Ahmed Sambi a hérité de quel oncle pour remplir un avion de ses séides pour Paris? Un phénomène des plus pernicieux est en train de se d...
Ahmed Sambi a hérité de quel oncle pour remplir un avion de ses séides pour Paris?
Un phénomène des plus pernicieux est en train de se dérouler sous les yeux des Comoriens et pour l'instant, personne ne semble s'en émouvoir. Des politiciens comoriens en rupture de ban se servent de l'argent du peuple, sollicitent et obtiennent des visas pour la France, achètent des billets d'avion et remplissent leurs partisans dans des avions en direction de la France pour faire des meetings politiques à l'utilité douteuse. Cette utilité est d'autant plus douteuse que les Comoriens de France ne votent pas lors des élections comoriennes, et il n'y a pas de Comoriens qui achètent un billet d'avion en France juste pour aller voter aux Comores et rentrer en France, attendre le deuxième tour un mois plus tard et retourner aux Comores pour aller voter encore. Au surplus, ce n'est pas parce qu'on fait parvenir un mandat mensuel à un membre de la famille resté aux Comores qu'on peut influencer son vote. Arrivés en France sous le froid et la grisaille, les fameux politiciens comoriens se mettent à arroser certains Comoriens de billets de 20 euros soit pour les motiver, soit pour les récompenser.
Chère fierté comorienne, où te caches-tu?
Chaque fois que ce genre de triste spectacle se produit, c'est toujours l'argent volé au peuple comorien qui est en jeu. De fait, ce samedi 6 décembre 2014, un avion arrive à 14 heures à l'Aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle. À son bord, il y a des dizaines de crypto-sambistes devant animer des meetings en France à l'occasion des élections prévues aux Comores pour le mois de «janvier 2015». Ces guillemets sont de rigueur, et on comprend pourquoi. Ce voyage crée un profond malaise parce que, une fois de plus, on sait qu'Ahmed Sambi n'a hérité d'aucun oncle maternel. Quand il vendait ses yaourts et ses bouteilles d'eau minérale, il avait juste de quoi acheter un billet d'avion pour lui-même.
Alors, quand on apprend aujourd'hui qu'il a littéralement affrété un jumbo jet pour transporter ses séides et quand on aime son pays, on est obligé de s'interroger, et il n'est pas interdit d'être en colère parce que cet homme-là fait voyager ses gens avec l'argent volé au peuple comorien. Ça, tout le monde le sait. Et s'il veut dire le contraire, qu'il le prouve. Les Comoriens souhaiteraient, même s'ils ne le disent pas tous publiquement, que cet homme-là, qui a vendu leur pays à ses maîtres étrangers, leur dise la vérité sur l'origine entièrement frauduleuse et kleptocratique de son immense fortune. Et une fois de plus, il est nécessaire d'interpeler les autorités françaises sur ce mal car, si un jour, un voleur ayant siphonné tout le sang du peuple comorien se rend au Consulat de France à Moroni pour solliciter des visas pour une ribambelle de ses courtisans pour aller importuner les Comoriens vivant en France se voit opposer une fin de non-recevoir sur l'obtention de ces visas, ça sera un grand service que la France aura rendu aux Comores. Ceci est d'autant plus vrai que dans les conventions entre les Comores et la France, il n'y a aucune clause obligeant la France à accorder ces visas à des politiciens malfaiteurs comoriens.
Alors, quand on apprend aujourd'hui qu'il a littéralement affrété un jumbo jet pour transporter ses séides et quand on aime son pays, on est obligé de s'interroger, et il n'est pas interdit d'être en colère parce que cet homme-là fait voyager ses gens avec l'argent volé au peuple comorien. Ça, tout le monde le sait. Et s'il veut dire le contraire, qu'il le prouve. Les Comoriens souhaiteraient, même s'ils ne le disent pas tous publiquement, que cet homme-là, qui a vendu leur pays à ses maîtres étrangers, leur dise la vérité sur l'origine entièrement frauduleuse et kleptocratique de son immense fortune. Et une fois de plus, il est nécessaire d'interpeler les autorités françaises sur ce mal car, si un jour, un voleur ayant siphonné tout le sang du peuple comorien se rend au Consulat de France à Moroni pour solliciter des visas pour une ribambelle de ses courtisans pour aller importuner les Comoriens vivant en France se voit opposer une fin de non-recevoir sur l'obtention de ces visas, ça sera un grand service que la France aura rendu aux Comores. Ceci est d'autant plus vrai que dans les conventions entre les Comores et la France, il n'y a aucune clause obligeant la France à accorder ces visas à des politiciens malfaiteurs comoriens.
