Les malades mentaux des Comores, enchaînés par leurs familles

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L’archipel de l’océan Indien ne dispose d’aucune infrastructure réelle pour prendre en charge ses malades mentaux. Livrées à elles-mêmes, l...

L’archipel de l’océan Indien ne dispose d’aucune infrastructure réelle pour prendre en charge ses malades mentaux. Livrées à elles-mêmes, les familles s’en remettent aux marabouts et ont pris pour habitude d’enchaîner les aliénés.

Ali Mohamed doit se rendre à la mosquée. Ce sexagénaire de Chouani, un bourg situé à 17 km au sud de Moroni, la capitale des Comores, demande alors à son neveu de 46 ans, assis à ses côtés, de le suivre dans la cave de sa modeste maison en béton. Là, il l’enchaîne sur une poutre en bois jetée à même la terre. Ni lumière, ni matelas, ni toilettes. Kamal, le neveu d’Ali, ne peut bouger, plaqué au sol, entravé aux poignets par une chaîne qui a creusé, depuis toutes ces années, des cicatrices violacées. Parce que nous sommes là, l’oncle lui a demandé de garder son pantalon… Kamal, qui balance des bouts de phrases gutturales en shikomor (1), s’est laissé faire, a tendu de lui-même les bras pour que l’oncle puisse fermer les deux cadenas. Le regard las, le maintien digne dans son boubou blanc, Ali Mohamed tente, dans un français hésitant, de justifier l’intolérable. «Ça me fait du mal, mais je suis obligé, sinon il casse tout quand je ne suis pas là», murmure-t-il en montrant, dehors, les fils électriques tirés de leur gaine, le lit métallique désossé et même un pilier en béton rongé à sa base. «Il a arraché les tapis de la mosquée, cassé un pare-brise, poursuit le retraité, désespéré. Il est un frein dans ma vie. Comment je fais pour rembourser ?»

La dernière fois, Kamal a pénétré dans la maison d’Abdel Aziz, de l’autre côté de la place du village, emprunté le couloir en zigzag qui mène à l’arrière-cour et cabossé de ses poings meurtris le groupe électrogène abrité sous une feuille de tôle. Un crime dans ce pays marqué par d’incessantes «coupures de lumière». Tant et si bien que Kamal reste seul, immobilisé, des heures, des jours, des semaines, jusqu’à ce que la barbe et la crasse le rendent méconnaissables.
Un cas extrême ? Dans les rues sales et pentues de Moroni, dans le dédale populeux du marché Volo-Volo, on remarque des personnes à l’esprit visiblement dérangé qui rient, crient, errent. Comme cet homme qui parcourt tous les jours plusieurs kilomètres sur la route menant à l’aéroport… en sautillant sur un pied. «Tout le monde est fou ici, c’est un problème de santé publique», balance entre deux consultations, le gynécologue Chacour, dans le bureau sombre de sa petite clinique privée. Hassani Mistoihi, l’unique psychiatre de tout le pays, confirme : «Je ne saurais dire pourquoi mais, en l’espace de dix ans, la situation semble s’être aggravée.»

En guise d’oreiller, un essieu de voiture


Au moins, ceux-là jouissent de leur liberté et semblent acceptés par la population. Mais lorsqu’ils deviennent dangereux, les malades sont enfermés. Pas dans un centre spécialisé : il n’y a pas d’hôpital psychiatrique dans cet archipel de l’océan Indien, l’un des pays les plus pauvres au monde. Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé, «en l’absence de toute croissance économique, le taux de pauvreté risque d’atteindre 93% de la population en 2015». Seulement 12% des habitants possèdent un véhicule, révèle une enquête démographique effectuée en 2012 par le gouvernement comorien, et plus de la moitié des ménages utilisent comme toilettes une fosse d’aisance sans dalle ou un trou ouvert. Pour caser leurs malades, les familles se débrouillent donc avec les moyens du bord. Dans une chambre, un recoin, une cave… Les exemples abondent, comme à Mitsoudjé, un village proche de Chouani, dont les maisons en parpaings bruts sont hérissées de tiges de fer. Impression d’un immense chantier inachevé, comme partout sur l’île.

