, de la manière la plus excessive et la plus narcissique. Ils continuent à s’entourer de courtisans dégoulinant d’obséquiosité et de servilité, répétant comme des perroquets du Mato-Grosso qu’ils ont un bilan entièrement positif à défendre. Ce manque d’humilité aggrave leur culpabilité envers les Comoriens parce qu’ils font comme si le peuple qu’ils ont appauvri et qu’il continue de mépriser n’a pas la maturité de comprendre la nature, l’étendue et la gravité des maux qu’ils ont causés. Refusant donc toute forme de mea culpa et d’autocritique, ils insultent profondément l’intelligence du peuple comorien en se posant en seule alternative pour les élections présidentielles de 2016.
Il va sans dire que les règles de l’État de Droit et de la démocratie permettent au Comorien qui remplit les conditions légales requises pour être candidat à une élection de se présenter devant le peuple et de demander ses suffrages. En même temps, il y a la décence et la notion de honte, ces deux valeurs grâce auxquelles l’Homme n’a pas de cheveux sur le front, dans la mesure où il doit savoir que certaines choses ne se font pas et ne se disent pas non plus. Le malheur en la matière, c’est que les partisans de chaque ancien Président de la République des Comores tiennent un discours qui nous apprend que leur champion est le meilleur. Quand on fréquente les divers acteurs politiques comoriens et leurs entourages respectifs, cela fait partie du petit discours qu’on entend chaque jour que Dieu fait. Ce qui signifie que le crime existe aux Comores, mais en l’absence du criminel, puisque personne n’est coupable. Il y a des crimes sans criminels, et quand on retrouve les criminels, il n’y a pas de crimes. Quand on entre dans la logique des dirigeants comoriens passés et actuels, la situation se résume par: «Le mal, ce sont les autres qui le causent, pas nous».
Or, à un moment donné, on est obligé de partager le point de vue du diplomate Alloui Saïd Abasse, quand il dit: «Les cadres des Comores sont dans un état de démission politique et d’abandon de leur pays. Il est vrai qu’à un moment donné, face à certaines situations désespérantes, on se dit: “Et si je m’exilais pour laisser tout ça derrière moi?”. Mais, nous n’avons pas le droit de faire du défaitisme une façon de faire. Il faudra d’ailleurs savoir que si les partis politiques sont aussi indigents sur le plan des idées et des actions, c’est parce que certains parmi les meilleurs sont partis. Nous voyons donc se présenter les anciens chefs d’État que sont le Colonel Azali Assoumani et Ahmed Abdallah Mohamed Sambi en sauveurs et en ultime recours. Qu’ils le fassent puisque personne ne peut le leur interdire. Cependant, ils doivent nous dire ce qu’ils ont fait de si spécial et de si beau aux Comores et aux Comoriens pour qu’ils se posent en grands champions de la cause nationale. Qu’est-ce que ces gens ont fait de bien aux Comoriens pour que notre pays leur confie son destin une fois de plus? Qu’ils commencent par répondre à cette question s’ils veulent être pris au sérieux. On ne peut pas fermer les yeux et faire semblant de ne pas voir les graves fautes commises par ces dirigeants, forcément mauvais. Je n’ai rien contre eux à titre personnel, mais ce constat s’impose de lui-même. Pour aller de l’avant, nous devons voir d’où nous venons, et ce que je vois sur le rétroviseur m’inquiète. Nous ne pourrons jamais avancer si nous n’établissons pas les responsabilités des uns et des autres, sans complaisance, ni haine. Regardez les acteurs politiques comoriens et dites-moi si ce sont ces gens-là qui vont sauver notre pays et notre peuple. C’est la raison pour laquelle j’en appelle une fois de plus à la constitution et à l’émergence d’une force politique alternative, qui doit jeter les bases des Comores des 40 années à venir, et ce ne sont pas le Colonel Azali Assoumani et Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui seront les hommes de ce grand défi patriotique, qui doit s’apparenter à ce qu’on avait appelé “La Nouvelle Frontière” aux États-Unis, sous la présidence de John F. Kennedy, un Président qui résumait toute sa politique par une incitation faite aux États-Uniens pour que chacun réfléchisse et agisse de façon à pouvoir dire ce qu’il pouvait apporter à son pays et non ce que son pays pouvait lui apporter. Voilà un vrai dirigeant, un meneur de peuple».