Et puis, dans l'affaire, il y a tout de même un motif de franche rigolade quand on sait que dans l'avion, il y a des «partisans» qui ne voient en Ahmed Sambi qu'une pompe à sous. En effet, certains de ces chers «partisans» ne croient à aucune virgule du discours populiste et usé jusqu'à la corde du plus grand menteur de l'Histoire politique des Comores. Ils suivent l'enturbanné juste pour se faire de l'argent et financer la campagne d'une élection qu'ils savent n'avoir aucune chance de remporter. Quand on se donne la peine de réfléchir, on ne peut que s'interroger sur l'adhésion de ces gens-là au discours démagogique et populiste de cet homme-là, alors qu'il y a quelques mois, on a entendu l'un d'entre eux dire devant les journalistes de l'ORTC-TNC, la boîte à images parlantes et mouvantes des Comores: «Ici, à Mohéli, il n'y a pas d'opposants. Tous les Mohéliens sont favorables à la politique de Son Excellence le Président de la République, le Docteur Ikililou Dhoinine. Si quelqu'un prétend qu'il est Mohélien et qu'il se met à exprimer des opinions défavorables à la politique de notre Président mohélien, c'est qu'il n'est pas un Mohélien.
On doit alors se mettre à la recherche de ses vraies origines. En tout cas, ce n'est pas un Mohélien». Quand on sait qu'une telle personne voyage dans l'avion affrété par Ahmed Sambi, l'ennemi juré du Président Ikililou Dhoinine, on est obligé de lui demander une explication rationnelle et sérieuse sur ce revirement. Et ce qu'on attend d'elle donne froid au dos: «Il est vrai que nous avons soutenu de tout cœur le Président Ikililou Dhoinine, parce qu'avant tout, il est l'un des nôtres. C'est un Mohélien comme nous, et nous n'avions pas le droit de suivre ses ennemis. Mais, nous avons trop attendu et nous n'en recevons aucune gratification, notamment professionnelle. Alors, il ne nous reste plus qu'une seule solution: suivre celui qui peut satisfaire nos desiderata, et c'est l'ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, même si au fond nous ne l'aimons pas et ne sommes pas d'accord avec son discours. Maintenant, ici à Mohéli, c'est le chacun pour soi. On suit celui qui nous donne quelque chose à grignoter».
On doit alors se mettre à la recherche de ses vraies origines. En tout cas, ce n'est pas un Mohélien». Quand on sait qu'une telle personne voyage dans l'avion affrété par Ahmed Sambi, l'ennemi juré du Président Ikililou Dhoinine, on est obligé de lui demander une explication rationnelle et sérieuse sur ce revirement. Et ce qu'on attend d'elle donne froid au dos: «Il est vrai que nous avons soutenu de tout cœur le Président Ikililou Dhoinine, parce qu'avant tout, il est l'un des nôtres. C'est un Mohélien comme nous, et nous n'avions pas le droit de suivre ses ennemis. Mais, nous avons trop attendu et nous n'en recevons aucune gratification, notamment professionnelle. Alors, il ne nous reste plus qu'une seule solution: suivre celui qui peut satisfaire nos desiderata, et c'est l'ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, même si au fond nous ne l'aimons pas et ne sommes pas d'accord avec son discours. Maintenant, ici à Mohéli, c'est le chacun pour soi. On suit celui qui nous donne quelque chose à grignoter».
Cette affaire est très triste parce que l'un des principaux alliés politiques d'Ahmed Sambi à Mohéli tient exactement le même discours en public, Place de l'Indépendance, à Fomboni, devant des dizaines de témoins: «Je n'ai jamais été partisan de cet Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, mais il y a des moments dans la vie, il faut être réaliste. Depuis que je ne suis plus aux affaires, je suis étranglé par les dettes. Je ne bénéficie d'aucune ressource de l'État, quand bien même je suis un commis de l'État depuis 1990. Qui va m'aider à rembourser mes dettes et à vivre avec une certaine aisance si ce n'est cet homme que j'ai combattu avec acharnement en 2010, quand il voulait priver Mohéli de son droit d'organiser sa présidence tournante, à laquelle j'étais candidat, et l'un des favoris, voire le favori, s'il n'avait pas usé de manœuvres frauduleuses pour me priver de ma victoire que tout le monde reconnaît? Il est donc temps de faire taire les sentiments et de devenir réaliste. Moi, je suis devenu réaliste, et libre à chacun de dire et de penser ce qu'il veut».
On comprend alors pourquoi Ahmed Sambi est devenu le champion national de la trahison politique, le politicien le plus trahi des Comores: il est tellement habitué à croire à ses propres mensonges qu'il croit aux mensonges des autres car, depuis longtemps, la limite entre la vérité et le mensonge a disparu dans sa conception des choses. Aujourd'hui, on peut gloser sur ce raisonnement, mais ce qui se passera entre les élections de «2015» et celles de 2016 nous apprendront beaucoup de choses. C'est une question de temps. Ayons la patience d'attendre et nous verrons beaucoup de choses se produire alors.
Par ARM
© lemohelien – Samedi 6 décembre 2014.