Kyecha Moussa presse la main contre son cœur, effrayée par la visite d’un mzungu (un Blanc). La vieille femme élève ses deux neveux,«fous depuis leur circoncision», selon elle. C’est en tout cas lors de la cérémonie que la famille s’est rendu compte du déséquilibre des jeunes garçons. Abdou et Rodrigues avaient alors 8 ans, ils en ont aujourd’hui 28 et 36. L’aîné, «le plus violent», n’a jamais fréquenté les bancs de l’école. Il dort sur un matelas miteux à même le sol ; en guise d’oreiller, un essieu de voiture, auquel il est attaché avec une chaîne. Une seule main est laissée sans entrave, pour lui permettre de manger. «Quand il a eu sa crise, on s’est mis à cinq pour l’enchaîner», précise sans émotion apparente Bacar Miadi, le beau-frère, qui enseigne l’arabe et fait vivre toute la famille. Lors de notre passage, Rodrigues venait d’être libéré, suite à une prière collective qui l’aurait calmé ; depuis, il a disparu…

«Une très forte stigmatisation»


Après des années d’enfermement, comment gérer sa liberté recouvrée sans accompagnement thérapeutique ? Le jeune Dhilkamal nous raconte l’histoire d’Hadidja encore tremblant : «Elle était enfermée depuis si longtemps que je la croyais morte. J’ai cru voir un revenant, elle a les bras minces comme des brindilles !» A peine relâchée par sa famille, Hadidja s’est enfuie. Dès la première nuit, elle est tombée dans une citerne et a failli se noyer. Sauvée in extremis par le propriétaire des lieux, qui s’est éclairé à l’aide d’un téléphone portable. Une autre démente de Moroni est, elle, toujours attachée. Ses frères la retiennent par «une chaîne de huit mètres de long», décrit le fragile Mohamed, un voisin diabétique. Lorsqu’elles vagabondent, les femmes souffrant de problèmes mentaux se voient parfois imposer des relations sexuelles par des hommes profitant de leur fragilité ; elles accouchent alors de «bâtards». C’est pour éviter cette honte que les proches préfèrent les tenir enfermées.

Beaucoup de familles ont refusé de nous rencontrer, honteuses d’abriter un dément. En 2000, une enquête internationale (2), «la Santé mentale en population générale», concluait qu’aux Comores, «les malades mentaux et leurs proches, ainsi que les professionnels prodiguant des soins, sont victimes d’une très forte stigmatisation». Aussi faut-il saluer le courage d’Ali, de Bacar, de Tuma qui nous ont ouvert leurs portes, acceptant parfois la caméra au risque de subir l’opprobre de la communauté (voir les vidéos plus bas). Ces familles désemparées n’en peuvent plus et souhaitent provoquer une prise de conscience. Car, à ce jour, les Comores ne disposent d’aucune réelle infrastructure pour prendre en charge les malades. A Moroni, l’hôpital public El-Maarouf, dont la façade blanche peut faire illusion, ne dispose pas de service spécialisé. A l’intérieur, les couloirs aux plafonds démesurés suintent et s’effilochent ; dans la cour, des tas de déchets, des carcasses de voitures, des canaux d’évacuation percés.
Les malades mentaux des Comores, enchaînés par... par liberation
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Pénurie de neuroleptiques 


Formée à 200 km de là, sur l’île française de Mayotte, Madania Ali Ridhoi, l’unique infirmière psychiatrique, reçoit tant bien que mal une demi-douzaine de patients par semaine. «Ils souffrent de psychose, schizophrénie, trouble bipolaire, paranoïa, hallucination, énumère-t-elle. On soigne aussi des névroses et de nombreuses dépressions.» Soigner… la praticienne relativise, dénonçant «un manque cruel de moyens». L’équipe est secondée par une psychologue, qui a suivi des études en Somalie et au Yémen, au statut de «stagiaire bénévole» depuis novembre 2011.