Azali Assoumani a eu l’honnêteté de dire, dans son français de moujik de la taïga russe, et sur les ondes de Radio France Internationale (RFI) qu’il n’était pas Président pour réaliser un programme, mais pour asseoir des institutions d’unité nationale et pour réconcilier le pays avec lui-même. Cet aveu le rend presque humain et sympathique, puisqu’il reconnaît de façon implicite son incompétence et son ignorance des règles de la politique. Par contre, Ahmed Sambi était entré en campagne électorale dès 2004 pour une élection présidentielle ayant eu lieu en 2006. C’est le candidat des annonces électorales péremptoires et fracassantes, le chantre de la fonction tribunitienne comme doit l’être tout Chiite, l’homme des promesses abracadabrantesques. Il avait tout promis mais n’a rien réalisé. Pourquoi ne reste-t-il pas chez lui en faisant émerger au sein de son mouvement des cadres plus compétents à qui il confierait le Parti des Consanguins et de la Consanguinité politique? Le Docteur Sounhadj Attoumane avait parlé de l’idée de créer une nouvelle formation partisane devant fédérer les bonnes volontés et les compétences du pays, sous le même Ahmed Sambi. Mais, comment s’associer avec un homme qui avalise les injures de son organe de propagande sur une partie de la communauté nationale, et qui manie lui-même l’injure et le racisme? Ahmed Sambi peut-il unir le pays sous les injures envers les Grands-Comoriens, quand il disait: «La Grande-Comore a qui de présidentiable en 2016? Le petit Mohamed Daoudou dit “Kiki”? C’est ça, le candidat des Grands-Comoriens à la Présidence de la République en 2016?». Comme il juge que les Grands-Comoriens sont indignes de diriger les Comores en 2016, il s’est mis à dos toute une île par ses prétentions fantasmagoriques et mégalomaniaques qu’il a expérimentées d’abord à Mohéli, en 2010, tout ça pout dire qu’il est le meilleur des Comoriens.
Non seulement il n’a réalisé aucune de ses promesses électorales, mais en plus, a-t-il accompli celles qu’il n’avait pas faites et qui consistent à vendre le pays à la République islamique d’Iran et à des Syriens et des Libanais, après avoir vendu notre citoyenneté, devenue «économique», alors qu’elle ne doit être que juridique et affective. Et, après avoir assassiné les Comoriens, il est revenu sur le lieu de ses crimes, reniflant le sang de ses victimes, se voyant en pyromane appelé à éteindre les incendies qu’il a lui-même fait partir. Il doit beaucoup au crypto-sambiste Azali Assoumani qui, dès octobre 2005, à l’Hôtel Al-Amal d’Anjouan, après leur rencontre, a commencé à appeler les siens à voter pour lui. C’est l’union des médiocres et, comme toujours, le mauvais est le père et la mère du pire.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Lundi 15 décembre 2014.
