Les candidats crypto-sambistes ont peur et comptent sur Papa pour les couches-culottes Dire que les politiciens comoriens sont des gens ...
Les candidats crypto-sambistes ont peur et comptent sur Papa pour les couches-culottes
Voilà donc Ahmed Sambi investi de la plus exaltante des missions, et le peuple, sans s’inquiéter, refuse obstinément de se poser la seule question devant être posée: pourquoi un Jimliméen à Jimlimé, un Kokien à Koki, un Mbachiléen à Mbachilé, et Iroumbilien à Iroumbili, un Ngamaroubien à Ngamaroumbou et un Gnamboén à Gnambo-Ya-Wamaoré ont besoin d’être présentés dans leurs propres villages et villes par un «étranger» venu de Mutsamudu? Ha! La réponse est très simple: parce que ces candidats sont insignifiants, médiocres et insipides. Ils se savent nullissimes et ont peur. Car ce n’est pas Maître Ibrahim Ali Mzimba qui aura besoin d’un chaperon sur ses terres de Dembeni et du Mbadjini, mais seulement du soutien des barons locaux dans leurs villages respectifs. C’est pour cela qu’il peut gloser et dauber sur ces «fameux présidentiables qui ont peur des électeurs de leurs propres villages», et il a raison sur toute la ligne.
Quand on examine un peu le parcours des candidats crypto-sambistes, qui se cachent sous les pagnes de Maman, Tata et Tatie et dans la barbe de maïs d’Ahmed Sambi, on ne peut pas s’empêcher de méditer longuement sur un exemple parmi les plus emblématiques, celui de l’ami Saïd Hassane Abderehemane dit «Giscard-Koimbani» (sur la photo, en cravate et bonnet comorien aux côtés du Président Ikililou Dhoinine), car il y a aussi «Giscard-Mbéni», et l’amitié entre les deux hommes est à géométrie variable, selon la température du jour. Les deux hommes ont été parmi les plus fervents animateurs du Comité de Soutien du candidat Ikililou Dhoinine en France en 2010. Ils ont enchaîné réunion sur réunion jusqu’à épuisement et extinction des voix. Le 14 février 2011, à l’Hôtel Méridien, Place Maillot, à Paris, non loin de l’Ambassade des Comores en France, Ambassade surnommée «la vieille fille de la rue Marbeau», le blogueur bavard de Djoiezi a même entendu le frère Saïd Hassane Abderehemane, pourtant plus âgé qu’elle, appeler l’épouse du Président élu Ikililou Dhoinine «Maman». Très étonné et au bord de l’évanouissement et de la crise cardiaque, il demanda les raisons de cette étrange «filiation», et on lui répliqua: «Méchante et insolente langue qui ne connaît rien aux bonnes manières! C’est juste un signe de respect que tu ne peux même pas imaginer puisque dans ton dévergondage, tu ne connais et ne valorise que les bêtises inutiles!». «Ah!». Dès le début de la présidence d’Ikililou Dhoinine, le frère Saïd Hassane Abderehemane quitta ostensiblement ses amis de l’ancien Comité de Soutien et se rapprocha très ostensiblement de Soifyoudine Dhoinine, le frère de l’autre, et désormais «Conseiller du Président de l’Union des Comores chargé des Dossiers européens». Dieu soit loué! Les deux hommes furent, le 15 octobre 2011, parmi les créateurs du précieux «parti cocotte-minute» délicieusement appelé Mouvement de Réflexions et d’Actions pour le Développement des Comores, MRADC-SHIMÉ. Le «parti cocotte-minute» parisien en question a été officialisé le 19 février 2012. Encore une fois, Dieu soit loué! Tout ça est très beau.
En novembre 2012, quand Abou Achirafi Ali Bacar dit «le Pablo Escobar comorien», accessoirement le plus criminel comorien dans les annales du crime aux Comores, tomba du tomatier et fut chassé de la Direction nationale de Sûreté nationale (DNST) dans les conditions désormais connues de tous, et avant la nomination du Commissaire Haïr Elkarim Hilali pour la succession, le nom de Saïd Hassane Abderehemane avait beaucoup circulé, et cela, parce que l’intéressé avait manifesté beaucoup d’intérêt pour le poste. Il ne le cachait même pas et ne cherchait pas à cacher un secret de Polichinelle. Mais, il n’a pas été retenu pour le poste. La chose ne lui a pas plu. Et c’est pour cela qu’il est passé avec armes et bagages chez l’ennemi d’en face, Ahmed Sambi, pionnier émérite de la consanguinité politique et heureux promoteur du Parti des Consanguins et de la Consanguinité. Alors, comment donc, un tel homme, qui, en plein jour appelle la Première Dame actuelle «Maman» et dans la soirée donne du «Papa» à Ahmed Sambi pourrait-il aller affronter la population du Oichili-Dimani sans un chaperon, après avoir crié sur les toits de la région que «le chef de l’État, le Docteur Ikililou Dhoinine, est plus qu’un frère: c’est mon père»? D’ailleurs, lors de son somptueux mariage, le Président Ikililou Dhoinine et le Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore, notre boxeur-catcheur national, étaient parmi les invités d’honneur. Cherchez l’erreur. Autrement dit, nos fameux candidats en manque d’assurance personnelle savent qu’ils sont attendus au tournant et qu’on va leur poser d’insidieuses et embarrassantes questions sur leur œcuménisme politique dépassant de très loin le phénomène haïssable appelé «transhumance politique», correspondant à un malsain vagabondage politique conduisant les gens à se comporter en tournesol, s’orientant donc toujours dans la direction du soleil.
En tout état de cause, on peut compter sur le moulin à paroles qu’est Ahmed Sambi pour faire la tournée des popotes, en apportant «la bonne parole» dans chaque circonscription. Ce qui signifie que si ses protégés sont élus, on va assister à la plus étrange des Assemblées parlementaires, un Parlement de «Bonjour, Maman, bonjour, Tatie, bonjour, Tata, bonjour, Papa Ahmed Sambi». Un Parlement dominé par des voyous notoires (au fait, que deviennent le Caporal Bourhane Hamidou, l’ancien putschiste Djaé Ahamada Chanfi, Abdoulfattah Saïd Mohamed, Bianrifi Tarmindhi, Hassane Ali Tabibou, Antoisse Mohamed Ibrahime, Latuf Abdou et Attoumane Allaoui?) sera remplacé par un Parlement de bébés en couches-culottes qui devront être allaités et bordés par Ahmed Sambi, chantre du crypto-sambisme et de la consanguinité politique soutenue par les «idiots utiles» si chers à Vladimir Ilitch Oulianov dit «Lénine». En attendant, Ahmed Sambi doit se faire du mouron dans sa propre circonscription de Mutsamudu, où le parachutiste parachuté Mohamed Bacar Dossar va laisser beaucoup de plumes après la victoire attendue de Missubah M’Dama qui, report sine die des élections ou pas, continue à mobiliser dans la capitale anjouanaise pour un renouveau politique très attendu. Au moins, lui, Missubah M’Dama n’a besoin de personne pour lui tenir la main et le présenter à ses futurs électeurs. Attendons, et bientôt nous allons rire quand la campagne électorale officielle aura commencé.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Lundi 17 novembre 2014.