Ibrahim Djabir, le chef de services des urgences, se désole, lui, de la pénurie chronique de neuroleptiques comme le Loxapac et le Tercian. «J’ai obtenu un budget du ministère, une pharmacie a bien voulu commander dix boîtes, mais lorsque les ampoules arriveront, j’ai bien peur qu’elles soient périmées», soupire-t-il. La consultation à l’hôpital coûte 3 000 francs comoriens (environ 6 euros), une semaine de traitement pour un patient violent 20 000 FC en moyenne, ce qui peut représenter le quart d’un salaire mensuel. «Comment puis-je décemment prescrire du Risperdal à un schizophrène, alors qu’une boîte coûte 100 euros ?» plaide pour sa part le docteur Mistoihi. Le psychiatre, qui partage son temps entre l’hôpital, sa clinique privée et de nombreux voyages à l’étranger, a obtenu son diplôme de médecine générale à Madagascar, puis a suivi des formations à Dakar et Marseille.

La famille de Rodrigues, l’un de frères devenus fous après la circoncision, a même été contrainte de débourser 75 000 FC (soit 152,50 euros) pour qu’un médecin de Mitsoudjé fasse une piqûre au forcené. Il avait blessé un homme au visage, qui a dû se faire opérer en France. Depuis cette consultation, Rodrigues n’a plus jamais vu de blouse blanche… Ali, l’oncle de Kamal, invoque lui aussi les coûts du taxi, de la consultation, des médicaments, pour justifier l’absence de soins.
Kamal n’a pas toujours été fou. Abandonné par sa mère à la naissance, en 1968, le garçon est élevé par ses grands-parents. Il passe une enfance normale, obtient même un bac littéraire, un examen que peu de jeunes réussissent aux Comores. Le jeune adulte part rejoindre son père, qui travaille à Paris pour l’Unesco. Lorsque Kamal tombe malade, tout bascule : son père étant en mission au Soudan, il est pris en charge par une tante de Marseille. Cette dernière le renvoie aux Comores. Là, il est soigné dans un premier temps par un médecin militaire, puis interné à l’hôpital El-Maarouf de Moroni. «Il allait mieux, mais cela n’a pas duré», se souvient son oncle Ali. Kamal rechute. De retour au pays, son père, alors secrétaire général de la présidence, est tué lors d’un coup d’Etat, en 1995. Le jeune homme ne reverra plus jamais de médecin. Ali, qui l’a recueilli, l’adresse à un marabout. Après les séances, Kamal fait preuve d’une violence accrue… C’est à partir de cette époque que l’oncle, démuni, a commencé à l’enchaîner.

Les pratiques magiques privilégiées


Faute de consultations suivies, qui peut dire de quoi souffrent vraiment ces «fous» ? Hassani Mistoihi estime que les troubles de l’anxiété et les syndromes dépressifs sont les plus fréquents, sans oublier les cas de schizophrénie associés à des épisodes «maniaco-délirants». Les pathologies ne seraient pas plus nombreuses aux Comores qu’ailleurs. Simplement, la misère les rend plus visibles.
Les raisons de ce manque de confiance dans les structures médicales sont aussi, parfois, moins rationnelles. Pour les Comoriens, le moyen de guérison le plus sûr serait de s’adonner à des pratiques magico-religieuses. D’où le recours coutumier à un marabout, aux pouvoirs de sorcier. Lors de la séance de désenvoûtement, l’homme, selon les témoignages que nous avons recueillis, psalmodie dans un sabir mêlant shikomor, malgache, français… En transe, il demande de sacrifier un coq rouge ou d’emmener «un bouc sans corne dans une grotte». Avec des résultats incertains… Madania Ali Ridhoi, l’infirmière, garde en souvenir cet adolescent enfermé dans une chambre, qui «faisait ses besoins sous lui». Ses parents étaient rentrés de France spécialement pour emmener leur fils voir un de ces marabouts, à Moidja, dans le nord-est de l’île. D’autres préfèrent s’en remettre à des «savants», les fundis, souvent exégètes du Coran.