Qu’on soit d’accord ou pas avec la gouvernance du Président Ikililou Dhoinine, qu’on soit d’accord ou pas avec son bilan, qu’on soit d’accord ou pas avec sa politique générale, qu’on soit d’accord ou pas avec le choix des hommes dont il s’entoure, on est obligé de reconnaître au chef de l’État une réelle pudeur qui le conduira à ne pas manifester une obsession maladive du pouvoir après son départ de Beït-Salam. Lui-même répète à son entourage le plus proche qu’il prie Dieu pour que son expérience politique et gouvernementale s’achève dans le calme, l’honneur et la dignité, sans conflit, ni effusion de sang, ni division du pays. Il prendra sa retraite politique, et si jamais quelqu’un se hasarde à évoquer devant lui le nom de l’Union pour le Développement des Comores (UPDC), son «parti cocotte-minute», perfidement et sarcastiquement surnommé «les Rats des Comores» par le Vice-président Fouad Mohadji, il dira qu’il ne sait même pas de quoi il s’agit. On aurait aimé qu’une telle pudeur soit adoptée par les anciens Présidents Azali Assoumani (1999-2006) et Ahmed Sambi (2006-2011), qui ne sont pas les meilleurs fils qu’ont eus les Comores, mais qui ont la désagréable habitude de ne tirer aucun enseignement de leurs bilans présidentiels complètement négatifs, puisqu’ils n’ont ni l’étoffe, ni la culture d’État, ni la vision qu’exige la fonction présidentielle. Leur échec aurait pu être pardonnable s’ils avaient reconnu leurs erreurs et s’ils avaient présenté de sincères excuses au peuple comorien. Or, au lieu de cela, partout, ils mettent leurs personnes en évidence, et cela, de la manière la plus excessive et la plus narcissique. Ils continuent à s’entourer de courtisans dégoulinant d’obséquiosité et de servilité, répétant comme des perroquets du Mato-Grosso qu’ils ont un bilan entièrement positif à défendre. Ce manque d’humilité aggrave leur culpabilité envers les Comoriens parce qu’ils font comme si le peuple qu’ils ont appauvri et qu’il continue de mépriser n’a pas la maturité de comprendre la nature, l’étendue et la gravité des maux qu’ils ont causés. Refusant donc toute forme de mea culpa et d’autocritique, ils insultent profondément l’intelligence du peuple comorien en se posant en seule alternative pour les élections présidentielles de 2016.
Il va sans dire que les règles de l’État de Droit et de la démocratie permettent au Comorien qui remplit les conditions légales requises pour être candidat à une élection de se présenter devant le peuple et de demander ses suffrages. En même temps, il y a la décence et la notion de honte, ces deux valeurs grâce auxquelles l’Homme n’a pas de cheveux sur le front, dans la mesure où il doit savoir que certaines choses ne se font pas et ne se disent pas non plus. Le malheur en la matière, c’est que les partisans de chaque ancien Président de la République des Comores tiennent un discours qui nous apprend que leur champion est le meilleur. Quand on fréquente les divers acteurs politiques comoriens et leurs entourages respectifs, cela fait partie du petit discours qu’on entend chaque jour que Dieu fait. Ce qui signifie que le crime existe aux Comores, mais en l’absence du criminel, puisque personne n’est coupable. Il y a des crimes sans criminels, et quand on retrouve les criminels, il n’y a pas de crimes. Quand on entre dans la logique des dirigeants comoriens passés et actuels, la situation se résume par: «Le mal, ce sont les autres qui le causent, pas nous».
Or, à un moment donné, on est obligé de partager le point de vue du diplomate Alloui Saïd Abasse, quand il dit: «Les cadres des Comores sont dans un état de démission politique et d’abandon de leur pays. Il est vrai qu’à un moment donné, face à certaines situations désespérantes, on se dit: “Et si je m’exilais pour laisser tout ça derrière moi?”. Mais, nous n’avons pas le droit de faire du défaitisme une façon de faire. Il faudra d’ailleurs savoir que si les partis politiques sont aussi indigents sur le plan des idées et des actions, c’est parce que certains parmi les meilleurs sont partis. Nous voyons donc se présenter les anciens chefs d’État que sont le Colonel Azali Assoumani et Ahmed Abdallah Mohamed Sambi en sauveurs et en ultime recours. Qu’ils le fassent puisque personne ne peut le leur interdire. Cependant, ils doivent nous dire ce qu’ils ont fait de si spécial et de si beau aux Comores et aux Comoriens pour qu’ils se posent en grands champions de la cause nationale. Qu’est-ce que ces gens ont fait de bien aux Comoriens pour que notre pays leur confie son destin une fois de plus? Qu’ils commencent par répondre à cette question s’ils veulent être pris au sérieux. On ne peut pas fermer les yeux et faire semblant de ne pas voir les graves fautes commises par ces dirigeants, forcément mauvais. Je n’ai rien contre eux à titre personnel, mais ce constat s’impose de lui-même. Pour aller de l’avant, nous devons voir d’où nous venons, et ce que je vois sur le rétroviseur m’inquiète. Nous ne pourrons jamais avancer si nous n’établissons pas les responsabilités des uns et des autres, sans complaisance, ni haine. Regardez les acteurs politiques comoriens et dites-moi si ce sont ces gens-là qui vont sauver notre pays et notre peuple. C’est la raison pour laquelle j’en appelle une fois de plus à la constitution et à l’émergence d’une force politique alternative, qui doit jeter les bases des Comores des 40 années à venir, et ce ne sont pas le Colonel Azali Assoumani et Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui seront les hommes de ce grand défi patriotique, qui doit s’apparenter à ce qu’on avait appelé “La Nouvelle Frontière” aux États-Unis, sous la présidence de John F. Kennedy, un Président qui résumait toute sa politique par une incitation faite aux États-Uniens pour que chacun réfléchisse et agisse de façon à pouvoir dire ce qu’il pouvait apporter à son pays et non ce que son pays pouvait lui apporter. Voilà un vrai dirigeant, un meneur de peuple».
