A Madagascar, c'est désormais officiel, les élections communales n'auront pas lieu cette année. C'est la conclusion de la réu...
A Madagascar, c'est désormais officiel, les
élections communales n'auront pas lieu cette année. C'est la conclusion
de la réunion de la Commission électorale malgache, la Cenit, avec tous
les partenaires des élections de sortie de crise, c'est-à-dire le
gouvernement malgache et les bailleurs de fonds, qui s'est tenue jeudi à
huis clos. La raison : les lois sur la décentralisation adoptées le
mois dernier en session extraordinaire à l'assemblée nationale sont
incomplètes.
Le communiqué de presse de la Commission électorale malgache se conclut sur cette phrase sans équivoque : « Il n'est pas possible d'organiser les élections communales en 2014 ».
La Cenit se justifie plus haut en expliquant que le cadre juridique
nécessaire à ces élections est incomplet, et qu'en attendant « nous ne pouvons rien entamer ».
Au centre des débats, les lois sur la décentralisation. Elles ont été adoptées en deux sessions extraordinaires le mois dernier à l'Assemblée nationale, justement pour permettre la tenue de ces élections.
Le problème est qu'il manque dans ces lois le statut de la capitale Antananarivo et des îles Nosy Be et Sainte-Marie. Il manque aussi les annexes de ces lois - par exemple la liste de toutes les communes à Madagascar- et enfin leurs décrets d'application.
Ce report entraîne plusieurs polémiques. Pour une partie de la société civile et des observateurs, c'est une manière pour le parti du président malgache de gagner du temps et de s'organiser. Les juristes s'interrogent eux sur le fait que la Haute Cour de Justice, qui dépend en partie des communales, ne sera pas instaurée dans les délais légaux. Enfin, combien va coûter ce report des élections communales, et qui va payer ? RFI
Au centre des débats, les lois sur la décentralisation. Elles ont été adoptées en deux sessions extraordinaires le mois dernier à l'Assemblée nationale, justement pour permettre la tenue de ces élections.
La société civile accuse
Le problème est qu'il manque dans ces lois le statut de la capitale Antananarivo et des îles Nosy Be et Sainte-Marie. Il manque aussi les annexes de ces lois - par exemple la liste de toutes les communes à Madagascar- et enfin leurs décrets d'application.
Ce report entraîne plusieurs polémiques. Pour une partie de la société civile et des observateurs, c'est une manière pour le parti du président malgache de gagner du temps et de s'organiser. Les juristes s'interrogent eux sur le fait que la Haute Cour de Justice, qui dépend en partie des communales, ne sera pas instaurée dans les délais légaux. Enfin, combien va coûter ce report des élections communales, et qui va payer ? RFI