C’est le cas de Tuma, 60 ans, à Pvanambwani, un village de pêcheurs. La «mama» revient essoufflée de la prière, réajuste son lesso coloré autour des épaules et nous présente Ibrahim, de trois ans son aîné. Docile, un sourire aux lèvres, l’homme ne parle pas. Lorsqu’Ibrahim a commencé à «casser des assiettes et à crier», de retour de Tanzanie où il suivait des études d’anglais, Tuma n’a pas fait appel aux médecins. «On a vu des fundis, qui l’ont affaibli pour qu’il ne ravage plus.» Dans son malheur, Ibrahim a de la chance : les maîtres coraniques ayant dressé «une barrière invisible autour de la maison», il n’a plus besoin d’être attaché. Même l’érudit Moussa Saïd y croit. Cet historien, ancien doyen de la faculté de lettres, évoque sa mère, «une fundi en djinns» qui, une fois en transe, parvenait à mobiliser des «protecteurs et bienfaiteurs» pour soigner les malades.
A sa façon, le posé Ahmed Saïd, qui conduit les très rares touristes au sommet du volcan Karthala, au centre de la Grande Comore, confirme : «Tu deviens fou parce qu’on t’a jeté un sort ou parce qu’Allah l’a voulu.» Contemplant, face à un vent furieux, le cratère le plus large au monde, l’homme redescend sur terre : «Tu peux aussi perdre tes esprits suite à un coup du sort qui t’appauvrit, ou après un chagrin d’amour.»

Associer religieux et blouses blanches


A Mvouni, le dernier village avant l’ascension du volcan, le fundi Ali, «connu de toute l’île», reçoit ainsi une foule nombreuse les mardis. «Il a plus de patients que nous», regrette Madania Ali Ridhoi. L’infirmière avait dû intervenir auprès d’un autre fundi qui assurait qu’une étudiante, schizophrène, était inguérissable. «J’ai dit au fundi que j’étais musulmane comme lui et que je pouvais moi aussi faire sortir le mal de la tête de la jeune femme.» Depuis, le maître coranique recommanderait à ses patients de consulter les médecins…

C’est là l’un des objectifs d’un projet financé à hauteur de 200 000 euros par l’organisation caritative Grands Défis Canada et le laboratoire français Sanofi : associer les religieux aux blouses blanches. Il est prévu de former 93 agents communautaires. Ces travailleurs sociaux seront chargés de repérer les malades mentaux, libres ou enfermés, et de convaincre leurs proches de les orienter vers les centres de santé communaux, quitte à ce que les fundis et marabouts jouent le rôle d’intermédiaires. Six infirmières et cinq médecins recevront une formation en psychiatrie. Plus original, voire surréaliste dans un pays où la connexion internet s’interrompt au gré des incessantes coupures d’électricité, «les cas difficiles» seront pris en charge via Skype et traités en télémédecine, soit par le psychiatre de l’hôpital de Moroni, soit par des collègues de France ou du Maroc. La preuve que «la santé mentale est une priorité du gouvernement comorien», ne craint pas d’assurer Mohamed Chamsoudine, médecin généraliste et par ailleurs directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé, dans son cabinet situé au rez-de-chaussée de sa maison en construction.

 Le représentant du gouvernement sait pourtant le sort réservé aux forcenés, évoquant même des espèces de carcans en bois, un peu à l’image des piloris du Moyen Age, encore employés par des familles.
Qu’est-ce que cela va changer dans la vie de Kamal, le fou enchaîné comme un chien dans la cave d’Ali ? Le malheureux a de nouveau le droit de sortir sans la présence de son oncle. Mais il a les deux mains liées aux chevilles par une autre chaîne, trop courte. Cassé en deux, il ne peut marcher qu’à petits pas. Parfois, il demande distinctement une cigarette aux voisins, donnant la terrible impression d’être dans ces moments-là parfaitement lucide.

(1) Les îles Mohéli, Anjouan et Grande-Comore forment avec Mayotte l’Union des Comores, indépendante depuis 1975. Le français reste la langue officielle, mais les 750 000 habitants parlent plus volontiers le shikomor.
(2) Enquête réalisée aux Comores, à Madagascar, en métropole et à la Réunion, par l’Association septentrionale d’épidémiologie psychiatrique, le département d’information et de recherche médicale de l’Etablissement public de santé mentale de Lille, et le centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale.

Laurent DECLOITRE | liberation.fr
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