Azali Assoumani a eu l’honnêteté de dire, dans son français de moujik de la taïga russe, et sur les ondes de Radio France Internationale (RFI) qu’il n’était pas Président pour réaliser un programme, mais pour asseoir des institutions d’unité nationale et pour réconcilier le pays avec lui-même. Cet aveu le rend presque humain et sympathique, puisqu’il reconnaît de façon implicite son incompétence et son ignorance des règles de la politique. Par contre, Ahmed Sambi était entré en campagne électorale dès 2004 pour une élection présidentielle ayant eu lieu en 2006. C’est le candidat des annonces électorales péremptoires et fracassantes, le chantre de la fonction tribunitienne comme doit l’être tout Chiite, l’homme des promesses abracadabrantesques. Il avait tout promis mais n’a rien réalisé. Pourquoi ne reste-t-il pas chez lui en faisant émerger au sein de son mouvement des cadres plus compétents à qui il confierait le Parti des Consanguins et de la Consanguinité politique? Le Docteur Sounhadj Attoumane avait parlé de l’idée de créer une nouvelle formation partisane devant fédérer les bonnes volontés et les compétences du pays, sous le même Ahmed Sambi. Mais, comment s’associer avec un homme qui avalise les injures de son organe de propagande sur une partie de la communauté nationale, et qui manie lui-même l’injure et le racisme? Ahmed Sambi peut-il unir le pays sous les injures envers les Grands-Comoriens, quand il disait: «La Grande-Comore a qui de présidentiable en 2016? Le petit Mohamed Daoudou dit “Kiki”? C’est ça, le candidat des Grands-Comoriens à la Présidence de la République en 2016?». Comme il juge que les Grands-Comoriens sont indignes de diriger les Comores en 2016, il s’est mis à dos toute une île par ses prétentions fantasmagoriques et mégalomaniaques qu’il a expérimentées d’abord à Mohéli, en 2010, tout ça pout dire qu’il est le meilleur des Comoriens.
Non seulement il n’a réalisé aucune de ses promesses électorales, mais en plus, a-t-il accompli celles qu’il n’avait pas faites et qui consistent à vendre le pays à la République islamique d’Iran et à des Syriens et des Libanais, après avoir vendu notre citoyenneté, devenue «économique», alors qu’elle ne doit être que juridique et affective. Et, après avoir assassiné les Comoriens, il est revenu sur le lieu de ses crimes, reniflant le sang de ses victimes, se voyant en pyromane appelé à éteindre les incendies qu’il a lui-même fait partir. Il doit beaucoup au crypto-sambiste Azali Assoumani qui, dès octobre 2005, à l’Hôtel Al-Amal d’Anjouan, après leur rencontre, a commencé à appeler les siens à voter pour lui. C’est l’union des médiocres et, comme toujours, le mauvais est le père et la mère du pire.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Lundi 15 décembre 2014.